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Prof et plus si affinités

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Prof et plus si affinités
7 février 2009

Grumpy

Gricheux

Suis ronchon parce que :

 

  1. Personne ne m'a reçue au lycée afin de convenir des décisions à prendre en fonction du potentiel retour de Sakapus après les vacances. Je suis donc relativement coincée. Une secrétaire m'a dit faussement gentiment : "Et on ne peut pas continuer et finir les cours la semaine prochaine comme d'habitude ?" J'aime beaucoup le "on" et la notion d'habitude, qui n'existe guère quand on fait cours. Bref, c'est débrouille-toi mémère, et improvise comme tu sais le faire.
  2. Une surveillance hier annoncée aux élèves et à moi-même comme durant une heure trente est miraculeusement passée à deux heures une fois le sujet distribué. Je n'ai rien dit mais je n'en ai pas pensé moins.
  3. Durant cette épreuve, j'ai corrigé quelques copies. Je n'avais pas senti que la table penchait. Mon stylo Mont Blanc a roulé sans prévenir et est tombé. Bilan : la plume est voilée. Je suis furibarde, inquiète, triste. J'irai au magasin Mont Blanc des Champs pendant les vacances sans doute.
  4. Les chats m'ont empêché de dormir à partir de 5h. J'ai sommeillé jusqu'à 8h. Suis fatiguée.
  5. Je vais devoir trouver des solutions miracles pour la semaine qui vient et je ne veux pas bosser ce week-end. Comment faire ?
  6. J'ai très exactement 197 copies à corriger avec mon travail en cours de route, les Bacs blancs et les épreuves communes de seconde.
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5 février 2009

Tajabone

Dans la voiture aujourd'hui...



Et puis très envie de ça :



4 février 2009

Ce qui ne nous tue pas gnagnagna

peur_chat

Du plus loin qu'il m'en souvienne, j'ai toujours eu peur des araignées. C'est une phobie assez commune, que j'ai eu beaucoup de mal à apprendre à gérer. Petite, je ne gérais rien. Adolescente, j'essayais de me contrôler car mon père détestait que je crie. Plus tard, quand j'ai connu S., je me suis reposée sur elle pour gérer ces aléas à huit pattes. Et j'avais l'impression d'aller un peu mieux, de moins paniquer.
Mais depuis que je suis seule, cette phobie revient en bloc. Il y a eu trois araignées chez moi. Deux ont été aspirées, une tuée à la bombe (plutôt inefficace). La dernière a fait son apparition en fin de matinée, après mon grand ménage. Et j'ai retrouvé ce mouvement de panique irraisonnée. Les frissons, les petits cris, la frayeur de la rater... J'ai même enfilé des chaussettes avant de m'attaquer au problème : on n'est pas loin du toc, je sais.
J'ai aussi dû appeler quelqu'un très vite pour me rassurer, tout ça. La Fée a répondu à l'appel.

Au final, donc, la bête immonde a été aspirée. Mais je me sentais ridicule, à réagir comme une enfant, sans parvenir à me calmer... J'ai même eu un début de mal de tête immédiat en la voyant.

J'ai compris alors que, seule, je me sentais moins forte.

Et ça fait mal.

3 février 2009

Souris !

chat_souris

Je ne sais ce qui m'a pris ce matin, mais je me suis retrouvée la tête dans le frigo à nettoyer et ranger celui-ci parce que je sentais bien qu'il en avait besoin.
Par ailleurs, j'ai récupéré sous le lit : neuf souris, une balle rebondissante, un livret du Littré déchiqueté, une boule quiès en mousse orange, des résidus de compost d'orchidée, trois mouchoirs en plusieurs morceaux. Merci qui ? Merci le petit sushi de requin qui miaule comme une souris !

Clochette_18

Maintenant, je vais pouvoir me préparer avant de filer du côté de Saint Laz' pour chercher un sac de rangement de portable et une mini souris (décidément !).
Au fait, Sakapus, la prof au genou fou, semble vouloir ("devoir" serait plus juste) revenir après les vacances de février. Elle me demande de lancer des trucs absurdes pour les classes. Et si elle ne revient pas, je me les coltinerai. Et si elle revient, je plains les élèves... Parce que Butor, Proust, Camus, c'est loin d'échelonner les niveaux...

Et forcément, cette fin potentielle de remplacement m'angoisse un peu... D'autant que je récupère environ 110 copies à corriger à cause de la semaine banalisée. Mais Sakapus me souhaite bien du courage. Ah ah.

