Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Prof et plus si affinités
Archives
Prof et plus si affinités
14 décembre 2004

Violence gratuite

Hier, en cours, à la fin d'une deuxième heure avec mes 5ème...

Un élève, agacé par les taquineries de sa voisine, a pris son agenda et l'a frappée avec, d'un coup sec et violent. La gamine pissait le sang (pardon pour cette expression, mais là, c'était peu dire).

Le pire, c'est que l'élève en question a trouvé cela totalement normal : "Elle l'a mérité, m'dame : elle m'a cherché !"

Il a fallu que je fasse un laïus sur la violence gratuite (après avoir envoyé l'impulsif chez le Principal-adjoint, et la blessée à l'infirmerie, of course), qui est considérée comme une solution (l'unique solution ?) par nos chers bambins.

Impression de faire partie d'un autre monde, d'une autre époque. Je ne suis pas si vieille, pourtant...

Publicité
9 décembre 2004

Ras-le-bol

Mon blog est en stanb by depuis plusieurs jours, même si j'y laisse quelques traces, histoire de... L'explication est simple : je suis crevée. Physiquement et moralement.

Les élèves ont tendance à m'exaspérer, car ils sont dans leur propre logique (s'ils en ont une...) et ne cherchent pas à voir plus loin que le bout de leur nez. Certains d'entre eux ont décidé de ne rien changer à leut attitude malgré les avertissements et les conseils de classe, voire intensifieraient leur sabotage du cours.

Je vois parents sur parents, et ceux-ci tombent généralement des nues quand je leur parle de leur chérubin, ou bien me suggèrent plus ou moins finement que je suis trop exigeante et trop sévère. Le plus drôle, c'est que si j'étais laxiste, j'aurais exactement les mêmes parents sur le dos.

Ma tutrice commence sérieusement à me taper sur le système en me faisant des coups en douce, et en m'affirmant que sa méthode est LA méthode par excellence. C'est-à-dire effrayer les élèves. Désolée, ce n'est pas mon truc. Exigeante, oui; Cerbère de service, non.

Aucune envie de corriger les copies. J'ai les fiches de lecture de mes schtroumpfs depuis un mois déjà dans ma pochette...

Mes deux grands-mères sont à l'hôpital en même temps.nutella

Quand je vais mal, je fais un report sur la nourriture, en plus. Je gère plutôt bien ce "passage à vide" sur ce plan-là, mais impossible d'envisager de reprendre mon régime dans ces conditions.

Et les fêtes qui approchent. Youpi.

Plus qu'une semaine à tenir. Une petite semaine.

Dieu que c'est long !

27 novembre 2004

Pas de journée off

Voilà, la première journée du week-end s'achève, et je dois bien admettre que c'était tout sauf un jour de repos : hormis le fait que je me sois levée plus tard que d'habitude, j'ai commencé à travailler mes cours à 10h30, pour relever la tête de mes livres et cahiers vers 12h45; puis j'ai déjeuné tout en faisant des recherches sur la vie au Moyen-Age pour mes chers loupiots. Ce qui s'est prolongé jusqu'à 15h45 (mise en page, choix des textes et des illustrations, etc).

Petite pause câlin pour le chat, qui voulut ensuite s'installer à demi sur les copies, à demi dans mes bras. Je refusai, et les copies l'emportèrent, à mon grand regret. Corrections qui se poursuivirent jusqu'au retour de ma moitié, c'est-à-dire à 18 heures. Et je n'ai pas fini de peaufiner les notes (je procède en deux étapes pour corriger, ce qui prend parfois plus de temps). Deux conseils de classe qui s'annoncent aussi cette semaine. Pfiou.

Demain, ne pas se lever trop tard car concours à midi, donc devoir arriver à 11h, et partir de la maison à 10h15. Serai sans doute revenue vers 16h.

Je sais, je sais, j'ai choisi tout cela, le boulot, le tir, et le reste, mais parfois je sâture, et là c'est le cas. Le stage des deux dernières semaines doit y être pour beaucoup : il a eu un grand pouvoir soporifique sur moi...

23 novembre 2004

Ne jamais devenir comme ça

Je ressors de ma 3ème journée de stage formation et je suis désespérée : une journée de plus de perdue. Le prof était affreusement nul (et de la part d'une prof, la critique est sévère...mais juste !); je n'ai rien appris; et j'ai fait un paquet de copies pendant qu'il annonnait sur ses polycopiés (shame on me !). Il ne savait même pas d'où nous venions, quel statut nous avions, et il a découvert sur place que nous avions déjà enseigné. La cata, quoi.

