Le professeur imaginaire
Au collège A la garderie, les élèves ne tiennent plus en place. Et les conseils, c'est seulement la semaine prochaine... La fin des cours, le 26. Vais-je tenir survivre ?
Ce matin, petite initiation au genre théâtral. Les questions fusent. Les plus belles :
* Madâââme, ça existait les avions au temps de Molière ?
* Et le Coca-Cola ?
* Et les voitures ?
* Ben oui, les voitures ça existait, espèce de teubè ! Tu crois qu'ça vient d'où les Ferrari ?
* Madame, Molière, c'est avant Jésus-Christ ?
J'en ai oublié d'autres, vous m'excuserez... Mais au bout de trois heures, j'ai la tête farcie de Ferrari à manivelle, entre autres.
Sinon, mon amie la secrétaire du principal tarde à envoyer mes demandes de remboursements kilométriques : il faut faire parvenir chaque mois un bilan de mes jours travaillés. Celui de mai n'a toujours pas été fait. Elle accusait une certaine impatience face à mes réitérations polies mais je sens que je vais devenir plus sèche, à force : le Rectorat a déjà quatre mois de retard de traitement. Ce dont se fiche la secrétaire, qui traitera ça "quand [elle aura] le temps, et puis de toute façon, ils feront un rappel d'un coup". Mais oui, et la marmotte, elle emballe le chocolat.
Ah et puis ce soir, à minuit, les résultats des mutations tomberont. J'y crois sans y croire tout en y croyant un peu mais pas trop hein. Faudrait pas espérer.
Quoique...