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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
2 mars 2009

Règle N°1 : ne pas répondre au téléphone.

telephone


Il a sonné, j'ai décroché. Et vlan, affectation en collège segpa dans un établissement à la réputation chaotique... Emploi du temps de dix heures, travail le matin quatre jours sur cinq, uniquement avec des sixièmes... La lycée sera loin pour moi.
Dans ce cadre, le Rectorat est en droit de m'envoyer en complément sur un autre établissement pour que j'aie un plein temps. Nous n'en sommes pas encore là, je le sais.
Donc je ne retournerai pas sur le poste de Sakapus, même si elle bazarde tout du jour au lendemain.
Je risque de commencer dès mercredi, puisque j'ai rendez-vous demain matin.
Pour tout dire, le collège ne me motive absolument pas, après un an et demi de lycée. Et dire que j'ai encore les listes de Bac à faire pour mes anciennes classes...

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2 mars 2009

Au culot !

Tenez-vous bien : Sakapus, la veille de son retour, m'a fait son show hier soir, encore...
J'avais fait des mails collectifs avec proposition de corrigé d'un sujet, tableaux de statistiques de mes corrections de copies, tout ça. Mais moi, trop gentille (trop c...e ?), j'ai fait en plus un mail à Sakapus pour lui dire tout ce que j'avais déposé dans son casier. Et là, c'en est suivi un petit échange croustillant, qui laisse l'administration, mes collègues et moi-même à la fois effarés et furibonds.

 

minnie_en_colere

 

Flash back : j'avais laissé deux paquets de copies sur quatre (cf. entrée du 10 février) pour elle et j'apprends hier de Sakapus qu'elle... les a renvoyés à l'administration comme si de rien n'était, parce qu'elle ne reprend son service que maintenant (dixit). Techniquement, je résume : son congé allait jusqu'au 13, et donc mon arrêté aussi. Cela signifie que je n'aurais jamais dû corriger ni travailler pour le lycée pendant les vacances, si j'applique la logique sakapusienne. Evidemment, je me suis fait un plaisir de transférer son mail à l'adjoint du lycée et à la coordinatrice de lettres.
J'avoue que leur soutien rapide et clair m'a fait du bien. L'adjoint m'a dit que ses paquets l'attendaient dès demain, qu'elle se mettait l'équipe à dos, et que selon lui, je n'aurais pas dû dans ce cas remplir les bulletins qui sont destinés aux conseils... d'après les vacances. La coordo m'a répliqué aussi qu'elle était estomaquée, et que corrigés et barèmes étaient prêts pour Sakapus. Gniark gniark !
Mais Sakapus ne s'est pas arrêtée là. Réaction suivante : elle dit que si vraiment elle doit corriger ces copies, elle prendra tout son temps car, la pauvre, n'a pas de barème, ni de corrigé. Vous savez quoi ? Nous non plus n'en avions pas ! Et je crois que lorsqu'on enseigne en lycée, on est capable de s'adapter un minimum face à des sujets (elle les as eus !) , surtout que nos élèves sont loin d'être brillants.
Enfin, selon elle, "en principe, [j']aurais dû prendre en charge le tout". Fameux culot et mauvais calcul pour son retour : l'équipe ne peut déjà pas l'encadrer mais alors là, ça va être le pompon !

 

Cerise sur le gâteau ? Allez, je suis magnanime ce matin ! Elle me propose, comme elle est à cinq ans de la retraite, et pleine d'une fabuleuse expérience, de me faire parvenir pour m'aider (!) sur un futur remplacement quelques unes de ses lectures analytiques par mail... Ah ah ah ! Elle ne sait pas joindre un document à un mail; je n'estime pas son travail; et j'aurais pu crever la gueule ouverte en attendant ses documents au début du remplacement... Elle est bien bonne, celle-là, de vouloir m'aider au bout de six mois sur un autre remplacement !

 

Là, j'ai une pensée émue pour "mes" premières S qui sont en cours avec elle... Et j'enrage de savoir qu'à cause d'elle, des élèves n'auront pas leurs copies. Jusqu'au bout, elle n'aura pensé qu'à elle.

13 février 2009

Voilà...

... c'est fini. Enfin, nous partons tous du principe que Sakapus revient vraiment après les vacances.
J'ai bien du mal à me dire que 1) j'ai laissé "mes" élèves définitivement après presque six mois de bons et loyaux services; 2) je suis en vacances; 3) Sakapus risque de réduire en miettes mon travail de fourmi...
Ce soir, j'aurais voulu rentrer et être accueillie par une femme douce et aimante, qui m'aurait soit fait un bon repas, soit sortie au restaurant.

Mais j'aviserai pour le repas, je jouerai peut-être à la wii, me coucherai seule dans mon grand lit.