1 février 2009

Galerie de portraits

Défilé de profs, saison 2008-2009.

galerie_de_portraits

Le prof de lettres qui raconte sa fille hystérique et à demi folle à 14 ans ("Tu ne sais pas la dernière de ma fille ? Comme on parlait avec ma femme et qu'elle voulait qu'on l'écoute, elle a pété mon écran d'ordi ! Elle est folle."), qui est systématiquement en retard à tous ses cours et fait semblant de s'en offusquer ("Putain, c'était la deuxième sonnerie !?), et qui laisse tout aussi systématiquement traîner sur les tables ses déchets (gobelets de café vides, détritus Mc Do...).

La prof d'anglais qui "adoooooooooooooooore Rihanna, elle est TROP belle !", et commence presque toutes ses phrases par "Mon mariiiii..." ou bien, grande variante, par "Géraaaaard, mon mariiiiiii..." (qui est prof de sport dans le même établissement). C'est aussi elle qui a découvert tardivement que nous avions des classes en commun pour le voyage en Irlande...

La prof d'espagnol à la voix qui agresse, et qui s'occupe des pots, collectes d'argent pour les cadeaux, bûches de Noyel, Beaujolais nouveau... Quand elle en annonce cela en salle des profs à la cantonnade, tout le monde semble s'en préoccuper comme de sa première tétine, et elle parle toute seule. Elle fait aussi partie de ces gens qui commentent TOUT ce qu'ils font : ah ben tiens je dois trier ma pochette, et puis je vais prendre un verre d'eau, ah mais où est mon stylo, je vais retourner à ma voiture, il faut que je fasse mes photocopies en prévision de...

Le prof d'allemand aux deux cents cravates (le chiffre est véridique) qui parle très fort, râle tout le temps, contre tout et tout le monde, et semble avoir des propos scabreux en cours...

Les deux profs enceintes qui vont accoucher à une semaine d'intervalle, et se comparent le ventre à chaque fois qu'elles se voient: "Oh ça pousse, hein ?" Oui, c'est fascinant. Donner la vie, blabla, nous sommes d'accord, mais savoir comment elles vont accoucher, je m'en passerais bien certains matins.

La prof d'éco super engagée dans le syndicalisme, à la voix de fumeuse qui râcle le fond de sa gorge toutes les cinq minutes, un peu survoltée, dans les nuages. Elle fait partie de ceux qui me demandent mon nom, ma mtière etc. Le seul truc, c'est que lorsque je lui ai dit que j''étais là depuis septembre, elle m'a répondu, interloquée : "Hein, t'es là depuis vingt-sept ans ?!" Dans la lune, je vous dis.

Le prof d'histoire-géo de deux mètres, qui se donne des airs de prof parfait : à l'écoute, sympa, apportant des croissants à l'administration, qui sait tout sur la pédagogie et la psychologie des ados. Le pire, c'est qu'il essaye toujours de faire de l'humour, d'avoir de la repartie, ou de rétorquer le bon mot intelligent, fin et drôle. En plus, il sifflote tout le temps pour montrer comme il est de bonne humeur et heureux de travailler. Cet homme parfait n'a jamais estimé qu'il pouvait me parler.

Le prof de physique-chimie super exigeant avec les élèves, et qui leur fait peur : cheveux courts au-dessus, longs sur la nuque, ongles démesurément longs aussi, pulls informes et infâmes. Il se donne des airs d'ours inspiré. Il a une tendance à accaparer la parole, surtout en conseil de classe.

Le prof de math qui m'a marché sur les pieds (au sens propre) une fois en se précipitant dans ma salle de classe car ses élèves avaient un contrôle. Il est toujours stressé, ne cesse de tourner et virer en salle des profs car il ne tient pas en place, et parle à longueur de temps. Il tente d'être drôle mais est le seul à rire. Il a des airs de psychotique effrayants.

C'est ce qui me vient pour l'instant, en étant tombée du lit à sept heures...

Edit du 02 février : en voici deux ou trois autres...

Le prof d'anglais faussement classieux et so british qui parle dès qu'il le peut dans la langue de Shakespeare pour faire profiter de son accent à tout le monde. Généralement, il rajoute à cela un sourire sur le côté du genre :"Si tu n'es pas initié, you can't understand". Avec sa fausse mèche-banane pleine de gel, ça me gêne.

Les profs -toujours les mêmes- qui te croisent aux toilettes mais qui éteignent en sortant avant toi, comme si tu n'existais pas. Ben oui, enfermée dans un wc, je disparais comme si j'étais à Poudlard. Généralement, ce sont les mêmes qui ne se lavent jamais les mains avant de sortir.

