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Prof et plus si affinités

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Prof et plus si affinités
31 août 2013

Intermède

J'aurais dû continuer le récit de mon périple mais hier j'ai reçu un mail du lycée qui m'a beaucoup agacée et aujourd'hui angoissée.
Mon service a été changé sans aucune concertation : on m'ajoute une classe de première techno. Trois niveaux et quatre classes : on n'a jamais vu ça en lettres.
Je gère comme je peux lundi, en vous épargnant le récit de la journée d'hier...

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28 août 2013

Cap-Vert II

Je passe sur la transition à Mindelo (j'ai ajouté dans l'album n°1 des photos de contre-jour que j'aime particulièrement) et j'arrive au vol pour Fogo.

IMGP0607

Fogo

Nous devons passer d'abord par la capitale, Praia, pour effectuer un transfert vers Fogo. Les vols locaux sont particuliers : ils ne sont aucunement prioritaires, et on doit attendre qu'un avion atterrisse pour pouvoir le prendre. Les liaisons se font ainsi. Et pendant que les voyageurs arrivés attendent leurs bagages, on charge d'abord l'avion avec le fret et les passagers suivants; PUIS on met les bagages en attente sur le tapis... Leur rythme est totalement différent du nôtre, donc.

Nous survolons Fogo, et nous voyons aisément son attraction principale : le volcan Pico. Il est impressionnant (2890m) malgré l'altitude de l'avion.
On nous emmène à Sao Filipe, dans une ancienne résidence coloniale. La ville est petite, escarpée et fort calme : ce samedi-là était férié. Nous avons même du mal à trouver des bouteilles d'eau à acheter pour le lendemain : nous avons choisi de grimper en haut du volcan, le grand Pico (le petit est possible aussi) pour 60€ par personne et 40€ de guide. On ne plaisante pas avec un volcan : il faut absolument un professionnel.

On passe nous prendre le dimanche à 6h pour parvenir au point de départ de la grimpe à 7h. Grand luxe : nous sommes seules. L'arrivée dans la caldeira est splendide, avec un soleil rosé et déjà haut pour l'heure. On voit la dernière coulée de lave (de 1995), le grand et le petit Pico, fiers et semblant inaccessibles.
Le guide est prêt, mes bâtons de marche aussi, nous partons... Ascension prévue en trois heures, avec un dénivelé de 1700m environ. Pour être honnête, j'ai cru ne pas y parvenir : je me flagellais, pensant être lente. En digne percheron, je l'étais, mais je ne me rendais pas compte que j'avançais. Les pentes étaient souvent raides, et la terre volcanique ralentit, comme quand on marche avec des raquettes dans la neige.
Grimper au-dessus des nuages et vers le soleil, dans un paysage lunaire incroyable, où seul le bruit de mes pas m'emplissait, m'a donné plusieurs fois les larmes aux yeux.
Je maugréais, et pourtant l'expérience m'était fabuleuse. L'altitude pesait aussi sur la montée. Une fois là-haut, à presque 3000m, j'étais incrédule : la caldeira immense (20km de circonférence) s'offrait à moi, entre deux rafales de vent et une lumière écrasante. Le ciel m'appartenait. Nous sommes restées dix ou quinze minutes peut-être, puis il a fallu redescendre (ce qui prend deux heures). Sur 700m environ, il fallait courir/sauter/s'envoler/glisser sur des cailloux volcaniques. Je n'ai pas réussi à lâcher prise malgré cette aubaine et je ralentissais ma course, un peu crispée.
Une fois en bas, j'ai constaté que mes poches de pantalon étaient pleines de roches (j'en ai rapporté, du coup), et je ne vous parle même pas de l'état des chaussures ! Encore aujourd'hui, la poussière de cendre se répand sur mes chaussettes malgré des époussetages vifs.

Un brin fatiguées et incrédules, nous avons déjeuné au pied du volcan d'une cachupa (plat national), puis nous sommes revenues à l'hôtel. Le lendemain, direction un cimetière portugais abandonné, que nous étions les seules folles à visiter (pour y accéder, contournez les ronces d'acacia...). Puis limonade et jus de bissap dans un bar sénégalais : l'Afrique se fait de plus en plus sentir au fur et à mesure que nous avançons dans notre périple. Le Cap-Vert est un étrange mélange entre le Portugal, l'Afrique, l'Europe, les DOM...

