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Prof et plus si affinités

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Prof et plus si affinités
12 mai 2009

Impuissance

prof_et_jagger

www.dadoubd.canalblog.com

C'est moi, ou ce genre de nouvelles se banalise ? Je commence à me dire qu'à force d'effectuer des remplacements un peu partout, j'ai opté pour une prise de recul vitale mais pas toujours efficace.
Mon collège actuel, je n'en parle guère, parce que chaque cours heure passée sans trop de fracas me semble être une victoire. Je suis flic, pas prof. Je ne vois même pas ce que j'enseigne vraiment... Et pourtant, vous me demanderiez de vous décrire ce qui ne va pas, ma description paraîtrait presque ridicule aux yeux de certains lecteurs. Tout ce que je peux dire, c'est que j'ai souvent l'impression de vivre dans un monde parallèle, où mes règles de vie basiques ne sont qu'illusion : leur absence de limites m'effraie, parfois; me peine, toujours.
Alors oui, il m'arrive de cesser de couvrir leurs voix, de les regarder s'agiter sans que cela les perturbe, d'attendre de reprendre pied pour recommencer à lutter... C'est ça, ou j'en attrape un par le col. C'est ça ou je tombe dans la déprime. C'est ça ou je pleure en cours.

Et pourtant, pourtant, comme dit Peps, et tout le monde ne comprendra pas cette contradiction, c'est le plus beau métier du monde...

Edit du 13 mai à 13h30 : encore aujourd'hui, une agression...

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11 mai 2009

Le défi du samedi

ecriture1bb6


Comme je me remets à l'écriture, et que mon nouveau site ami est dans mes liens, je me suis dit qu'il serait judicieux de vous faciliter la tâche. Dorénavant, mes participations seront postées ici aussi, dans la catégorie "Ekritur".
Mes premièrs textes viennent d'être mis en ligne, antidatés : on a une semaine pour envoyer son texte, qui  est publié le samedi, et j'ai commencé fin mars. Il vous suffit donc de cliquer sur la bonne catégorie pour les retrouver.
Je mets au début de chaque entrée un résumé de la consigne (ou bien celle-ci dans son intégralité) pour que vous connaissiez les cadres à l'intérieur desquels on se glisse...
J'espère que cela vous plaira. Et n"hésitez surtout pas à me laisser des critiques (bonnes ou mauvaises !), et allez faire un tour sur le défi du samedi, où bon nombre de défiants sont stupéfiants !

PS : merci de respecter les droits d'auteur si vous voulez diffuser des textes et des photos (je n'utilise que les miennes, globalement).

10 mai 2009

En passant

Vendredi, Clochette a eu un an. C'est arrivé comme une fleur.

J'ai eu une rose blanche hier.

Aujourd'hui, je vais me balader avec Peps sous un soleil léger.

C'est bon de ne rien faire et d'oublier les tracas du boulot...


Edit de presque 20h

Nous avons finalement fait Auvers-sur-Oise : le château-musée (avec des beaufs à la retraite qui ont... pété -!- et parlé fort), le parc (qui a failli nous échapper, merci le site officiel de la ville !), l'église, le cimetière, un petit restaurant sympa et un pot (photos à venir). Seul souci : j'ai les pieds qui ont souffert dans mes Converse. Je crois avoir bien fait de ne pas en acheter deux paires : ce n'est pas aussi confortable que je le croyais.
On rigole bien, Peps et moi. Et puis ça ne nous empêche pas de nous confier non plus.
Maintenant, je dois gérer mes angoisses habituelles pour les cours du lundi... Qui a dit que je taisais cet aspect de ma vie, mmm ?

9 mai 2009

L'au-delà de la toile

Consigne 59 : écrire un texte à partir d'une toile de Hopper, "Les oiseaux de nuit".

hopper1


Phil s’affairait alors que nous n’étions que trois oiseaux de nuit, en plein cœur de cette nuit estivale, à humecter nos lèvres sur les tasses ou à faire semblant. Les cafés refroidissaient souvent trop, mais Phil en resservait toujours du chaud de bon cœur.

Je finissais ma cigarette alors que John et lui parlaient base-ball. Imaginant la tête que j’avais à cette heure tardive, j’ai envisagé de me repoudrer le nez. Tout était lent. Je manquais d’énergie pour aller jusqu’à la porte des toilettes, sur ma gauche. Je savais aussi qu’elle menait aux cuisines, et à l’idée de nager dans des relents de friture, mon cœur se soulevait déjà.

John avait maintenant les yeux dans le vide. Je savais que l’on ne rentrerait pas de sitôt pour autant. Mollement, je me dirigeai vers la porte de toilettes. J’entendis John parler au troisième client, un type que l’on connaissait de vue et qui lisait son journal en mangeant une part de cheesecake.