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31 janvier 2009

David et Goliath

Je ne suis pas mourue à cause de la mère de Lulu bien qu'elle fît 20cm et 20kg de plus que moi. Grande blonde prof de sport pas loin de la cinquantaine, si elle en avait décidé ainsi, je serais devenue balle de base-ball...

baseball

Le début de l'entretien a été tendu et le reste guère satisfaisant pour moi. Elle monopolisait la parole, me la coupait souvent, tout en prenant des airs de politesse et de grande conseillère.
Ainsi, j'ai entendu quatre fois au moins "J'ai 24 ans de métier", ou encore des petites phrases faussement innocentes du type "Je ne suis pas là pour vous attaquer, je veux juste comprendre".
Maintes fois aussi le verbe "conseiller" est sorti de sa bouche à mon égard, et là c'était vraiment pénible.: "Je  vous conseille d'encourager Lulu et de la soutenir". Quand je lui disais que l'attention variable de sa fille n'était pas propre à mon cours mais aussi commun à d'autres matières, elle retournait cela habilement en un : "Je vous conseille de ne pas vous couvrir et vous cacher derrière les collègues, les autres matières n'ont rien à voir"...
Par ailleurs, la dernière dissertation de Lulu, rendue hier matin, a culminé à 8,5. Interprétation de la mère : elle a été aidée par une amie ancienne prof à la retraite et agrégée; elle a fait la troisième partie presque pour vous faire plaisir...
Sinon, le spectre de la demande de classe prépa a été brandi. Ce sur quoi j'ai été franche : je ne changerai rien à mes commentaires sur les bulletins ni à ma notation. "Oh mais bien sûr, ce n'est pas ce que je veux !". Ben voyons. Si elle savait que selon moi Lulu n'a pas le profil d'une élève de prépa... "Elle a eu les félicitations tout le temps depuis la 6ème !" Grand bien lui fasse.
Traduction, donc, de tout ce discours pernicieux : vous êtes toute jeune, sans trop d'expérience, assez mauvaise, plutôt lâche. "Mais je ne suis pas venue pour vous agresser !"
Cette pseudo défense a débuté quand je lui ai dit de façon ferme  et directe que j'aimerais qu'elle arrête de critiquer ma façon de travailler et de dire qu'elle ne vaut rien. Elle ne s'est pas démontée et a joué son offusquée, mais j'ai dû la surprendre juste à ce moment-là.
J'ai aussi eu droit au classique et désormais standard : "Vous avez des enfants ? Vous comprendrez quand vous en aurez." Ces phrases me donneraient presque envie de vomir.

En bref, je suis déçue de moi-même : je n'ai pas été percutante comme je peux l'être souvent. Nous mettrons cela sur le compte de la fatigue.

Mais quand même, ça m'enquiquine sacrément.

A bas le vilipendage !

Ajout du 01er février : j'ai oublié de vous dire que le portable de Goliath avait sonné trois fois, et que cela ne l'avait absolument pas gênée...

29 janvier 2009

Jonglerie

jongle

Mon coeur jongle. Un vrai pitre pas drôle.

La mère de Lulu est très remontée -paraît-il- et veut connaître mes "méthodes" parce que fifille avait 14 en seconde.

J'ai fini un paquet de dissertations et fait la correction de celle-ci, qui devrait faire tout drôle aux élèves.

Je n'ai eu aucun élève présent ce matin mais je suis quand même restée au lycée pour recevoir une mère d'élève de S ("merci pour votre disponibilité" ah ah la mère de Lulu m'a reproché le contraire) et subir une réunion pédagogique afin de finir de préparer les sujets des Bacs blancs et épreuves communes.

J'ai rongé mon frein de ne pas faire grave à cause d'une sale histoire d'argent. Parce que de ce côté-là, c'est comme le coeur : acrobatique.

Et je pense que cette manifestation n'a pas dû passer inaperçue... N'est-ce pas, Président ?

28 janvier 2009

Rien de neuf à l'horizon

Après avoir lutté à 1h11 du matin pour me persuader que non, je n'avais pas assez dormi; après avoir répété à Clochette 43 fois dans la nuit que non, il ne faut pas faire ses pattes sur mon pyjama; j'ai réussi à "dormir" jusqu'à 8h.
Comme j'ai tendance à oublier que le mercredi est mon jour de repos, j'ai décidé de me faire un long petit-déj', et d'agir de même pour la douche. J'ai juste rangé la cuisine (shame on me, l'évier dégueulait).
Là, je me mets tranquillement à mon paquet de dissertations grandioses. J'en ai pas mal en attente (cinq, six ou sept paquets, je l'ignore) mais la semaine banalisée qui approche pour les bacs blancs et les devoirs communs me permettra de corriger tout en surveillant. Youhou.
Si le coeur m'en dit, je sortirai peut-être une heure ou deux, histoire de "respirer". Rien n'est moins sûr.