 

28 août 2013

Cap-Vert I

Il est des voyages que l'on ne peut pas oublier. Celui au Cap-Vert en fera partie. Nous avons parcouru six îles sur neuf : Sao Vicente, Santo Antao, Fogo, Santiago, Boa Vista et Sal. Chacune de ces îles, qui appartient pourtant au même pays, a son identité propre. Je vais tâcher de vous en donner une petite idée, même si cela sera confus.

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L'avantage premier de cette destination, c'est qu'elle commence à peine à être touristique et à la mode. On en a les avantages et les inconvénients. Nous sommes parties en saison basse (la haute va d'octobre à décembre), ce qui nous a permis d'être relativement tranquilles et d'avoir des espaces magnifiques rien que pour nous certains jours. Le service est parfois à améliorer mais notre côté roots n'en a pas souffert, sauf dans un seul hôtel (je descendais à l'accueil quatre fois par jour pour demander à avoir de l'eau dans la douche ou du papier wc...).

Nous avions choisi un parcours itinérant incluant les transports, les transferts, les nuits en hôtel et le petit-déjeuner. Pour le reste, nous étions libres et c'est cette liberté que j'ai adorée. Le séjour s'est terminé par du farniente sur l'île de Sal, réputée pour ses plages magnifiques -ce qui est vrai. Mais commençons dans l'ordre...

Sao Vicente

C'est l'île de Cesaria Evora, et l'aéroport a même été rebaptisé à son nom. Nous avons atterri là-bas après une escale par Lisbonne. Le paysage était lunaire, ou martien, au choix. Terre sèche et assez rouge, du plat et du relief, du vent. Transfert jusqu'à la ville de Mindelo où nous nous sommes installées, pour sortir aussitôt voir la ville.

Nous avons dîné dans un restaurant où l'on jouait de la musique (Cesaria, évidemment !) et nous avons découvert la carte et les habitudes culinaires qui ne nous quitteront guère du séjour : beaucoup de poissons, servis avec du riz à profusion, et des légumes (courge, chou, manioc, carotte...).
Le lendemain, un dimanche, la ville était calme mais nous avons refusé une excursion attrape-touristes (genre énorme buffet à volonté au bord d'une plage pour environ 30€ par personne). Premières photos, découverte d'une plage dans le centre-ville, et nous avons suivi une sorte de carnaval improvisé avec percussions jusque dans les "quartiers où vous ne devez pas aller" (dixit le guide qui nous prenait pour des idiots).

Le lundi matin, départ en ferry pour Santo Antao. Traversée d'une heure trente environ, où l'on constate que les locaux sont vite malades sur ce mode de transport. Les Français se regroupent et nous collent, alors que nous aurions voulu être seules. La frustration de ne pas pouvoir faire comme beaucoup de couples (se tenir la main ou par l'épaule pendant la traversée) se fait sentir, aussi. On nous interroge et l'on s'étonne que nous ayons trois semaines et six îles à parcourir : notre délit de faciès juvénile et notre look les trompent...