Etonnamment, je ne plongeai pas dans des odeurs de graillon ou de cuisine : cela sentait presque le propre. Un parfum citronné émergea puis disparut aussi vite qu’il était apparu subrepticement. La porte des toilettes était à gauche. Au fond, celle des cuisines. A droite, une autre porte sur laquelle était inscrit « Staff only » et à laquelle je n’avais jamais porté vraiment attention. Mais là, elle était légèrement entrouverte. J’entendis quelques bruits lointains. Sans savoir pourquoi, prise d’une certaine curiosité, je m’approchai de la porte et penchai la tête.

Il s’agissait des vestiaires pour les employés. La pièce était sombre, à peine éclairée. Mes yeux se sont habitués pourtant assez rapidement. Une employée, celle à qui je devais sans doute la délicate odeur citronnée, me faisait dos. J’aurais dû m’éloigner discrètement, car je devinai qu’elle allait se changer. Mais non. Je restai là, immobile, incapable de bouger.

Elle portait une robe légère surmontée d’une grande blouse blanche aux rayures roses. Au mouvement de ses bras, je devinai qu’elle déboutonnait celle-ci. Sans comprendre, je me mis à frissonner dans ce couloir étouffant. Je suspendis mon souffle. J’aurais presque pu entendre le bruit des boutons pression se décapsulant tour à tour, lentement. On sentait la fatigue de cette femme. Elle soupira en ôtant sa blouse. La robe qu’elle portait était de couleur crème, aussi discrète que la mienne était voyante. Pourtant, je crus deviner ses dessous…

Il fallait que je quitte cet endroit, il était encore temps. Mais non. Aucun mouvement n’était possible. Si je bougeais maintenant, la jeune femme serait surprise et je ne saurais me justifier. Je sentis mon pouls s’accélérer d’un battement d’aile imperceptible. Sa main droite alla masser sa nuque, doucement. J’étais suspendue à cette longue main fine…

Elle s’assit sur le petit banc derrière elle, toujours sans tourner la tête. Elle se pencha. Retira ses chaussures. Et elle massa alors ses pieds délicatement. Je la vis relever ses jambes l’une après l’autre, les appuyer contre les casiers des vestiaires, et ôter ses bas. J’étais suspendue à ces jambes tendues comme un fil…

Les bas pendaient sur le banc, pauvres voiles de tissu morts de n’être plus accrochés à ses cuisses. Elle était toujours assise et ne bougeait maintenant plus. Sa tête était penchée en avant. Elle refit les mêmes gestes que pour ôter sa blouse, mais cette fois-ci avec la robe crème. Le bruit que fit la robe en tombant était splendide. A peine un froissement d’ailes. J’étais suspendue au papillon…

Pourquoi ne bougeai-je toujours pas ? Que m’arrivait-il ? J’étais hypnotisée par les gestes simples de cette femme sans visage. Elle était en dessous et j’eus soudain très chaud. Elle se leva, ouvrit un plus la porte de son casier, et en sortit une robe… rouge. Elle l’enfila presque trop rapidement. J’étais suspendue aux courbes du dos, à la cambrure délicieuse, aux fesses insolentes…

Elle tordit ses bras pour faire remonter la fermeture éclair dans le dos, et noua la ceinture qui fit ressortir sa taille. Je la vis ranger ses affaires, replier les bas, glisser la robe crème et la blouse dans un sac. J’aurais eu largement le temps de m’éclipser. Mais non. J’étais suspendue à la paire de chaussures rouges qu’elle allait enfiler…

Elle glissa ses pieds fins dans les escarpins carmin, ferma la porte de son casier, et fit ce geste renversant d’enfin libérer ses cheveux qui étaient jusque-là attachés. Elle passa ses doigts dans sa chevelure en agitant la tête sur les côtés, comme pour les gonfler. J’étais suspendue à la toison épaisse…

Elle se retourna. Et me vit. Elle ouvrit simplement la bouche en signe de surprise. Se reprit aussitôt. Dignement, elle prit son sac, marcha jusqu’à moi avec ce que je pris dans la pénombre pour un sourire. Je ne savais plus quoi faire. J’étais suspendue à ses lèvres, à ses hanches, au bruit léger de ses talons…

Elle ouvrit la porte en grand. Nous étions face à face. Mon cœur battait la chamade, mon corps battait le rappel.

 

A mon retour dans la salle, John me dit assez satisfait que j’avais repris des couleurs. J’allumai une cigarette en tremblant. Et en souriant.

Mes mains sentaient le citron.

8 mai 2009

Hédoniste

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Oui, j'aime les choses raffinées, la haute technologie, les défis intellectuels, les femmes compliquées. Oui, peu de gens me touchent beaucoup, peu de femmes me charment, mon niveau d'exigence est élevé en amour, en amitié (c'est pareil, de toutes les façons) et avec moi-même...

