Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Prof et plus si affinités

Archives
Prof et plus si affinités
28 mai 2010

Entière

Je suis rentrée il y a moins d'une heure. J'ai quelques vertiges, que je pensais dus à la faim, mais finalement non. La fatigue, sans doute.
La journée s'est passée; je la raconterai peut-être. Ou pas.
La voici en quelques photos...

280520102141

280520102151

280520102148


J'avais sur moi le foulard de Flûtine. J'aurais aimé plus.
J'aurai plus demain.

D'ici-là, j'aurais dormi et j'offrirai un visage plus frais, souhaitons-le...

Publicité
27 mai 2010

Coutumes

J'ai l'esprit un peu embrouillé, aujourd'hui. J'ai encore cauchemardé cette nuit. Je crains que ce énième décès ne m'atteigne plus que je ne le crois. Non pas que je ressente un amour soudain pour ma grand-mère, loin s'en faut, mais l'on sait bien que toute mort rappelle d'autres événements, renvoie à des angoisses existentielles, personnelles.
Par ailleurs, notre culture étant ce qu'elle est, on ne peut envisager de ne rien ressentir pour des gens de sa famille. Comme si l'amour était génétique ! Je suis donc aussi dans une certaine forme de culpabilité : quand ma mère m'a demandé ce que je voulais choisir comme couronne et comme fleurs, j'ai été prise de court. Je n'y avais pas même songé... Je me demande si demain je parviendrai à "tenir mon rôle".
En plus, il y aura au moins l'une de mes cousines, peut-être l'autre aussi, ainsi que des gens du village, scrutateurs, qui vivent un enterrement comme une fête, un événement qui les sort de leur routine. Avez-vous remarqué comme certaines personnes semblent se réjouir d'être vivantes face un cercueil ? Je ne porte aucun jugement, puisque je réagis aussi d'une façon tristement humaine. J'ai juste besoin d'évacuer ici des pensées qui me traversent, et dont j'essaye de me débarrasser avant demain...

village_m_m_

Je me demande aussi bêtement sur ce que je vais porter. Hier soir, pendant le cours du Louvre, je me suis interrogée sur nos codes de couleur, selon les cultures et les pays : en Afrique de l'ouest et centrale, le blanc est la couleur du deuil, tout comme dans certains pays d'Asie. Je me disais qu'un enterrement pour lequel tout le monde porterait des habits clairs sonnerait tout autrement. Il y a des épisodes d'Ally Mc Beal dans lesquels la mort est traitée sous un angle très novateur : les cérémonies funèbres se déroulent sous des gospels joyeux, par exemple.
Je crois que je commence à (vouloir ?) penser comme mon père... Il aimait cette idée d'un enterrement gai, où l'on entendrait des rires, où l'on mangerait un bon repas (ce que l'on faisait dans le village de ma grand-mère, il y a encore peu), où les gens ne seraient pas accablés...
Tout cela n'est que de la théorie, certes, mais j'y songe de plus en plus et j'apprécie au moins cette idée. Surtout quand on sait que nous serons aux antipodes demain.

Départ vers 9h30, donc, pour ma province d'origine. Levée du corps vers 15h maximum, puis enterrement au bout du village, à quelques kilomètres de là. Retour à la maison tard le soir.

26 mai 2010

Les sentiments... (2)

Varennes

Moi qui me targuais de ne pas ressentir grand-chose, me voilà embarrassée : je viens de m'éveiller d'une sieste ravageuse par ses cauchemars funèbres. Ma mère était à l'église, et moi à côté d'elle. Je voyais tous les membres morts de sa branche familiale, en me demandant comment ils avaient fait pour venir... Et ma mère les voyait, leur parlait, pleurait sur leur épaule. J'avais mal pour elle de savoir qu'ils n'étaient qu'illusion, et qu'il allaient à nouveau disparaître.
Réveil en sursaut. Cette sieste a donc été agitée. Le sommeil de cette nuit aussi.
L'enterrement de ma grand-mère aura lieu en province vendredi après-midi. J'ai posé ma journée. Etrange situation où je dois prendre un air affecté mais pas trop en annonçant ce décès.
Les cours de ce matin m'ont paru pourtant interminables. Je songeais à ma mère sur la route, et n'étais guère rassurée par la pluie, sa fatigue, son chagrin. Je redoute aussi qu'elle fasse un report sur moi, puisque nous sommes dorénavant la seule famille de l'autre...

Et pendant ce temps, côté travail, je suis coincée pour les orientations de seconde car Kracoukass, en arrêt maladie depuis deux semaines, a gardé chez lui les fiches navette. Les premières finiront aussi ric rac le programme du Bac. Mes descriptifs seront remis demain à l'administration pas Asa, qui s'occupe des photocopies de ceux-ci.

Ce soir, cours au Louvre alors que j'ai la tête farcie et simplement envie de dormir. En plus, l'ambiance est tendue avec S. et Flûtine est à l'autre bout du monde...

