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Prof et plus si affinités

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Prof et plus si affinités
23 août 2009

Il restera de toi...

Mon père aimait cet écrivain...

"Il restera de toi" de Simone Weil

Il restera de toi
Ce que tu as donné.
Au lieu de le garder dans des coffres rouillés.

Il restera de toi de ton jardin secret,
Une fleur oubliée qui ne s'est pas fanée.
Ce que tu as donné
En d'autres fleurira.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.

Il restera de toi ce que tu as offert
Entre les bras ouverts un matin au soleil.
Il restera de toi ce que tu as perdu
Que tu as attendu plus loin que les réveils.
Ce que tu as souffert
En d'autres revivra.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.

Il restera de toi une larme tombée,
Un sourire germé sur les yeux de ton cœur.
Il restera de toi ce que tu as semé
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semé
En d'autres germera.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.


C'est tellement mieux que l'extrait de la Bible que je vais devoir lire, et qui fait partie des textes les "moins pires" du catalogue "Je suis la Vie", gentiment donné par le curé... Oui, on doit choisir dans un catalogue du pack all included de l'Eglise.

Qui veut un Rennie ?

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22 août 2009

Page noire, écriture blanche

snow

Oui, il n'y a rien à dire face à la mort.
Les mots sont creux, ou déplacés. Je sais tout cela.
Pourtant je cause un peu ici. Seule.
Le mois d'août n'aide pas.
C'est le mois du soleil. Du repos.
Dans tous les sens du terme.

Lundi, je mettrai mon habit noir.
Celui qui cache le coeur meurtri.
Celui de l'affront au soleil.
Ce soleil qui était jaloux de toi.

Lundi, je lirai mon texte devant une église bondée.
On compte sur moi.
Ma voix sera tendue comme un arc.

Lundi, ta famille verra cette vidéo que j'ai faite.
Ces images qui me font pleurer.
Et puis on la diffusera.

J'ai pris conscience que je n'avais pas de photo avec toi.
Je pleure aussi pour cela, sans doute.
J'ai ta voix en tête.

Lundi.
Lundi.
D'ici-là, faites-moi signe...

21 août 2009

Autant d'amour que de larmes

Je vais enfin vraiment me sentir utile concrètement. Je suis en charge de certaines choses pour l'enterrement. Je sais que c'est égoïste d'une certaine façon, mais cela me soulage un peu.
Voir souffrir ceux que l'on aime sans rien pouvoir faire m'a toujours été totalement insupportable. Et je crois qu'avec l'âge, ça ne s'arrange pas...

Lundi, F. aura tous les hommages qu'il mérite. L'église sera trop petite pour tant d'amour. Tant mieux.

Je me disais, puisque toute mort renvoie à sa propre mort, que je n'aurais pas le tiers de témoignages si je venais à mourir demain. Et que l'église serait assez vide. Enfin, je crois. On n'est jamais sûr de rien.

F. aurait peut-être été scié de constater autant de manifestations d'amour, d'amitié, de compassion. Et puis il aurait ri aux éclats.

J'aime cette image de lui. Riant aux éclats.

20 août 2009

Car on peut encore voir...

Lumière
Visage
Amer
Freinage


Jil Caplan - Entre les tombes

19 août 2009

S'envoler

balan_oire

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18 août 2009

Je veux être utile, à vivre et à aimer

Je suis comme vide de mots.
J'attends.
J'attends le moment où je serai utile.
J'attends le moment où je vais pleurer, vraiment.
J'attends la colère.
J'attends de dormir sans penser à son visage, au sourire qu'il avait.
J'attends qu'elle soit en état de me parler. De me voir. De m'appeler.
J'attends l'enterrement.
J'attends et cela peut rendre fou.
Peut-être.

17 août 2009

En mal d'utilité

17 août 2009

Brassard noir

Je n'aurai pas le coeur de faire des entrées futiles ou égocentriques dans les prochains jours. Quelqu'un qui m'était proche a disparu cette nuit.
Je prendrai le temps de revenir ici. Ou alors je me noierai dans le futile.