27 janvier 2009

Affleure de sel

bon_de_colere

Bon, ok, aujourd'hui j'étais sans doute fatiguée (quoique pas plus que certaines fois) et un peu plus irritable. Mais quand même.
Trois choses en particulier m'ont énervée et ont fait "monter la sauce" progressivement.

1) Deux collègues, que j'apprécie relativement, m'ont demandé mon nom. Mon prénom. Et ma matière. "Ah bon, t'es là depuis septembre ?"

2) Lulu, l'élève dont je vais voir la mère vindicative et agressive vendredi, me croise dans un couloir et m'interpelle fort mollement. Elle se concentre en fermant les yeux pour se souvenir de ce qu'elle avait à me dire. "Madaaame, ma mère vous demande... si le rendez-vous de vendredi... est confirmé..." Je lui réponds, pendant que je retiens mes bras de toucher le sol tant ils tombent :
_ Votre mère veut que je confirme sa confirmation ?! Je lui ai fait un mail pour qu'elle confirme le rendez-vous et je dois le reconfirmer ?
_ Oh ben, chaiiis pââââs... C'est ma mère qui demande...
_ Je reconfirme donc sa confirmation, Lulu ! Vous croyez que l'on va s'en sortir avec cette prise de rendez-vous ?, dis-je mi agacée, mi amusée par l'absurdité de la situation.
Et je partis en pensant aux deux rendez-vous pris en moins de vingt-quatre heures par des parents de la même classe.

3) L'un des surfeurs du web pas malin, en STG, m'interroge sur trois formulations de questions pendant une interro toute basique sur le théâtre. Il me prend pour une idiote, ou bien me donne seulement cette impression (ce qui serait pire). Je lui dis qu'il parle pour ne rien dire et que ses questions n'ont aucun intérêt. Il renchérit pourtant. Le ton monte de mon côté. Au final, il se tait, vexé sans doute par une ou deux vannes de mon crû.
Je ressors du cours un peu sur les nerfs.

Et là, malgré un passage dans les boutiques histoire de me changer les idées, je suis toujours remontée comme une pendule pour rien. Pour rien ?

25 janvier 2009

Bagages à main, enclume au coeur

"L'amour, c'est offrir à quelqu'un qui n'en veut pas quelque chose que l'on n'a pas.» Jacques Lacan


Fuir n'est jamais la solution : on emporte avec toi ses problèmes et ses angoisses. D'ailleurs, ils pèsent lourd dans nos bagages.
J'ai cherché le bonheur, crû le trouver; il s'est évaporé. Aujourd'hui, je me dis que j'ai mal agi avec S., avec la Fée, avec moi-même surtout, peut-être.
Je me referme telle une huître, et j'enfouis loin ma perle.

J'ai tout pour aller bien sur un plan matériel, la santé n'est pas un souci hormis mon surpoids, et pourtant je me sens démesurément seule, abandonnée, en souffrance...

Je me suis abandonnée certainement il y a longtemps. Ou plutôt : "on" m'a abandonnée il y a longtemps. Le psy me l'avait bien dit : "Vous attendez, vous espérez quelque chose qui ne viendra jamais. Vous serez toujours le moteur, le déclencheur des actions, alors que l'autre est passif."

L'autre.

Celui qui , dans mon inconscient, m'a laissée alors que je n'avais pas deux ans. Celui qui, en faisant cela, m'a tatouée un "Je ne vaux rien" que je ne peux effacer. Celui qui a renoncé à son nom, que j'ai gardé jusqu'à mes six ans sans le savoir vraiment, en le sachant un peu.
Celui qui me lit sans réagir aux pires moments de ma vie : la séparation avec S., ma dépression, mon déménagement... Je l'aurais sans doute envoyé dans les pelotes, mais au moins il aurait essayé.

Je suis fatiguée de lutter, de m'imposer, de chercher à me trouver une certaine valeur au quotidien, qui justifierait mon existence. Je suis fatiguée de m'interroger sur l'amour ou l'intérêt que l'on me porte -et qui m'étonnent toujours. Je suis fatiguée de me réfugier dans la nourriture, sans pour autant être boulimique, mais l'image que je me renvoie correspond tellement mieux à ce que j'estime être...

Mon père, celui qui m'a donné son nom et tout ce qui va avec, n'a pas eu le temps de me rassurer un peu. De me dire qu'il était fier. Comme un paon. Je l'ai su des années après sa mort. Trop tard.
Je cherche souvent sa voix. Peur de l'oublier.

Je suis si fatiguée, depuis si longtemps...

enclume1


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