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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
20 septembre 2009

Qui peut arrêter le mode pilotage automatique, s'il vous plaît ?

Je sens bien que mes entrées sont moyennement palpitantes en ce moment, étant donné que j'ai des collègues bisounours. Mais il y a aussi le rythme soutenu du lycée qui n'arrange rien. D'un autre côté, je me suis mise en fonction pilote automatique depuis un certain temps, je crois.
Pour autant, j'essaye de sortir un peu le we pour ne pas devenir zinzin et absorbée uniquement par le travail. Alors hier après-midi, Mamanafaim (ancienne collègue de math et amie du premier établissement où j'ai enseigné) est venue prendre le thé. Nous avons évidemment parlé potins, pédagogie, élèves, tout comme cela avait été le cas dimanche dernier avec Micahuète. Les profs sont incorrigibles.

sushis

Hier soir, restaurant japonais imprévu avec S. et retour très tôt : j'étais épuisée. A peine rentrée, j'ai plongé dans mon lit pour ne me réveiller qu'après plus de neuf heures d'un sommeil lourd et quelque peu agité. Aujourd'hui, du rangement, peut-être un ciné, cours et copies au rythme habituel, repassage devant la télé ce soir sans doute...

Rien de fascinant à tout ce que je vous raconte, je sais. Mais j'ai bien du mal à émerger ce matin -comme de nombreux autres matins...

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18 septembre 2009

Une journée...

Je sens que je ne vais guère aimer le vendredi. De mon côté, j'ai trois heures les STG. Pour eux, ça ne fait "que" deux heures avec moi. La classe s'avère à la hauteur de nos espérances... C'est triste de se dire que certaines filières ne nous surprennent pas.
Pour couronner l'ambiance délétère de cette fin d'après-midi, après avoir mis environ vingt minutes à chauffer la machine, voilà t'y pas que l'alarme incendie retentit. Ce n'est pas un exercice, il faut donc descendre. Mes chers petits se dispersent mollement, certains n'omettant pas de prendre le plus important : leur casquette NYC. Une fois dans la cour, il m'en manque cinq. Les autres s'éparpillent en une forme géométrique sans nom, alors que je suis face à eux, sorte de figure de proue devant le chiffre de leur classe, peint au sol.
Une fois le feu vert donné par l'administration pour remonter, j'alpague quatre fois de suite ma classe, presque en vain. Même ma voix de stentor n'y change rien. Tant pis, je retourne vers la salle d'un pas agacé dynamique.
Manque de chance, une fois dans le hall, la sonnerie est relancée. Rien de tel pour dézinguer totalement une reprise de cours éventuel. Grand flottement volontaire des élèves, grand flottement des profs tout court. Il nous reste moins de quinze minutes de cours à tenir. Car il s'agit de cela : tenir et les tenir. On disait d'ailleurs ce midi à quel point le métier d'enseignant est physique. Pour ceux qui ne connaissent pas, cette remarque doit leur paraître étrange. Pourtant, notre métier est tout autant d'ordre psychologique et intellectuel que physique. Bref.
Je décide de remonter quand même, malgré le son délicat qui me chatouille les oreilles et va finir par anesthésier mes tympans.
Petit sermon sur leur attitude puis devoirs lancés à la cantonade - car il est impossible de reprendre le cours, évidemment.

Sinon, ce matin, en ECJS, j'ai bien aimé les voir réagir sur le code de la route (classé en "droit") et se poser les bonnes questions, s'interroger, s'offusquer ou bien acquiescer.

Et puis ça y est, c'est officiel, je suis accompagnatrice sur une sortie avec ma collègue d'anglais option européenne.

Demain matin, quatre heures marathon sur la nouvelle, l'argumentation et les fables. Allez, je dois bosser un peu tout cela encore.

tortue_li_vre

Cette image m'amuse follement !

17 septembre 2009

Il n'y a pas de hasard (mais ça reste à prouver)

Qu'aurait donc dit Pascal (oui, c'est mon dada, on revient toujours à ses premières amours) sur le hasard ? J'aurais aimé pouvoir discuter avec ce type d'intellectuel, même si je n'aurais pas fait le poids. Une fois cette gêne dépassée, je lui aurais demandé, sans qu'il tombât dans un discours religieux chevronné, de répondre à mes questions, lui qui s'interrogeait sur les dés, les jeux de hasard, les probabilités...
Je n'ai jamais crû en un Dieu précis, et me suis toujours considérée agnostique. Ceci étant, j'ai une position paradoxale sur le déroulement de nos vies : j'ai toujours dit qu'il n'y avait pas de hasard. Que l'on rencontrait les gens que l'on doit rencontrer, par exemple.
Cela sous-entend donc que nous aurions une destinée, une vie plus ou moins "programmée". Je sais que le hasard est au centre de la physique quantique. Mon père en lisait beaucoup. Je sais aussi la petite phrase de Mallarmé. J'ai écouté il y a longtemps maintenant Hubert Reeves. Je suis donc bien paradoxale dans mes "croyances".