Voilà.

the_end

10 février 2009

La prairie du revenez-y

Tout dans le désordre !

Calimero_Diable

Un élève de STG m'a fait sa crise car je l'ai insulté, paraît-il : dans ma grande ignominie, j'ai balancé vertement et sans ménagement qu'ils avaient des... cerveaux de poissons rouges. Je suis diabolique. Le pire est à venir : "J'ai pas un cerveau de poisson rouge ! C'est tout, voilà !" Et là, affreuse prof que je suis, j'ai rétorqué qu'en effet, cela se voyait à ses notes...

Sakapus revient vraiment après les vacances. Comme elle n'a pas aimé que je lui dise les choses telles qu'elles sont, sans plus, elle m'a fait un mail sec hier soir pour que je distribue à des classes fantômes ses travaux pourris (sorry). Du coup, ce matin, j'ai débarqué à l'administration avec deux beaux paquets de copies tout frais à lui faire parvenir par  voie postale. Comme m'ont dit les collègues, elle doit réchauffer le poignet et "faut arrêter de déconner" (dixit)... Plus sérieusement, ce n'est que justice, car je vais tout lui fournir sur un plateau d'argent (bulletins, cahiers de texte, etc) et me retrouver avec 120 copies alors que je ne serai plus en poste serait une gageure. J'en ai donc dorénavant 60.

La seconde frappée envisage de faire un accueil grandiose à Sakapus, je crois : pour eux, elle a été absente six mois et l'affectif compte, quoi qu'ils en disent. La TZR est devenue "leur" prof. Enfin, je me dis ça aussi pour me faire plaisir, sans doute. Mais les premières S et l'autre seconde semblent se le dire aussi...

J'ai imprimé -je suis machiavélique- les travaux de Sakapus à distribuer tels quels : avec coquilles, fautes et erreurs de pagination. Déjà qu'elle ne sait pas utiliser word et accompagner un mail d'une pièce jointe, je ne vais pas non plus faire son boulot de rentrée à sa place...

barbabidur_diable_

Cela me fait déjà assez mal d'envisager qu'elle puisse flinguer tout le travail accompli avec "mes" classes.

Heureusement, ce soir, je vais à un restau de tapas par temps de pluie avec Pumpkin ! Ouf...

Tapas

1 février 2009

Galerie de portraits

Défilé de profs, saison 2008-2009.

galerie_de_portraits

Le prof de lettres qui raconte sa fille hystérique et à demi folle à 14 ans ("Tu ne sais pas la dernière de ma fille ? Comme on parlait avec ma femme et qu'elle voulait qu'on l'écoute, elle a pété mon écran d'ordi ! Elle est folle."), qui est systématiquement en retard à tous ses cours et fait semblant de s'en offusquer ("Putain, c'était la deuxième sonnerie !?), et qui laisse tout aussi systématiquement traîner sur les tables ses déchets (gobelets de café vides, détritus Mc Do...).

La prof d'anglais qui "adoooooooooooooooore Rihanna, elle est TROP belle !", et commence presque toutes ses phrases par "Mon mariiiii..." ou bien, grande variante, par "Géraaaaard, mon mariiiiiii..." (qui est prof de sport dans le même établissement). C'est aussi elle qui a découvert tardivement que nous avions des classes en commun pour le voyage en Irlande...

La prof d'espagnol à la voix qui agresse, et qui s'occupe des pots, collectes d'argent pour les cadeaux, bûches de Noyel, Beaujolais nouveau... Quand elle en annonce cela en salle des profs à la cantonnade, tout le monde semble s'en préoccuper comme de sa première tétine, et elle parle toute seule. Elle fait aussi partie de ces gens qui commentent TOUT ce qu'ils font : ah ben tiens je dois trier ma pochette, et puis je vais prendre un verre d'eau, ah mais où est mon stylo, je vais retourner à ma voiture, il faut que je fasse mes photocopies en prévision de...

Le prof d'allemand aux deux cents cravates (le chiffre est véridique) qui parle très fort, râle tout le temps, contre tout et tout le monde, et semble avoir des propos scabreux en cours...

Les deux profs enceintes qui vont accoucher à une semaine d'intervalle, et se comparent le ventre à chaque fois qu'elles se voient: "Oh ça pousse, hein ?" Oui, c'est fascinant. Donner la vie, blabla, nous sommes d'accord, mais savoir comment elles vont accoucher, je m'en passerais bien certains matins.

La prof d'éco super engagée dans le syndicalisme, à la voix de fumeuse qui râcle le fond de sa gorge toutes les cinq minutes, un peu survoltée, dans les nuages. Elle fait partie de ceux qui me demandent mon nom, ma mtière etc. Le seul truc, c'est que lorsque je lui ai dit que j''étais là depuis septembre, elle m'a répondu, interloquée : "Hein, t'es là depuis vingt-sept ans ?!" Dans la lune, je vous dis.

