"Autofiction"
Bret Easton Ellis, Lunar Park,
Robert Laffont, coll. Pavillons, 380 p., 20€
Quel étrange livre. Quel livre étrange. Je ne sais qu'en penser. Tout se mêle : autofiction, gore, fantastique, policier, autobiographie romancée... Le pitch est quasi infaisable. Le premier chapitre déroutant; on hésite entre renoncer au livre ou s'accrocher. L'histoire tourne autour des drogues, d'une vie de famille déconstruite, d'un couple actrice célèbre/auteur scandaleux à succès, de disparitions d'enfants, de la création littéraire (les histoires inventées deviennent réelles), du décès du père... J'ai rarement été aussi mal à l'aise et apeurée en lisant un livre contemporain.
Soit B.E. Ellis est un génie (ce que beaucoup semblent dire), soit c'est un fou (ou bien est-ce la même chose ?). Soit ce livre est un chef d'oeuvre, soit c'est un amas d'histoires plus ou moins immondes. A vous de choisir.
Et je serais curieuse de connaître votre opinion sur ces points.
(Ce livre a été élu "Meilleur livre de l'année 2005" par le magazine Lire. Ce qui ne veut pas dire grand-chose, car j'estime fort peu ce dernier, mais bon. Tout comme Frédéric Beigbeder à la critique dithyrambique ...)