Santo Antao

Pour rejoindre la ville de Ponta do Sol, nous empruntons la route pavée des cordes : elle traverse l'île dans les hauteurs et est très impressionnante. Nous traversons même les nuages... Cela dure entre une heure et une heure trente, quand même. La petite ville est très calme et modeste. C'est le point de départ de diverses randonnées. Nous déjeunons dans un restaurant face à l'océan, entre les pêcheurs et les baigneurs. C'est une Française qui tient l'établissement, et je me demande ce qui amène quelqu'un à s'installer dans un coin aussi perdu du monde.
Le lendemain, nous partons vaillamment pour une randonnée de 11km le long de la côte, entre Ponta do Sol et Cruzinha. Nous partons assez tôt et nous faisons bien, car la chaleur grimpe vite. Le chemin est loin d'être plat. A l'arrivée, nous prenons un aluguero (taxi collectif) pour revenir par la vallée. Nous sommes contentes de nous. Notre récompense : un restaurant modeste qui ressemble plus à un cabinet de voyance qu'autre chose, à la cuisine raffinée et très peu chère. La cuisine maison, comme on en rêve, quoi.
Le second jour, nous allons en aluguero dans les petites villes avoisinantes de Ribeira Grande et Vila das Pombas. Il pleut un peu mais nous finissons dans une sorte de cantine sympathique. Nous avons aussi grimpé en haut d'un rocher pour voir la statue de Saint Antoine (?) et admirer la vue sur la mer. C'est à notre retour de ce périple que nous avons dû changer d'hôtel car il n'y avait pas d'eau pour prendre une douche, etc. Nous effectuons donc le transfert vers notre nouvel hôtel en fin de journée, avec l'aide du contact local. Le soir, direction un restaurant sympathique tenu par notre hôtesse, une sorte de Simone Signoret autochtone, une vraie patronne. Ce soir-là, il y a un groupe qui joue pendant le repas : le chanteur est magnifique de simplicité et transcende tout ce qu'il chante.
Une Italienne nous donne aussi le fou rire : habillée en Barbie ras les fesses, avec un faux Panama, elle se met à danser et à allumer tous les hommes de la salle, devant son mari, apparemment ravi. Elle prenait les applaudissements du chanteur pour elle...

Nous poursuivons le lendemain notre périple randonnée : départ tôt pour la caldeira et la vallée de Paùl. Le guide papier annonce deux heures, donc on se programme mentalement pour ça. Par hasard, nous tombons sur un petit groupe d'Espagnols des îles Canaries (que des profs !) avec qui nous partageons le transport ainsi que la rando.
Beaucoup de nuages dans les hauteurs, la caldeira est belle, le chemin assez raide en descente vers la vallée. Mais ce qui n'était pas annoncé, c'est que du bas de la montagne, il fallait encore rejoindre la côte, donc Vila das Pombas. Le guide nous a floué (c'est leur façon de faire là-bas : "presque" signifie "encore sept kilomètres", par exemple). Le soleil commence à bien taper, et je ne bois pas assez. Une Espagnole abandonne et prend un aluguero pour finir. Nous ne sommes plus que cinq à marcher d'un bon pas sur la route pavée, en descente.
Lors d'une pause, Cally me fait boire et me dit de manger un gâteau : je refuse car j'ai mal au coeur... Je résiste, je résiste, sans sentir que c'est trop. J'achève la rando jusqu'à la ville. Nous reprenons l'aluguero qui nous attendait. La route sur la côte me donne encore mal au coeur. Parvenues à Ponta do Sol, je m'impatiente de rejoindre notre hôtel : je suis définitivement mal. Et pour cause : une insolation fourbe a raison de moi (malgré un foulard sur la tête, mais c'est la nuque qui a pris). Bilan : je n'ai pas mangé pendant deux jours. Chose étonnante : pas de migraine !

Il a quand même fallu reprendre le ferry pour Sao Vicente, car un vol intérieur nous attendait le surlendemain pour Fogo... Mais ce sera l'objet de ma prochaine entrée !

26 août 2013

Back from paradise

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Boa Vista, plage de Santa Maria

 

Je suis de retour, bien vivante et gorgée de soleil, depuis samedi midi. J'encaisse encore le décalage horaire et les effets néfastes du retour (ménage, courses...) mais j'ai bien l'intention de vous faire partager mes images qui, à ma grande joie, reflètent vraiment ce que j'ai vécu et vu.

Accordez-moi un peu de temps pour faire le tri et écrire une entrée digne de ce nom.

A très vite...

2 août 2013

Santiago, Praia, Fogo...

Demain, à cette heure-ci, je serai au-dessus de l'océan... Destination le centre du monde, d'une certaine façon. Au milieu de l'eau, plusieurs îles forment un pays, celui de Cesaria Evora. Nous y serons, en circuit itinérant, entre sable noir, volcans, plages, marchés aux épices, et mille autres découvertes (allez sur google images, ça fait rêver).

Il y a bien longtemps que je ne suis partie si longtemps et pour un véritable voyage dépaysant. J'espère vraiment déconnecter là-bas, car je cauchemarde beaucoup trop à mon goût, et je ne me détends guère, malgré les vacances.