Mais...

J'aime la douceur d'un rayon de soleil printanier sur ma joue, une assiette à peine remplie de mets simples, des sourires silencieux, des futilités racontées jusqu'au bout de la nuit ou dans les virages d'une journée, le grain de la peau, la simplicité d'un regard, le vent dans les feuilles, la couleur des fruits et légumes dans leur panier, me promener au hasard...

J'aime le complexe et le simple. L'unique.

Comme sont les Hommes.

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8 mai 2009

NY : pour rêver encore

Finalement, je voyage sur NY n'en finit plus : j'avais oublié les quelques photos prises avec mon téléphone...
Les voici :

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Mon unique et délicieux hot dog, pas loin de Wall Street

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Des frites de bananes plantains au Best Western de Toronto

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6 mai 2009

News pepper

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Au quotidien, je suis plutôt facile à vivre : je m'adapte aisément à diverses situations, je suis généralement d'humeur égale (bon, faut pas trop m'en demander avant le petit-déjeuner, mais voilà tout), j'ai certes mes habitudes, mais on ne me connaît pas pour ma mauvaise humeur ou mon mauvais caractère. Sauf sur un ou deux points précis...

Ayant fort peu confiance en moi, je me tire une balle dans le pied dans de nombreux domaines : l'aspect physique, mes capacités intellectuelles, ma possibilité de réussir, de gagner, mes écrits... En amitié et en amour, aussi, j'ai du mal à comprendre ce que l'on me trouve, et j'en passe et des meilleures.

Et pourtant, de façon fortement contradictoire, je me sens plutôt sûre de moi niveau orthographe. C'est le minimum syndical quand on est prof de lettres, me direz-vous, mais non : les pires fautes, je les ai vues chez des camarades de prépa ou des collègues, et non chez les élèves (qui sont en train d'apprendre et qui sont fort "étourdis"). Ceci étant établi, je peux enfin dire que je suis extrêmement susceptible dès que l'on me fait remarquer une erreur dans mes productions. J'en fais assez peu et me targue de pouvoir les compter sur les doigts d'une main sur ce blog, par exemple. Mais dès que l'on me met le nez dans mes erreurs, c'est terrible. Je suis vexée comme un pou. Parce que dans ma petite tête d'oiseau, je me dis que je suis prise en faute (je SUIS la faute), que l'on me met face à mon incompétence ou ma bêtise, et que même dans le domaine orthographique, je n'assure pas...Et je deviens vite irascible... Je peux aisément faire revenir mes vilains démons contre lesquels j'ai lutté pendant bon nombre d'années, et être désagréable, voire glaciale...

Je ne m'en vante pas et je suis gênée après, mais c'est généralement trop tard.

Hier soir, j'ai découvert par hasard que l'un de mes anciens lecteurs et commentateurs avait quitté le navire suite à une réponse un peu vive de ma part sur la conjugaison que j'avais employée... Et je me suis sentie bien bête.

Pendant des années, j'ai entendu que j'étais glaciale, froide, trop franche, trop directe, pas diplomate, trop "charismatique"... J'ai su aussi très vite que ne rien dire ne me sauvait pas : mes yeux, mon visage disaient tout à ma place, apparemment. Alors j'ai pris sur moi pour devenir moins inaccessible, moins cassante. Mes progrès furent lents, mais il me semblait pourtant être parvenue à un bon compromis. Sauf que parfois, le naturel ressurgit au galop... Ce qui a été le cas par exemple avec ce lecteur. Le pire, c'est que je ne me rends même pas compte de ce côté rebutant sur le moment... Le pire du pire, c'est que j'ai l'impression de prendre sur moi et d'atténuer mes propos...

ortho_pingouins

Je ne vous dis pas dans le monde du travail, avant d'être prof, comment c'était... Etrangement, avec les élèves, c'est tout autre chose. Mais j'accepte mal aussi les reproches de collègues ou de mes supérieurs quant à ma pédagogie. Ces remarques-là sont rares car sans doute moins évidentes à faire. Dans ces cas-là, je ne trouve pas que c'est moi que l'on remet en cause, mais mon travail : l'énergie dépensée,le temps passé à préparer des activités efficaces et intéressantes, les choix d'oeuvres à lire, etc. J'ai rarement eu d'anicroches avec des collègues. Malheureusement, à chaque fois, j'ai été cinglante...

C'est aussi une qualité que de savoir et pouvoir dire les choses, aussi. Une aisance qui n'est pas donnée à tout le monde. Pourtant hier soir, je l'ai vécue comme le revers de la médaille...

