Je voulais vous montrer les belles cerises de l'autre jour, parce qu'elles font envie mais aussi parce qu'elles étaient belles.
Et puis voici l'un de mes nouveaux plateaux, avec le fameux verre vert, au moment du pti' déj.
Et puis mes jolies boîtes en fausse porcelaine :
Sinon, cet aprèm, je vais dans nouveau lycée de moi. Va falloir que je lui trouve un surnom ou un nom de code ! J'espère que je pourrai connaître les niveaux de classes que je suis susceptible d'avoir (j'ignore quand cela se fait puisque je n'ai jamais été concernée).
Et puis nouvelle vie, nouveau corps : cet été, ce sera l'été de tous les dangers ! J'attends de la documentation de la soeur de S. pour entamer un régime sur le long terme, efficace et pas trop pesant (ah ah).
Ah, et puis nouvelle importante : j'ai fini les cours avec les 6èmes hier !
La consigne 66 portait sur la panne de courant. Il fallait aussi insérer au moins dix nombres. Voici mon texte... assez sombre, il faut bien le dire.
J’en compte seulement cinq, ce soir. Les autres ont dû se
planquer, encore. Je sais bien qu’ils m’observent. Ce qui me perturbe, c’est
que je m’étais préparé à en voir au moins huit.
Je les avais invités pour baisser leur garde.
J’ai tout bien pensé,
ça, c’est sûr : les boissons, les gâteaux apéros, les petits fours. Mais
comme j’ignore ce qu’ils mangent vraiment, j’ai ajouté des saucisses, des
légumes, des brochettes de bœuf et du fromage. Je n’ai pas encore tout sorti,
mais je suis dans les starting-blocks depuis trop longtemps pour être surpris.
Quoique.
Deux
d’entre
eux-les chefs de la meute, je suppose- semblent renifler : leurs nez
s’agitent. Ce n’était pas arrivé jusque-là.
Je me ressaisis :
mon plan est bien ourdi, pas de panique. Ils s’avancent un peu. Leur odeur
faisandée m’a toujours donné envie de vomir. Je dois me retenir. Pas
maintenant. Ne pas tout gâcher pour un simple haut-le-cœur.
Je dois attendre que
les trois autres débarquent. Ils ne
vont pas résister cette fois, je le sens. Ils aiment l’odeur de ma sueur quand
il fait chaud. Je l’ai compris il y a environ dix ans : j’étais au bord d’une plage, en train de flemmarder
au soleil avec ma femme, quand je les ai vus pour la première fois. On ne me la
fait pas : j’ai donc choisi une journée estivale pour les exterminer. Même
la météo pouvait contrarier mes plans. Mais là, il fait vraiment chaud, presque
lourd. Le temps va tourner à l’orage, à n’en pas douter. Pas grave : ça
couvrira le bruit…
Je reste toujours face
à eux. Ne jamais leur tourner le dos est une règle d’or. J’ai commis l’erreur une fois, pas deux. La femelle avait alors voulu me mordre au sang. Le mâle
s’était ensuite jeté sur elle, non pas pour me sauver, mais pour défendre son
bon de gras : il ne supporte pas que l’on touche à son garde-manger ni à
ses jouets. Je m’en étais sorti cette fois encore, grâce à l’apparition de la
nuit : ils ne vivent que le jour. Je me demande si ces deux-là s’étaient accouplés après leur
dispute…
Je vois leurs babines
frétiller. J’ai lentement sorti le plateau qui contient la viande, sans geste
brusque. J’aurais pu parier sur leurs préférences culinaires. Je jette environ dix morceaux de viande un peu au hasard
devant eux. Ils se ruent dessus. Et ils se sont encore rapprochés. Une fois
qu’ils auront passé la ligne fatidique que je me suis tracée mentalement,
j’appuierai sur le détonateur. Mais ils sont encore un peu trop loin…
J’espère avoir assez de
viande.
L’atmosphère est
étouffante. Une goutte de sueur perle à mon front. Le ciel commence vaguement à
s’assombrir et j’entends au loin le tonnerre de façon assourdie.