Je ne dis pas que je vais mal, non. Il y a juste un coup de mou, un accroc au tissu.

25 mai 2010

Les sentiments...

Ma grand-mère maternelle vient de mourir.
C'est terrible peut-être -quoique- mais je ne ressens rien, sauf pour ma mère qui pleurait au téléphone. Elle ne lui laissera rien comme trace d'amour. Et ma mère aura passé sa vie à la chercher, cette trace.
Les choses sont mal faites.

24 mai 2010

Appétits

Quand Flûtine est là, voilà à quoi ressemble ma vie en couleurs...


DSC_0067

DSC_0070

DSC_0073

A part ça, le programme de l'agreg est tombé ce week-end :

- Charles d’Orléans, Poésies, éd. P. Champion (Classiques Français du Moyen Âge), tome 1, Ballades.

- Montaigne, Essais, livre I, éd. E. Naya, D. Reguig-Naya et A. Tarrête (Folio, 2009).

- Racine, La Thébaïde, Britannicus, Mithridate, dans Théâtre complet éd. J. Morel et A. Viala, revue et mise à jour, class. Garnier, 2010.

- Rimbaud, Poésies, Une Saison en enfer : sous le titre de « Poésies » (de Rimbaud), se rangent les sections suivantes de l'édition Poésie/Gallimard (éd. Louis Forestier, 1999) : « Les Cahiers de Douai »(p. 41-75), « Poésies 1870-1871 » (p. 77-126) et « Poésies 1872 » (p. 143-166).

- Alain Robbe-Grillet, Les gommes, La jalousie, éditions de Minuit.

- Jean-Pierre Melville, Le cercle rouge.

Programme de littérature générale et comparée

Permanence de la poésie épique au XXe siècle

- Anna Akhmatova, Roseau [1923-1940], Impair [1936-1946], Course du temps [1958-1966], in Requiem, Poèmes sans héros et autres poèmes, édition et traduction de Jean-Louis Backès, Paris,Gallimard (Poésie), 2007, p. 167-325.

- Nâzim Hikmet, Pourquoi Benerdji s’est-il suicidé ?, Petite Bibliothèque, Bruxelles, Éditions Aden, 2005, et Paysages humains, traduction de Munevver Andaç, collection Littérature étrangère, Lyon, Éditions Parangon, 2002.

- Pablo Neruda, Chant général, traduction de Claude Couffon, Paris, Gallimard (Poésie), 1984.

- Aimé Césaire, La poésie, Paris, Éditions du Seuil, 2006.

 

Pas forcément évident, mais intéressant. Tinette et Jeanne sont déjà sur le coup pour m'aider à la préparer... Et dire que je ne remets déjà pas la main sur Robbe-Grillet et Montaigne, là...

Publicité
24 mai 2010

Jour férié, il paraît

Je suis revenue de l'aéroport à 7h20. Flûtine embarque à l'heure qu'il est. Elle traverse l'atlantique, et moi j'ai l'impression que ma vie va dépendre d'un avion... Insensé, évidemment.
Hier, nous sommes allées voir l'exposition "la voie du Tao" au Grand Palais. J'avais acheté un exemplaire fort simple du Tao te king de Lao Tseu pour le voyage de Flûtine, mais elle l'a laissé sur le rebord du lit sans s'en rendre compte. Alors nous avons décidé que j'ouvrirais au hasard le livre quotidiennement, et que j'en tirerais une citation.

Voici celle du jour 1 : "Celui qui sait fonder ne craint point la destruction; celui qui sait conserver ne craint point de perdre" (LIV).

Lao_tseu

Ceci étant, je vais devoir travailler sur mes descriptifs du Bac (à rendre au grand maximum... jeudi, hum). Il va aussi falloir ranger quelque peu l'appartement, mais je risque de reporter le ménage en raison de mes cours à peaufiner et des dernières copies à corriger.

Sinon, je voulais vous dire que mes jardinières fleurissent, que mes pensées sont superbes, que ma menthe explose dans son pot, qu'il fait un temps magnifique (dont il faut apparemment profiter car la météo de 5h30 annonçait un renversement à compter de mardi, pfff), et que je vais vous montrer tout cela dès que j'aurais basculé les images sur l'ordi montre tout cela...

