Arcachon, Péreire, le soir
Je crois que ces vacances à la mer m'ont fait du bien. Pas seulement parce qu'ils s'agissait d'une longue escapade un peu loin de chez moi (tout est relatif, en regard de mes deux semaines à NY), mais aussi parce que je me suis retrouvée, je crois.
Il y avait longtemps que je m'étais perdue. Un grand flou devenu banal, les yeux voilés, la tête dans le sable. (Tiens, c'est drôle pour quelqu'un qui revient de la mer...)
Les avis de Micahuète, toujours directe, parfois tranchée, souvent drôle et pertinente, m'y ont aidée sans doute. Non pas que nous ayons tant causé que cela : l'heure était aux confidences, certes, mais nous avons su nous taire ensemble aussi. Cela lui semblait évident, pourtant je sais qu'avec certaines personnes, c'est impossible.
J'ai donc l'impression positive de m'être rassemblée, un peu comme un pantin qui trainait au fond d'un atelier, démembré, sans pivots ni vis, et que l'on a réparé avec patience. Parce que je sais bien que ce n'est pas Arcachon qui est l'unique raison de ces retrouvailles avec moi-même : j'y travaille depuis des mois, parfois inconsciemment.
Pour autant, ce ré-assemblage fait souffrir aussi. Il faudra un peu d'huile (fruitée et de grande qualité) pour faire tourner correctement tous les rouages et les morceaux de bois qui peinent à se reconnaître entre eux, encore.
Je ne sais si ma métaphore est claire. Peu importe, finalement. J'essaye d'apprendre à m'aimer et à m'accepter, avec mes défauts et mes qualités, tant physiques que psychologiques. J'en ai pour des années. Le chemin est long.
Qui connait des raccourcis ?