Le prof d'histoire-géo de deux mètres, qui se donne des airs de prof parfait : à l'écoute, sympa, apportant des croissants à l'administration, qui sait tout sur la pédagogie et la psychologie des ados. Le pire, c'est qu'il essaye toujours de faire de l'humour, d'avoir de la repartie, ou de rétorquer le bon mot intelligent, fin et drôle. En plus, il sifflote tout le temps pour montrer comme il est de bonne humeur et heureux de travailler. Cet homme parfait n'a jamais estimé qu'il pouvait me parler.

Le prof de physique-chimie super exigeant avec les élèves, et qui leur fait peur : cheveux courts au-dessus, longs sur la nuque, ongles démesurément longs aussi, pulls informes et infâmes. Il se donne des airs d'ours inspiré. Il a une tendance à accaparer la parole, surtout en conseil de classe.

Le prof de math qui m'a marché sur les pieds (au sens propre) une fois en se précipitant dans ma salle de classe car ses élèves avaient un contrôle. Il est toujours stressé, ne cesse de tourner et virer en salle des profs car il ne tient pas en place, et parle à longueur de temps. Il tente d'être drôle mais est le seul à rire. Il a des airs de psychotique effrayants.

C'est ce qui me vient pour l'instant, en étant tombée du lit à sept heures...

Edit du 02 février : en voici deux ou trois autres...

Le prof d'anglais faussement classieux et so british qui parle dès qu'il le peut dans la langue de Shakespeare pour faire profiter de son accent à tout le monde. Généralement, il rajoute à cela un sourire sur le côté du genre :"Si tu n'es pas initié, you can't understand". Avec sa fausse mèche-banane pleine de gel, ça me gêne.

Les profs -toujours les mêmes- qui te croisent aux toilettes mais qui éteignent en sortant avant toi, comme si tu n'existais pas. Ben oui, enfermée dans un wc, je disparais comme si j'étais à Poudlard. Généralement, ce sont les mêmes qui ne se lavent jamais les mains avant de sortir.

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31 janvier 2009

David et Goliath

Je ne suis pas mourue à cause de la mère de Lulu bien qu'elle fît 20cm et 20kg de plus que moi. Grande blonde prof de sport pas loin de la cinquantaine, si elle en avait décidé ainsi, je serais devenue balle de base-ball...

baseball

Le début de l'entretien a été tendu et le reste guère satisfaisant pour moi. Elle monopolisait la parole, me la coupait souvent, tout en prenant des airs de politesse et de grande conseillère.
Ainsi, j'ai entendu quatre fois au moins "J'ai 24 ans de métier", ou encore des petites phrases faussement innocentes du type "Je ne suis pas là pour vous attaquer, je veux juste comprendre".
Maintes fois aussi le verbe "conseiller" est sorti de sa bouche à mon égard, et là c'était vraiment pénible.: "Je  vous conseille d'encourager Lulu et de la soutenir". Quand je lui disais que l'attention variable de sa fille n'était pas propre à mon cours mais aussi commun à d'autres matières, elle retournait cela habilement en un : "Je vous conseille de ne pas vous couvrir et vous cacher derrière les collègues, les autres matières n'ont rien à voir"...
Par ailleurs, la dernière dissertation de Lulu, rendue hier matin, a culminé à 8,5. Interprétation de la mère : elle a été aidée par une amie ancienne prof à la retraite et agrégée; elle a fait la troisième partie presque pour vous faire plaisir...
Sinon, le spectre de la demande de classe prépa a été brandi. Ce sur quoi j'ai été franche : je ne changerai rien à mes commentaires sur les bulletins ni à ma notation. "Oh mais bien sûr, ce n'est pas ce que je veux !". Ben voyons. Si elle savait que selon moi Lulu n'a pas le profil d'une élève de prépa... "Elle a eu les félicitations tout le temps depuis la 6ème !" Grand bien lui fasse.
Traduction, donc, de tout ce discours pernicieux : vous êtes toute jeune, sans trop d'expérience, assez mauvaise, plutôt lâche. "Mais je ne suis pas venue pour vous agresser !"
Cette pseudo défense a débuté quand je lui ai dit de façon ferme  et directe que j'aimerais qu'elle arrête de critiquer ma façon de travailler et de dire qu'elle ne vaut rien. Elle ne s'est pas démontée et a joué son offusquée, mais j'ai dû la surprendre juste à ce moment-là.
J'ai aussi eu droit au classique et désormais standard : "Vous avez des enfants ? Vous comprendrez quand vous en aurez." Ces phrases me donneraient presque envie de vomir.

En bref, je suis déçue de moi-même : je n'ai pas été percutante comme je peux l'être souvent. Nous mettrons cela sur le compte de la fatigue.