Je serai donc en cure de désintoxication du net et du portable pendant trois semaines.

D'ici-là, vivez bien et profitez !

boîte

Je laisse la boîte aux lettres ouverte pour trouver vos commentaires en rentrant (je modère, je modère !).

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31 juillet 2013

Saveurs épicées

Je ne comprends pas où est passé le mois de juillet. Quelqu'un l'aurait-il vu ? Il a filé sans que je m'en rende compte...

Il faut dire que je n'arrête pas : entre les menues préparations de dernière minute pour le voyage (J- 3 !), le rangement de mastodonte (une journée complète pour les papiers...), les lectures d'agreg, les nuits d'orage, les siestes, le shopping soldes, l'ostéopathe, les week-end à la mer ou à la campagne, et les recettes de cuisine, cela laisse peu de temps pour voir le temps défiler.

Hier soir, j'ai cuisiné ma première soupe asiatique : lait de coco, sauce soja, poulet, bouillon Pho, piment, citronnelle, kumbawa, nouilles de riz... En dessert, un pain d'épices allégé (peu de miel, cardamome, cannelle, gingembre, fenouil, noisettes, amandes) a complété le tout. J'étais ravie de préparer tout cela pour Cally.

soupe1

soupe2

Sinon, je trouve que Nabokov est bien trop intelligent dans son écriture. Cela me ralentit, que diable ! Et le sujet de la comparée de l'agreg cette année me remue et me chamboule : poétique du récit d'enfance. Le souvenir, ce qui reste, ce qui s'efface, la filiation, la famille, les morts, être vivant, le recul face au passé... Tous ces sujets se bousculent en moi et je résiste parfois en ralentissant la lecture, car cela m'est douloureux et/ou perturbant.
Il me restera Walter Benjamin à lire le long des plages et des volcans (indices sur ma destination !), si je parviens à finir Nabokov avant samedi.

A part ça, je crois que je vais bien, globalement, et ce n'est pas une évidence ni un acquis, d'où l'intérêt de le dire.

Et vous, rares lecteurs estivaux, vous allez comment ?

23 juillet 2013

En attendant l'orage

Il pluviote vaguement, et le tonnerre est encore lointain. J'en profite pour faire ma petite pause blog, à raconter des choses sans intérêt, un peu comme les JT estivaux.

J'avance lentement mais sûrement dans mes lectures d'agreg : j'ai commencé la comparée par Enfance de Nathalie Sarraute (lue plus vite que prévu), et j'ai enchaîné sur Autres Rivages de Nabokov (qui va me donner plus de mal, je crois). Il me restera ensuite Walter Benjamin. La thématique du programme, ainsi que les oeuvres, me chamboulent plus que je ne voudrais : on remue les souvenirs, on brasse l'enfance, on la traite de diverses façons, on aborde les questions littéraires, celles de la création artisitique, et puis celle du style, aussi.
Ce remue-méninges me bouscule, donc : je repense à mon père (et crois même en avoir rêvé), je me replonge à mon tour dans mes maigres souvenirs. Et pourtant, pour la première fois sans doute, j'ai l'impression de mieux les voir -les recevoir ?-, de leur donner un air neuf, presque d'en redécouvrir... Et je les partage, bien que maladroitement, avec Cally : c'est peut-être cela, qui est neuf. J'apprends à parler, à me confier, même si je pense que ce que je raconte est sans intérêt.
Peut-être qu'à l'approche de mes quarante printemps, je m'apprends moi-même, et j'apprends à aimer.

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Toujours côté livres, j'ai choisi pour l'anniversaire de quelqu'un que je n'avais jamais vu, des ouvrages qui m'ont marquée il y a longtemps, et que je n'ai jamais relus : Le Passeur de lumière de Bernard Tirtiaux et Siddartha de Herman Hesse. C'était mon époque "spiritualité' ou "recherche de sérénité", disons. L'écriture faussement simple de Hesse m'était précieuse. Revenir à cette source m'a par ailleurs replongée dans des lectures passées, forcément associées à des gens disparus de diverses façons, à des périodes révolues : Blixen, Mc Cullers, Bobin, James...