Leurs yeux rouges ne me
quittent pas du regard, même lorsqu’ils dévorent la chair. Je vérifie une
énième fois que le détonateur est bien dans ma poche de veste. Je jette encore
de la nourriture, plus près de moi, cette fois.
Le mâle dominant arrête
les autres d’un mouvement de tête. Il me défie. J’essaye de sourire et de
montrer mes paumes retournées, vides. Il renifle. Grogne un peu. Vas-y, grogne,
je suis habitué, depuis le temps.
Il donne le feu vert
aux autres. Ils avancent lentement quand même. Je n’en peux plus, l’air est si
moite ! Le tonnerre se rapproche. Allez, avancez, bon sang ! Qu’on en
finisse ! Que vous me foutiez enfin la paix…
Ça y est, ils y sont.
Là, j’ai une chance de les avoir. Je savoure l’instant. J’entends le clapotis
de quelques premières gouttes dehors. Je souris vaguement. Je n’ai pas souri
depuis des années, je crois. Ma main est au-dessus de ma poche. Je suis prêt.
Je suis si prêt de la libération…
Mais
non ! NON ! C’est le noir ! Les plombs ont sauté !
Non ! J’allais enfin vous tuer ! NON !
_ P’tain, j’en ai marre
de c’lui-là ! Il n’a qu’une
piqûre par jour, mais quel bastringue à chaque fois !
_ Ouais, je sais :
les autres tarés de l’étage sont plus faciles à gérer. Tu les bourres de
quelques cachets, et hop, i’s’tiennent à carreau.
_ Va encore falloir que
je lui mettre deux baffes pour l’calmer.
_ Vas-y mollo quand
même : on sait pas c’qu’i’ raconte aux psy’…
_ Allez, c’est bon, il
a eu sa piquouze : éteins la lumière. On est tranquille jusqu’à demain.
Mais keski m'a pris aujourd'hui ? Aujourd'hui, premier jour des soldes, je le rappelle. Après les cours, retour sur la maison mais je m'arrête avant pour garer la voiture et prendre le métro direction Saint Laz'. Je m'achète un sandwich et part un peu endormie, ipod dans les oreilles.
Ma quête première était pour ma mère : lui trouver le fameux cabas Lancel dont elle me rabat rebat les oreilles -encore elles- depuis des semaines, et ultra soldé, évidemment. Printemps, Galeries, nada. Il y avait un monde fou. La crise ? Qui a parlé de crise ? Je n'ai pas vu autant de monde depuis des lustres pour les soldes. Ou alors les gens en ont marre d'entendre parler d'économie en récession, de chômage, tout ça, et tâchent d'oublier en dépensant, justement. C'est très féminin, ça. Une sorte d'achat compulsif de masse, là.
Après la recherche du sac perdu, j'ai failli rebrousser chemin et rentrer. Oui, moi, la reine du shopping, j'ai failli céder. Mais non. I'm strong.
En voulant revenir au métro, j'ai fait deux trois crochets, dont un par André. "Il faudrait être fou, il faudrait être folle, pour dépenser plus plus plus !" (éh, les djeuns, foncez voir les anciennes pub Eram)... Et c'est là que mon billet touche au fantastique : dans la foule, la chaleur, au milieu des forcenées de la bride et du talon, j'ai essayé des chaussures... féminines. Oui, justement, des paires à talons. Et comble du comble : j'en ai acheté deux paires (à 50% et 70 %, tout cuir, of course) ! Pour celles et ceux qui me connaissent, cela relève de l'exploit. Si si. Parce que je suis initialement la reine de la basket (en plus d'être celle du shopping et des tartes -no comment-).
C'est la paire de droite : noire et bleu foncé...
Après cette épopée, je suis repartie maison comme E.T.. Mais en fait, alpaguée par ce que j'avais reluqué chez Monop' hier, je me suis garée non loin et j'ai passé un certain temps là... Bilan : j'ai reposé une jolie sacoche en cuir taupe mais j'ai pris deux jolis pots très déco en noir et blanc, des serviettes éponges épaisses et douces en turquoise pour aller avec ma salle de bain, deux verres verts (mouarf), deux plateaux en mélaminé, un lot porte-mine, gomme, mines pour ma rentrée et un corsaire pyjama rigolo. Le tout pour 64€. Et je n'ai rien acheté de ce que j'avais repéré hier !