5 mai 2009

Le téléphone ne pleure pas : il se marre

telephone_fourure_Rouge_1

Enième coup de fil de la semaine pour connaître mon avis sur des tas de choses fascinantes. Cette fois-ci, c'est un homme au débit mécanique et qui ne semble pas respirer tant il parle vite.

_ MadameVirgibri?
_ Oui ?
_ Bonjourinsitutmachinchose  !
Jem'excusedevousdéranger
maisj'auraisquelquespetitesquestionsàvousposer...
Celaprendraàpeinedeuxminutesvousvoulezbienmelesaccorder ?
_Cela devient du harcèlement, ce type de coup de fil ! Non, je ne veux pas répondre.
_ Euh... Ah.   Maisjepeuxvousdemanderpourquoivousnepouvezpasm'accorderdeuxminutes ?

(Je souris, j'ai réussi à le décontenancer avec mon ton mi amusé mi agacé).
_ Mmmmmm... Non ! (Et il m'entend sourire à l'autre bout du fil. Si si, on peut entendre un sourire !)
_ Ah bon ?!
_ Ben oui, je ne vois pas pourquoi j'aurais à me justifier.
_ Euh, oui (il sourit à son tour)... Bonne journée, Madame. Merci.
_ Bonne journée à vous aussi !

Piouh, j'ai réussi à le faire parler à un débit normal sans répondre à son questionnaire. Je crois que je suis fichée rouge, maintenant.

4 mai 2009

NY la fin de la fin

Histoire de clôturer dignement mon voyage new-yorkais, voici une rétrospective imagée de mes achats souvenirs en images. Il manque bien évidemment les cadeaux déjà distribués (et ceux que je veux donner), mais aussi deux t-shirts au logo "I <3 NY" car ils sont au lavage/repassage.
Ben oui, parce qu'en plus d'être une bloggeuse complète, je suis une ménagère accomplie !

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Chaussures

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T-shirts

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Babioles

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Tumbler (que Clochette essaye) et tasse Wonder Woman

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Je suis une touriste, et j'assume

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Ipod et stickers

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Cabas

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Sacs

4 mai 2009

Salades

Ce matin, les élèves n'avaient d'yeux que pour mes baskets New Balance turquoise et mauve : "Youèh, m'dame, elles sont chouettes vos baskets !" Cela a duré jusqu'à mon départ, en les croisant dans le hall : ils en parlaient même à leurs copains ! Mouarf.

new_balance_410

Sinon, la semaine dernière, j'avais le cerveau en décalage horaire : j'ai mal lu le planning du collège et j'ai oublié une semaine complète. Je n'aurai donc pas ce que je vous ai annoncé initialement comme repos (cela me paraissait énorme aussi...). Le vendredi 22 devait être voté au CA mais aucun collègue n'en veut car il faudrait rattraper sur deux samedis, ce qui les dépasse... Mais moi, cela me fait décaler une visite toute douce au bord de la mer. Pffff !

La wii m'a dit hier soir que j'avais perdu 700gr depuis la dernière fois (c'est-à-dire avant New-York)... Mais comme je suis rouillée ! Et je me suis remise à la cure de salades diverses et variées...

A part ça, le midi, quand je le peux, j'écoute France Inter. C'était le cas en rentrant aujourd'hui. Une femme parlait de peinture moderne, c'était assez génial : on sentait l'intelligence dans ses paroles, la mesure, tout ça... Une chroniqueuse du Fou du roi est intervenue pour dire qu'elle trouvait l'ouvrage trop scolaire, trop subjectif, et parlait de son rapport à l'art. Tout cela fourmillait d'idées, d'opinions. La chroniqueuse disait qu'elle était à NY avec sa petite-fille, à qui elle avait demandé de choisir deux toiles dans chaque salle de musée et de dire pourquoi elles lui avaient plu. J'attendais l'enchaînement, quand soudain j'ai reconnu la voix hautement désagréable de Jean-Marie Bigard. Et là, la vulgarité débarqua : "C'est comme dans les bars à putes : on en choisit deux et on en parle après entre nous ! Ah ah !"
L'auteur est Françoise Barbe-Gall. Je vous conseille malgré tout de podcaster l'émission, en oubliant d'écouter Bigard...

Sinon, au programme du jour, dans un ordre ou dans un autre :

  • vider le lave-vaisselle
  • ranger la cuisine
  • tenter de cuisiner un clafoutis léger à la rhubarbe
  • essayer un milkshake maison à la fraise
  • prendre des photos de divers trucs que je dois mettre en ligne
  • ranger un peu le salon (Val, compatis steuplé)
  • appeler l'entreprise qui doit changer le tablier de mon volet de chambre
  • réfléchir au nouveau défi littéraire lancé samedi
  • arroser mes géraniums

Edit de 17h20 :

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