Et puis je me suis acheté deux livres pour mon plaisir, donc pour après l'agreg : George Steiner, Ceux qui brûlent les livres et Le Jeune homme, la mort et le temps de Richard Matheson (mort récemment). Quant à des lectures alliant le travail et le plaisir, j'ai opté pour le Dictionnaire de poétique d'Aquien, La Chambre claire de Barthes (le programme des terminales L porte entre autres sur Eluard et Man Ray : je vais m'éclater là-dessus !) et Précis de grammaire pour les concours de Maingueneau (celui-ci fait moins rêver, je le reconnais).

Ce week-end dernier, je l'ai passé sur Honfleur en compagnie de Cally et de l'une de ses meilleures amies. Ce que j'en retiens, c'est que je suis heureuse de la complicité que nous avons Cally et moi, et qui ne cesse d'augmenter, de s'affiner. Je progresse beaucoup aussi en société... Deviendrais-je moins sauvage, moins méfiante ? Du coup, j'étais plutôt drôle en soirée, et surtout détendue. C'est bon de savoir que l'on peut progresser, s'améliorer, tout simplement changer en vieillissant, même si parfois cela désarçonne un peu.

A part ça, j'ai enfin investi dans un casque audio digne de ce nom. J'ai choisi un AKG pliable en partie (et en harmonie avec mon Ipod rouge acheté à NYC), dont je profiterai pendant les vacances. Je vais l'essayer demain, en allant chez l'ostéopathe qui me traite pour mes migraines. D'ailleurs, le comble m'est arrivé ce matin : j'ai pris un nouveau médicament anti-douleur qui m'a déclenché des effets secondaires impressionnants. Heureusement, mon médecin m'avait prévenue, mais être dans un tel état à cause d'une toute petite pilule me laisse pantoise : ce rien m'a mise KO pendant deux heures, et je m'en relève doucement.

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Bon, ce n'est pas tout ça, mais l'orage, c'est pour quand ?

19 juillet 2013

Une entrée légère

Je suis en vacances, et pourtant je n'arrête pas. Mais tout ce que je fais, je le fais à mon rythme, et c'est cela le grand luxe.

J'avance un peu plus dans mes lectures d'agreg : j'ai fini Stendhal (cette oeuvre à elle seule pourrait faire le programme intégral tant c'est énorme sur le plan littéraire), entamé Sarraute (son opposé) et établi ma Dropbox (sorte de serveur de stockage, consultable sur ordinateur, tablette, téléphone) avec tous mes documents. Je pourrai ainsi travailler pendant les vacances.

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Plus que quinze jours à attendre avant de partir pour des îles assez peu touristiques... D'ici-là, petit week-end normand qui débutera ce soir.

C'est bon, de vivre vraiment.

15 juillet 2013

La femme sans visage

Hier soir, Cally m'a montré la photo d'une femme, en me demandant si je la reconnaissais. L'image était petite, j'y ai jeté un oeil, j'ai vaguement lancé, sceptique, un : "Lara Fabian ?". Evidemment, la réponse était tout autre : il s'agissait de Lady Gaga.

Je n'aurais pas pu la reconnaître : je n'identifie jamais son visage (et sa musique non plus, d'ailleurs). Je suis infichue de dire à quoi elle ressemble.

Plus tard, dans la nuit, je me suis interrogée sur ce point. Suis-je la seule à ne pas savoir quel est le visage de cette femme ? Est-ce intentionnel ? Si tel est le cas, je trouve cela perturbant. Comment peut-on choisir d'être méconnaissable, et en faire une marque de fabrique ?

Dans le cas du groupe Daft Punk, les membres ont choisi de cacher leur tête, ce qui me paraît totalement différent : on entretient le mystère, on voile son identité. Mais si le casque est ôté, ce qui est le principe même de cette astuce, leurs visages apparaîtront et seront alors identifiables (ce qui a été le cas récemment). Il me semble qu'ils ont choisi ces casques non seulement pour l'aspect marketing, mais aussi pour que l'on se concentre sur leur musique.

daft punk casques

Dans le cas de Lady Gaga, on dirait que c'est le contraire : l'image prime tellement, qu'on en oublierait la musique. Car si cette femme est bien connue pour quelque chose, c'est pour ses provocations (la fameuse robe de viande périssable et sanguine), pour ses changements de look que les fans ont du mal à suivre, et pour ses goûts souvent douteux. Mais musicalement ? Je ne suis sans doute pas la bonne personne pour répondre à cette question, puisque je n'écoute pas Lady Gaga : elle m'indiffère, car les rares fois où je l'ai entendue, j'ai trouvé que tout se ressemblait et que c'était sans intérêt. Ma petite réflexion pourrait donc être nulle et non avenue, si l'on me disait qu'elle a apporté sa pierre à l'édifice musical du XXIème siècle.