Et encore deux jours à remettre le couvert, en espérant moins m'endormir qu'aujourd"hui, et surtout, surtout, prier pour ne jamais devenir une vieille prof ennuyeuse...

19 octobre 2004

Arghhhhh

arch_re_bdJe ne sais pas contre qui je dois être en colère : moi ou les élèves ? Ai-je les nerfs à fleur de peau à force d'attendre les vacances, ou bien parce que je ne me suis pas reposée ce week-end à cause des concours, ou encore tout simplement les élèves ont été impossibles cet après-midi ?

Je suis sans doute trop exigeante vis-à-vis de moi-même et des autres. Mais à force d'entendre certains zozos de quatorze ans me dire : "Vous êtes payée pour ça !", sous-entendu pour nous supporter, faire le flic en cours et corriger nos copies parfois immondes, je dis stop !

L'Education Nationale a un mauvais nom : elle devrait s'appeler l'Enseignement National. Je ne suis pas là pour éduquer les élèves, ni pour leur apprendre la politesse et les bonnes manières. Bref, je n'ai pas à jouer le rôle de leurs parents. Je suis là pour leur inculquer un certain savoir, leur apprendre à être critiques, en faire des citoyens pensants, et pas des automates passifs et lobotomisés par le monde des images.

J'en ai marre des discours consensuels que l'on doit tenir devant les inspecteurs d'académie, les collègues, le Proviseur et toute sa clique, les parents et leur progéniture.

J'adore mon métier, mais j'ai souvent l'impression d'être la seule à me remettre en question en sortant des cours, et aujourd'hui je suis lasse. Cela passera, comme le reste, mais ça fait du bien de l'écrire.

Heureusement, ce soir nous allons assister à un spectacle de magie de Dominique Duvivier et sa fille (très réputés dans le milieu du close-up, c'est-à-dire la magie de proximité avec tours de cartes, par exemple). Pas de copies, pas de cours, on oublie tout !

Publicité
1 octobre 2004

Vérité antique

platon "Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus au-dessus d'eux l'autorité de rien et de personne, alors, c'est là en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie."

PLATON

1 octobre 2004

Le devoir m'appelle

Il ne me reste que quarante minutes avant de partir au collège... J'ai préparé plusieurs polycopiés, dont une rédaction surprise pour les 3ème. J'hésite à la faire, sachant que les corrections suivent automatiquement...

Il y a environ une semaine, je suis tombée sur une citation de Jules Renard, dans Télérama :

"Il n'y a pas d'amis; il y a des moments d'amitié".

Je la trouve très juste. Mais comme toutes les citations qui me plaisent, celle-ci n'aura qu'un temps... Du moins je l'espère.

30 septembre 2004

Arghhhh

Les copies s'amassent sur mon bureau... En bonne jeune prof consciencieuse, j'ai donné des rédactions et des dictées à mes chers angelots. Bilan : environ 200 copies à corriger.

Il paraît que ce métier est une vocation.

Non, c'est vrai ?

30 septembre 2004

Prof, et alors ?

En quelques mots...

Enseignante titulaire depuis peu, je me suis assez vite aperçue que c'était le seul métier que j'étais capable de faire, et de supporter pendant quarante ans, puisqu'à ce rythme je ferai cours à soixante-dix ans, avec canne et dentier...

Un curriculum vitae ?

Elève sérieuse (trop), pas particulièrement brillante mais passionnée. Bac littéraire, classes préparatoires (hypokhâgne et khâgne, arghhh), Fac de Nanterre jusqu'en Maîtrise (sujet de mémoire alambiqué : "L'influence des auteurs polonais exilés en France au XIXème siècle"... No comment, please), préparation au Capes et à l'Agrégation à la Sorbonne, avec un boulon qui saute en milieu d'année.

Now

Bilan des courses : deux ou trois ans de boulots plus ou moins "épanouissants" : bibliothécaire dans les CE des aéroports de Paris et à Nogent, agent d'accueil à la Tour Eiffel (le 7ème ciel !), remplaçante à la Fnac des Ternes, et pour finir hôtesse d'accueil "volante"...
Là, en répondant pour la énième fois au téléphone, je me suis dit que quelque chose clochait. J'ai donc posé ma démission, et j'ai fait des remplacements en tant que vacataire ou contractuelle en Lettres.
J'avais enfin décidé de passer le pas et de revenir à mes premières et uniques amours.
Aujourd'hui titulaire, je fais enfin ce que j'aime avec la sécurité de l'emploi en bonus, et je fais tout mon possible pour le faire bien, même si je râle souvent...

Publicité
<< < 10 20 21 22 23 24 25 26
Newsletter
19 abonnés
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 420 278
Publicité