DSC_0078

Pensées et renoncule

DSC_0079

Jasmin bourgeonnant

DSC_0083

Pensées

DSC_0085

Bourgeon de renoncule

19 mai 2010

Auto flatterie

Tout comme Ed, je crois, je suis dans une période "pleine" au lycée : les réunions s'enchainent (je ne vous dis pas à quel point la nouvelle réforme est un immonde casse-tête pour tout le monde), je dois boucler les descriptifs du Bac ainsi que les lectures analytiques, les conseils approchent, et donc les corrections se suivent et se ressemblent...
Ceci étant, il y a parfois des touches de lumière dans mes journées de boulot. Ce matin, Asa ne m'avait pas reconnue alors que j'étais assise à côté d'elle, et s'était demandée qui était cette nana super jolie... Plus tard, un groupe de STG s'installe en classe. Et là, deux minettes me disent, de façon franche et sans complexes : "Ohlala, madame, comment vous avez minci ! D'la folie !". Puis j'ai eu droit à un très spontané : "Madame, faudra me donner vot' secret !"
J'ai simplement souri, parce que ça fait du bien à entendre, et je leur ai dit qu'on évitait de tenir ce genre de propos à un prof, même si c'est flatteur (rholalala, hypocrite que je suis ! mais d'un autre côté, imaginez que j'aie pris 13kg  : auraient-elles eu un certain sans-gêne à me le dire ?).

r_gime_blaqgue

A part ça, Flûtine arrive tout à l'heure. Au programme avant, donc : poussières, aspirateur, lavage des sols, couette à changer, préparation de petits plats (hachis de courgettes, un plat complet succulent, et un clafoutis rhubarbe-pommes ou rhubarbe-framboises), arrosage des plantes, rangement de la table de salon...

Allez, je m'y mets !

Edit de 14h55 : il me reste à faire le lit, cuisiner et ranger du linge, mais sinon, le reste est fait ! J'ai même fait tourner un lave-vaisselle.

18 mai 2010

Come back home

Etant rentrée il y a quinze minutes de ma journée de lycée trop remplie, vous comprendrez aisément que je décide de me poser, de m'occuper de moi, de dîner et, éventuellement, de faire mes abdos...
Mais promis, je reviens bientôt. Quoique, l'arrivée de Flûtine sous peu...

16 mai 2010

Police, ouvrez !

Hier soir, j'étais invitée, avec quelques 25 autres profs, chez ma copine Asa. Au programme, soirée tapas et jeux. Malgré le nombre de personnes présentes, je me suis sentie plutôt à l'aise. Jeanne, tête en l'air depuis des mois, a tenu à s'excuser d'avoir retenu en otage quelques-uns de mes cd en m'offrant le dernier album de Biolay (youpi !).
Tinette était venue me chercher en voiture, et j'espérais que mon fond de migraine ne se relèverait pas. Las. Une fois que les jeux ont commencé -deux time's up côte à côte, du poker, du tarot - le niveau sonore m'a été intenable. A la première partie, explosion de la migraine : on s'entendait à peine parler. Je me suis quand même bien amusée.
Pour l'occasion, j'avais choisi une sorte de déguisement avec cravate, petit gilet manche courte en V, chemise noire, chaussures surpiquées, casquette de turfiste : j'étais entre la joueuse de poker pro et la mafieuse.

Snapshot_20100515_1

Au retour, vers une heure du matin, en sortant de la voiture de Tinette, j'entends de la musique techno à fond les manettes dans la rue. Rapidement, je comprends que ça vient de mon immeuble. Pire encore, je découvre, en montant les escaliers, que le bruit vient de mon palier. Mon voisin a mis NRJ à fond. Et quand je dis à fond, ce n'est pas juste pour faire joli.
Le temps de me démaquiller, je trouve cela intenable. J'entends quelqu'un frapper à la porte du voisin. Je sors mon minois fatigué et je participe à cet essai infructueux : le voisin ne bouge pas, malgré nos tentatives. Son chien, en revanche, nous entend parfaitement bien.
Et voilà que je me retrouve à appeler la police municipale, qui arrive cinq minutes après. Ils frappent à la porte avec une force inouïe, annoncent qui ils sont, cherchent le compteur électrique pour faire cesser l'alimentation de la radio du voisin, mais tout est un échec. "Foutage de gueule" selon l'un des officiers : le voisin ne bouge toujours pas, alors qu'il a placé son chien dans une autre pièce, entre temps. Je rentre à nouveau chez moi, à la demande des policiers; ces derniers repartent, impuissants; j'ai Flûtine au téléphone, tout endormie; je reprends des cachets pour ma migraine; j'enfonce des bouchons d'oreille pour ne plus entendre cet amas sonore insupportable, et je m'endors, cahin-caha.

Environ cinq heures plus tard, un peu avant 8h, Clochette vient tapoter avec sa patte ma joue pour me signifier que c'est l'heure du câlin, et mon noirot veut de l'eau... Résignée, j'ai ouvert un oeil, puis l'autre, et me suis levée, groggy.

Cet après-midi, activités manuelles prévues.

J'ai envie de dormir... Grumf.

14 mai 2010

Headache is back

Outre le froid, la distance d'avec sa belle peut-elle provoquer des migraines ? J'en ai une depuis ce matin. J'ai tenu deux heures au lycée, puis je suis rentrée.
Je ne fais que passer sur le blog pour l'instant : le côté droit de mon cerveau peine à me faire fixer l'écran.
J'ai froid, encore. Direction le canapé, sous un plaid, armée de médicaments.
Encore cinq jours à tenir. Juste cinq.

Publicité
Newsletter
19 abonnés
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 420 309
Publicité