Du coup, j'ai eu chaud et me suis bu un Ricqlès (qui connaît encore cette boisson ?) en rentrant. Promis, je mets des photos de tout ça as soon as possible.
A cinq heures, alors que Clochette tricotait la housse de couette et sautillait sur le lit, je me suis demandé si je n'avais pas rêvé. A 7h30, en ouvrant un oeil et en câlinant les matous, j'ai compris que non, tout cela était bien réel. A 8h, face à mon premier café, les yeux encore collés, je suis tout de même allée vérifier pour la dixième fois peut-être sur Iprof, et j'ai découvert avec plaisir un mail de confirmation définitif. Là, à 8h45, je compte me préparer tranquillement, admirer le soleil de cette matinée sereine, puis contacter le lycée. Si je veux préparer dignement ma première véritable pré-rentrée de ma carrière (j'entame la huitième année, quand même), il me faut quelques infos : manuel utilisé, classes que je risque d'avoir, etc. Je vais aussi réfléchir à une date pour déboucher le champagne, mais je crains de ne pas pouvoir inviter grand-monde : période de Bac/brevet, vacances, distance géographique (pffff, Ed, le CPE, Emy, etc)... Sinon, hier soir, j'ai "fêté" la nouvelle en me buvant un Martini blanc accompagné d'une tranche de citron, et j'ai commandé au japonais mon dîner. Bon, seule, ce n'est pas toujours réjouissant, mais là ça allait. Et puis les messages de félicitations et de joie m'ont fait plaisir. J'ai aussi commencé à créer un nouveau blog destiné à mes élèves... Comment cela, je m'emballe ? Mais je peux m'emballer, maintenant !
Edit de 10h20 : rendez-vous est pris pour jeudi après-midi au lycée... Youhou !
Le 22 juin 2009 ne sera pas le jour historique où le pléniprésident a fait joujou devant le Congrès. Le 22 juin 2009, c'est la date à laquelle j'aurais eu ma mutation, après une immense frayeur devant un mail daté d'hier qui me disait que je restais TZR. Mais non : le SIAM en a décidé autrement aujourd'hui.
JE VAIS TRAVAILLER EN LYCEE JUSTE A COTE DE CHEZ MOI !!!!!
J'aurais aimé vous parler de plein de choses (la fête de la musique vue de ma télé, le poste allumé deux soirs d'affilée, les occupations ludiques avec mes petits monstres, mon we de ménage et de glissades à la lessive...), mais je me sens obnubilée par le résultat des mutations... Au pire je le saurai demain matin, au mieux ce soir. Désolée d'être si prompte à arrêter là mon blabla, mais je sens bien que je ne suis guère inspirée.
Edit de 14h30 : oh que je suis contente ! Les sujets de l'EAF sont en ligne : le théâtre est tombé dans les séries générales ! Youpiiiiiiiiiiiiiiii, je l'avais travaillé à fond avec les S ! Ils ne devront rien à Sakapus... (Désolée, je rougis un peu mais pas tant que ça) Restent les séries techno cet aprèm...
Sous la douche (oui, j'ai parfois des révélations sous la douche, allez savoir pourquoi), j'ai identifié mon stress pour les mutations. Oui, parce que d'habitude, il s'agit d'angoisses. Mais là, c'est plus subtil et je parviens moins à le gérer. Bref. Cela paraitrait excessif à certains, pourtant, l'attente du résultat des mutations équivaut à celle que j'avais en patientant il y a quatre ans pour savoir si j'avais décroché mon Capes. J'étais alors en Espagne, avoir accédé à l'oral avait déjà été un miracle, et je m'évertuais à faire de savants calculs en imaginant toutes les combinaisons possibles (on ne connaît pas ses notes d'écrit avant l'oral, et on apprend le tout d'un coup). Evidemment, mes combinaisons furent fausses. Ceci étant, j'étais donc en vacances en Espagne, et les résultats devaient paraître assez tard courant juillet, dans mon souvenir. Il fallait que je me connecte à internet pour les avoir. J'allais donc quasiment tous les deux jours dans un boui boui bazar web, aux ordinateurs équipés de tours avec jet de pièces de monnaie pour les faire fonctionner (ouf, ma phrase est enfin finie). Le web ramait totalement. J'ai dû attendre pour allumer l'ordi, attendre qu'internet explorer apparaisse, attendre que la page officielle des résultats s'affiche, attendre de pouvoir entrer mes codes, attendre que ceux-ci fonctionnent, et enfin attendre la page finale. Celle-ci est apparue d'un coup, sans prévenir, après environ une ou deux minutes de "ramage" devant un écran blanc.