Cependant, comment expliquer le succès d'une femme méconnaissable d'un mois à l'autre si ce n'est par sa musique ? Ou bien, c'est le fait de parvenir à une forme d'invisibilité notoire qui force le respect et l'admiration. Faire parler de soi en étant invisible à force de visibilité.

Cela me fait étrangement penser à nos élèves qui se voilent et se couvrent d'une robe pour devenir invisible aux yeux des hommes, et qui sont stigmatisées au sein du lycée. Et, à force d'être répandues, deviennent progressivement invisibles, par la banalité du fait. Chez Lady Gaga, c'est l'absence de points de repères physiques qui amène à la reconnaissance, aussi paradoxal que cela puisse paraître.

Je me perds sans doute dans mes "réflexions" (que le mot est grand pour si peu !), mais cette histoire d'image renvoyée aux autres me paraît être au coeur de notre monde moderne, et sans cesse mouvante. On pourrait aussi dériver sur l'usage de l'image sur facebook, ou encore sur instagram.

Et tout cela me laisse perplexe.

 

 

10 juillet 2013

C'est par où le garage ?

Mes deux premiers jours de vacances, j'ai fait ceci :

  • nettoyé le scooter plein de toiles, de feuilles, de poussière et rechargé sa batterie, évidemment à plat. Il fallait donc démonter et remonter celle-ci.
  • enregistré mes prouesses d'examinatrice sur le site consacré, afin d'être payée au mieux en novembre, pour avoir corrigé le bac en juillet.
  • fait les courses, dont des chemises cartonnées en vue de trier la masse de documents qui fait des montagnes au sol, dans mon bureau.
  • rangé la cuisine et fait un premier nettoyage de l'appartement.
  • arrosé mes plantes.
  • déposé le chèque des charges de l'appartement, ainsi que deux colis à la poste.
  • fait mon premier cauchemar de rentrée cette nuit. Comme d'habitude, je ne pouvais tenir une classe, et un élève m'appelait même par mon prénom (qui était Claude, allez comprendre).

 

Heureusement, il y a eu aussi du plaisir :

J'ai d'abord pris un pot, puis déjeuné avec Ed dans Paris. Nous avons rencontré un charmant poisson sur notre table, que j'ai baptisé Siek (toute ressemblance avec un organisme existant ou ayant existé ne serait que fortuite). Ensuite, nous sommes allées ensemble chez Gibert, où j'ai acheté mon cahier de prof pour la rentrée, ainsi que quelques livres (avec l'excuse de l'agreg, évidemment).

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Je me suis baladée dans Paris, et cela faisait un bail, en scooter (mais j'habite vraiment bien trop loin de la capitale maintenant...).

J'ai acheté un pot sur trois étages, comme je le voulais depuis longtemps, afin de ranger les oignons, les échalotes (malheureusement, il y a une faute d'orthographe sur ce pot-là : ils ont mis deux L à échalote) et l'ail. Et oui, j'ai des tocs.

J'ai enfin fait ma première sieste, cet après-midi.

Je viens de cuisiner pour Cally une salade truite fumée/fenouil/radis émincés/feta, accompagnée de sa sauce au fromage blanc, menthe et ciboulette fraîches, huile d'olive, fleur de sel de yuzu; ainsi que des biscuits à l'avoine et aux noisettes, parfumés à la fleur d'oranger.

J'entends le vent dans les feuilles des arbres devant chez moi : c'est le son que je préfère au monde, je crois.

Et puis si ça vous dit, je peux vous reproduire les perles les plus saisissantes du bac 2013...

 

 

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