Mais quand même, ça m'enquiquine sacrément.

A bas le vilipendage !

Ajout du 01er février : j'ai oublié de vous dire que le portable de Goliath avait sonné trois fois, et que cela ne l'avait absolument pas gênée...

27 janvier 2009

Affleure de sel

bon_de_colere

Bon, ok, aujourd'hui j'étais sans doute fatiguée (quoique pas plus que certaines fois) et un peu plus irritable. Mais quand même.
Trois choses en particulier m'ont énervée et ont fait "monter la sauce" progressivement.

1) Deux collègues, que j'apprécie relativement, m'ont demandé mon nom. Mon prénom. Et ma matière. "Ah bon, t'es là depuis septembre ?"

2) Lulu, l'élève dont je vais voir la mère vindicative et agressive vendredi, me croise dans un couloir et m'interpelle fort mollement. Elle se concentre en fermant les yeux pour se souvenir de ce qu'elle avait à me dire. "Madaaame, ma mère vous demande... si le rendez-vous de vendredi... est confirmé..." Je lui réponds, pendant que je retiens mes bras de toucher le sol tant ils tombent :
_ Votre mère veut que je confirme sa confirmation ?! Je lui ai fait un mail pour qu'elle confirme le rendez-vous et je dois le reconfirmer ?
_ Oh ben, chaiiis pââââs... C'est ma mère qui demande...
_ Je reconfirme donc sa confirmation, Lulu ! Vous croyez que l'on va s'en sortir avec cette prise de rendez-vous ?, dis-je mi agacée, mi amusée par l'absurdité de la situation.
Et je partis en pensant aux deux rendez-vous pris en moins de vingt-quatre heures par des parents de la même classe.

3) L'un des surfeurs du web pas malin, en STG, m'interroge sur trois formulations de questions pendant une interro toute basique sur le théâtre. Il me prend pour une idiote, ou bien me donne seulement cette impression (ce qui serait pire). Je lui dis qu'il parle pour ne rien dire et que ses questions n'ont aucun intérêt. Il renchérit pourtant. Le ton monte de mon côté. Au final, il se tait, vexé sans doute par une ou deux vannes de mon crû.
Je ressors du cours un peu sur les nerfs.

Et là, malgré un passage dans les boutiques histoire de me changer les idées, je suis toujours remontée comme une pendule pour rien. Pour rien ?

22 janvier 2009

Allumer le feu

Cloch_copies__5_

J'ai commencé à corriger un lot de commentaires composés maison de STG. Je n'ai pas de quoi me plaindre puisqu'ils ne sont que 18 élèves dans cette classe. Le seul souci, c'est que ces grands flemmards naïfs se sont précipités sur le net et ont recopié les "analyses" faites sur les trois premiers sites apparaissant.
Certaines sont douteuses : pour la veine patriotique de Du Bellay, on y parle de "préférence nationale" (beurk, ça a des relents de FN, ça). Ou encore, ce qui est très drôle à lire de la part d'élèves bovins qui me regardent avec des yeux de poissons morts même quand je leur demande quel jour nous sommes, j'ai eu droit à un "présent étendu". Il est évident que ce genre de notion est totalement maîtrisée en 1ère technologique.

Et ces chers petits n'ont pas fait preuve d' "usage et raison"...

Bref, avant d'aller en classe en fin de matinée, j'ai entonné nonchalamment  du Johnny, affalée sur une table de la salle des profs  : "Qu'on me donne l'enviiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie / L'envie d'avoir enviiiiiiiiiiiiiiiiiie" de faire cours aux STG ! Et L. (ma copine de math que je vais appeler dorénavant "Peps",)  a enchaîné avec "Qu'on alluuuuuuume ma viiiiiiiiiiiiiiiiiie !"

Je propose plutôt la chose suivante : "allumer le feu" avec les copies.

Qui vient participer à ce feu de joie avec moi ?





16 janvier 2009

8h30-21h30

17h30 : début de la réunion parents-profs.
20h45 : le dernier entretien s'achève avec un parent d'élève.
21h40 : je suis chez moi et je dîne enfin.

Fonctionnaire, un métier de planqués ?

15 janvier 2009

Les haricots magiques

La mère d'une élève continue à me courir sur le haricot et poursuit dans l'ironie avec moi. Le pire, c'est que je me sens prise en faute. Et cela m'agace encore plus.
Demain soir, réunion parents-profs à partir de 17h40 pour moi, juste après les cours. Je mise sur 20h30 pour la fin. Joie. Liesse. Allégresse.
Sinon, mon remplacement est poursuivi jusqu'aux vacances de février. J'aurais donc un 42ème arrêté à signer.
Et je n'ai pas la frite. Du tout. Je l'admets.

02122008288

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