Et puis bam ! "Vous êtes admise". J'en pleurais. J'avais du mal à y croire. Je ne voyais que les notes, finalement, et commençais à geindre sur celle du commentaire. "J'ai eu 8 sur Apollinaire !" et je chouinais. Il a fallu que S. me secoue presque en répétant à l'envi "Tu as ton Capes ! Tu as ton Capes !", alors qu'autour de nous personne ne comprenait ce que cela signifiait. "Et 16 en anglais ! Tu as ton Capes !" Cela voulait dire beaucoup pour nous, sur pas mal de plans. Mais raconter tout cela me noue encore, c'est étrange. Donc demain, j'aurai la même peur. C'est comme si j'avais à prouver une deuxième fois que je peux avoir mon Capes, même si les mutations n'ont rien à voir là-dedans : la "valeur" du professeur n'intervient aucunement. Si j'ai ma mutation, j'aurai mon concours une deuxième fois. Je serai à nouveau -ou pour la première fois aux yeux de quelques autres ?- professeur. Devant mon ordinateur ou l'écran de mon téléphone portable, je pleurerai sans doute. Seule, cette fois. Et je sais déjà que je publierai une entrée sur mon blog, de façon assez pathétique, pour tenter de partager cette nouvelle. Seule. C'est quand même bête, tout ça.
Grâce à mon amie Peps, je saurai dès que possible le résultat de la commission paritaire de lettres : une de ses collègues regardera le résultat quasi en direct et m'enverra un sms soit lundi soir, soit mardi matin pour me le dire... Le souci, c'est que je pense déjà à ce que je vais faire si je suis en lycée, tout ça... Faut que je me calme ! (Hein ?)
Hier soir, j'ai donc rencontré Laura. Nous avions rendez-vous au Louvre. Nous avons flâné dans les couloirs des peintres flamands un peu au hasard et dans le désordre. C'était sympa parce que l'on ne se prenait pas au sérieux. Nous avons fini la visite assises au 2ème étage, face à une cour intérieure magnifique aux statues immaculées. Papotage léger et un brin intime, surtout à propos de l'amitié. Ensuite, direction le Mc Do de la rue de Rivoli, histoire de s'installer quelque part (et parce que nous assumons bien aimer ça !). J'ai pu enfin lui remettre son cadeau. Il s'agissait de façon peu originale de deux livres. Ouf, elle ne les avait pas lus !
Sinon, je me suis offert le dernier album de Calogero avec mes chèques fidélité Keufna. Je suis globalement satisfaite : les quatre premiers titres sont excellents (dont un duo avec Grand corps malade). Le cinquième, "La bourgeoisie des sentiments", fait allusion à son histoire personnelle : sa femme l'a quittée pour... une femme. La chanson en elle-même est efficace et réussie, mais une phrase me gêne : "Je ne pensais pas que pour une simple histoire de cul..." Je prends cela au pied de la lettre : cela signifierait donc qu'entre femmes, il ne peut y avoir que du sexe. Et forcément, je n'aime guère ce genre de sous-entendus. Trois autres titres me paraissent assez fadasses voire larmoyants ("Nathan", "Tu es fait pour voler" et "Il conte"). Pour le reste, donc huit titres, je suis ravie. Et l'utilisation de rythmes un peu militaires, mêlés à des sons plutôt novateurs est une bonne idée.