Je ne sais pas encore.

Il n'y a rien d'autre à dire, je crois.

16 août 2009

Rétro pédalage

Hier, j'aurais dû travailler sur mes cours. Mais j'ai du mal quand il fait très chaud. Même pas une excuse, juste un constat.  Alors j'ai vivoté. Je réfléchis, je feuillette, je tournicote.
Restaurant imprévu le soir. En me préparant, j'ai découvert que la veille, j'avais dû perdre le beau bracelet en argent acheté sur Arcachon. Un bracelet de type touareg, avec deux chaînes épaisses mais un fermoir simplifié. En bref, je l'ai porté trois fois. Je suis verte de rage. (Drôle d'expression, tiens) Heureusement, il me reste la bague... (Admirez au passage le flagrant bronzage de ma peau de miel)

100820091474

Sinon, j'ai bien envie de m'acheter un vélo pour la rentrée, afin d'aller au lycée par ce moyen. Au Ferret, j'ai redécouvert une marque californienne absolument splendide mais hors de prix : Electra. Il va falloir que je renonce à cette idée saugrenue et que je me rabatte sur les vélos Karouf... Ceux de Decathlon ne me font guère rêver non plus... Enfin, cet achat n'est pas du tout certain. Pourtant, quand on n'a que deux km à faire pour aller travailler, c'est à la fois trop près pour s'y rendre en voiture, et trop loin pour y aller à pied chargée comme un âne... A méditer.

A part ça, je ne sais pas si ça vient des vacances ou si me déconnecter m'a fait du bien, mais j'alimente moins le blog. La rentrée compensera sans doute ce vide, avec son lot de surprises, d'angoisses et de nouveautés.

Et puis il y a des gens que j'ai envie de (re)voir, de côtoyer, de rencontrer... Envie de donner et recevoir de l'amour simplement (oui, cela fait pompeux... Mettons ce dégoulinage sur le compte de la chaleur). L'ours solitaire, sauvage et grognon que je suis, serait-il en train de changer ?

14 août 2009

Cure thermale

Arcachon_P_reire__2_

Arcachon, Péreire, le soir

Je crois que ces vacances à la mer m'ont fait du bien. Pas seulement parce qu'ils s'agissait d'une longue escapade un peu loin de chez moi (tout est relatif, en regard de mes deux semaines à NY), mais aussi parce que je me suis retrouvée, je crois.
Il y avait longtemps que je m'étais perdue. Un grand flou devenu banal, les yeux voilés, la tête dans le sable. (Tiens, c'est drôle pour quelqu'un qui revient de la mer...)

Les avis de Micahuète, toujours directe, parfois tranchée, souvent drôle et pertinente, m'y ont aidée sans doute. Non pas que nous ayons tant causé que cela : l'heure était aux confidences, certes, mais nous avons su nous taire ensemble aussi. Cela lui semblait évident, pourtant je sais qu'avec certaines personnes, c'est impossible.

J'ai donc l'impression positive de m'être rassemblée, un peu comme un pantin qui trainait au fond d'un atelier, démembré, sans pivots ni vis, et que l'on a réparé avec patience. Parce que je sais bien que ce n'est pas Arcachon qui est l'unique raison de ces retrouvailles avec moi-même : j'y travaille depuis des mois, parfois inconsciemment.

Pour autant, ce ré-assemblage fait souffrir aussi. Il faudra un peu d'huile (fruitée et de grande qualité) pour faire tourner correctement tous les rouages et les morceaux de bois qui peinent à se reconnaître entre eux, encore.

Je ne sais si ma métaphore est claire. Peu importe, finalement. J'essaye d'apprendre à m'aimer et à m'accepter, avec mes défauts et mes qualités, tant physiques que psychologiques. J'en ai pour des années. Le chemin est long.

Qui connait des raccourcis ?

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