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Remarquez, Pascal aussi avait ses contradictions : janséniste de formation -tout comme Racine-, il n'en disait pas moins qu'il fallait croire de son vivant car l'on n'y perdait rien, alors que dans cette doctrine religieuse, on peut être condamné dès la naissance, quelles que fussent nos actions... Racine ne donnait aucun espoir à ses héros; Pascal, sous son pessimiste effroyable, donnait à croire que nous pouvions mieux faire que de subir notre misère...

Je prends sans doute trop de chemins divergents dans ce début de note, et j'en ai conscience. Pourtant, moi l'agnostique, moi la jeune femme qui fut en colère contre un Dieu éventuel lorsque mon père est mort à l'âge de 43 ans, je m'interroge, les années passant, et je nuance mes propos, parfois.

Mon père avait une approche de la religion que j'aimais beaucoup et que je trouvais très sage. Il disait entre autres que l'on n'avait pas besoin d'aller à l'église pour prier ou pour prouver que l'on avait la foi. Il n'avait fait aucun choix particulier d'obédience. Il pensait à Dieu comme on pense à une force immense, infinie, qui nous dépasse, et qui n'a pas besoin de rituels particuliers (cierges, encens, missel, etc) ou de lieux de culte.

Oui, les productions humaines faites en son honneur sont magnifiques. Mais pourquoi ne pourrait-on pas prier en laçant ses chaussures le matin ?

Je divague... Enfin, mon esprit est désorganisé.

Hier soir, un mois jour pour jour après la mort de F., sa cousine, dont il était très proche, a mis au monde un petit garçon. Celui-ci est né à l'heure exacte du décès de F.. A la minute près.

Forcément, cela perturbe certains fondements de ma pensée. Mais croire en le Rien, c'est encore croire. Pascal, vous m'entendez ?

Lecteurs, si vous avez des textes à me conseiller sur le hasard (mon père en avait tant...), n'hésitez pas...

16 septembre 2009

Show me your casier !

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Allez, je vous sens friands de niouz zéducatives, alors je fais z'un effort.
Ce matin, j'avais choisi des élèves pour l'AI (aide individualisée). C'est comme si  qu'on avait des antennes -comme dirait l'autre-, nous les profs, concernant les difficultés desdits apprenants. Premier bilan en seconde, suite à l'interro de culture littéraire :

  • Mes sept zozos ne connaissaient pas Agatha Christie. Soit !
  • Ils ne savaient pas non plus me dire quelles pièces de Molière ils ont étudiées au collège. Soit.
  • Encore moins les romans qu'ils ont pu lire : "Si vous m'dites des noms, j'saurai, m'dame !" Soit.
  • Le journal d'Anne Frank leur dit vaguement quelque chose : "Y'a pas eu un film, m'dame ?" Soit...
  • Ils n'ont aucune idée des dates de la seconde guerre mondiale. Soit ?

Ils sont tout gentils et tout et tout, mais bon, ça donne une idée de l'hétérogénéité de la classe : certains ont pu me dire qui avait écrit Cyrano de Bergerac, quand même...

A part ça, respirez un grand coup, et éternuez dans votre coude en me lisant : un cas non officiel de grippe H1N1 est déclaré dans mon LycéeDésiré. On tait l'affaire en haut lieu, mais un petit mot a été mis dans les casiers des profs de cet élève. Basta... Vous vous doutez bien que les collègues concernés ont diffusé la nouvelle, contrairement à notre garçon-boucher de proviseur, et à son boute-en-train d'adjoint qui-sourit-quand-il-se-brûle.

Mais j'ai de quoi lutter. Admirez l'intérieur de mon (mon Mon MON mon) casier :

Casier_1


Voilà, vous pouvez redéplier le coude et aller jeter votre mouchoir à usage unique (ou votre veste/pull/chemisier). Pensez à compter jusqu'à 30 en vous lavant les mains (perso, je n'ai pas le temps d'admirer mes mimines aussi longuement).

Pffff, quand je pense qu'on nous refuse toute forme de célébrité grippale !

15 septembre 2009

J'ai la tête comme un ballon, mais j'gagne pas des millions

(Mes titres s'allongent, la faute à Papistache, d'abord.)

Ma tête est énorme, oui. Non du savoir qui en découle, soyons modeste, mais bien de la gestion pendant deux heures des groupes de TPE en première. Mon collègue d'histoire-géo -parfait, d'ailleurs- a été convoqué à la session de septembre du bac et n'a pu m'aider cet aprèm... J'ai donc géré tout ce petit monde au mieux. Je ne suis pas mécontente de moi, mais parler non stop, alimenter les "idées" de ces esprits encore verts, les aider à mettre en place l'ombre d'une ébauche d'organisation, et leur donner au pied levé des références littéraires et culturelles, ça use.

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A part ça, je suis bien embêtée : je n'ai pas encore trouvé de cas parmi les collègues, dont je pourrais dresser le portrait. A croire que je suis chez les bisounours, ou que mon sens de l'observation pâtit de ma joie intrinsèque (due, je le rappelle pour ceux du fond de la classe, à mon affectation en poste fixe).

Promis, je vais tâcher de faire attention.

Là, je dois me reposer un peu, je crois : je vois des bisounours partout, malgré les forces que j'ai récupérées ce midi, grâce à la plâtrée quenelles/frites/ratatouille.

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13 septembre 2009

Parce que ça me donne le sourire

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12 septembre 2009

C'est bon, l'intelligence

Proust

Ce matin, j'ai fait deux heures de cours sur Pascal, puis autant en réunion parents-profs de seconde. Je vous rappelle que je suis pépé (PP = prof principal). Je suis rentrée fourbue par ma première semaine complète de cours. Enseigner en lycée est vraiment différent du collège sur le plan de la fatigue. Je ne sais pas comment le dire pour l'instant, mais ce sont des fatigues différentes.
Du coup, après déjeuner, je me suis écroulée sur le lit avec les chats. Faire une sieste m'arrive régulièrement, mais pas de deux heures et demie... Et encore, je me suis réveillée à cause du portable qui sonnait : il était 16h55, et j'avais rendez-vous à... 17h. Panique à bord, glissade en chaussettes sur le parquet, enfilache de chaussures, branle-bas de combat en me ruant dans la voiture...

En revenant chez moi, j'ai écouté la radio (mon esprit était enfin éveillé). Je suis tombée sur des merveilles. Je n'ai pas reconnu de suite de qui elles étaient : Proust. Une lecture magnifique, intelligente, subtile. Un texte tout en ronds de jambe, finesse, ironie, humanité, beauté... C'était sur France Inter, l'émission "ça peut pas faire de mal" (à podcaster ici). La semaine prochaine, il s'agira des moralistes du XVIIème siècle. Comment ai-je pu passer à côté de ces pépites pendant si longtemps ?

Et Proust, lu à haute voix, c'est délectable. Quelles délices !

D'ailleurs, j'ai enfin mis le doigt sur une impression diffuse : Papistache a un côté proustien très net. Je ne sais s'il en est un grand lecteur, mais c'est dorénavant une certitude pour moi.

12 septembre 2009

La nuit s'avance

La consigne 72 des défis du samedi portait sur la notion de temps qui passe : l'heure la plus longe, ou la plus courte, c'est selon...
Voici ma participation.

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Sous un soleil de plomb Sur les marches glacées Mes pas résonnent Ma bouche est sèche J’ai mis mon habit d’oiseau noir Sans ailes Celui qui me ceint Les larmes se retiennent Et puis tout se restreint Regards portés vers les Autres Que je veux plein d’amour Mais tout est aveugle Tout est assourdi Il n’y a rien sur mes lèvres Juste le silence Parfois l’ébauche d’un sourire Je me retourne Tout le monde est là Les assis Les debout Les vivants Qui voudraient le rejoindre Et le mort Tellement vivant Que l’on entend son rire Taper contre les vitraux Ma voix s’élève Je dis des mots Auxquels je ne crois pas Je ne retiens que l’Amour C’est déjà trop Et pas assez Ma voix s’élève Et se fait plus sûre Ma voix assène Ma voix martèle Il faut aimer Nous devons aimer Face à la bière C’est dérisoire Et puis si vrai Ma voix s’arrête Les larmes coulent La gorge sèche J’enveloppe d’un regard Tous ceux qui l’aiment Tous ceux qu’il aime Le savent déjà trop C’est le manque qui est insupportable C’est l’absence Qui devient présence Et que l’on hait Quelques gouttes bénies Sur son corps meurtri Sur son corps éteint Au-dessus du portrait Au sourire immense Un défilé sans fin Un amour sans fin Une douleur sans fin La fin la fin Je ne veux pas achever Il le faut bien A-t-on le choix

11 septembre 2009

Constats matinaux

Chanel

J'ai un début de mal de tête.
Plusieurs cauchemars dans la nuit.
Vais me faire un thermos de café pour le lycée.
La chaîne de restau "Le paradis du fruit" s'est refait une beauté. Les prix aussi.
J'ai quatre cinq rouges à lèvres Chanel. Je ne pensais pas en avoir autant.
Mes cheveux ont bien poussé : je peux commencer à me faire un ersatz de queue de cheval.
Hier soir, j'ai pris des photos des vitrines des grands magasins : les surréalistes auraient adoré.
Il me reste à les mettre en ligne ici.
Ou pas.
J'ai repris mon plan de lecture analytique sur Pascal ce matin en moins de 15mn.
Il y a des jours où je m'étonne moi-même.
Je vais mettre mes Kickers basses aujourd'hui, en espérant pouvoir encore marcher ce soir.
Je me suis acheté à la Keufna de nouveaux écouteurs pour mon ipod, alors que j'étais entrée pour une cartouche d'imprimante.
Mon imprimante a soif de noir, encore.

Sur ce, l'ECJS m'appelle, et Blaise aussi.

A ce soir, fidèles lecteurs courageux, qui risquez la déprime en me lisant régulièrement.

Ou alors je suis votre catharsis.

Comment cela, mes cours me tapent sur le système ?

10 septembre 2009

Immortels, nous le sommes peut-être...


Evanescense - My immortal

Ce soir, trente et un mille étoiles brillent dans le ciel. Tu ne les souffleras pas. Elles sont de celles à la flamme éternelle.

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