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Prof et plus si affinités

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Prof et plus si affinités
13 mai 2010

Taille de bourdon

Il est 19h30. Je viens de finir de corriger un paquet de seconde, et d'enregistrer les notes. Quel magnifique jour férié ! Enfin, remarquez, cela ne change rien pour moi : je suis repos ce jour-là. Tout comme le lundi férié qui approche, et me fera une belle jambe.

J'ai encore trois ou quatre paquets de copies à corriger, et mes descriptifs à travailler. Ensuite, ce sera la période des conseils de classe, et celui avec Kracoukass risque d'être grandiose...

A part ça, ma balance débloque totalement et ne veut plus me dire combien je pèse. Alors ce matin j'ai opté pour la pesée sur la wii fit. Celle-ci m'est un peu plus flatteuse encore... Mais le must, c'est que j'avais oublié que j'avais enregistré mon tour de taille il y a plus de quatre mois. Tenez-vous bien à votre clavier : j'ai perdu dix centimètres !

WiiFitPlus18

Sinon, demain, en raison de finances à la baisse, je vends mon beau vélo Felt... Si je dois en ravoir un, je prendrai un vtt d'occasion pas cher du tout, autour de 50€. Mais là, ça me fait 110€ dans la poche... Si c'est pas malheureux.

Demain, je n'ai diablement pas envie de faire cours aux STG. Trois heures avec eux, c'est long. Et pis Flûtine me manque, d'abord. On se revoit le 19 au soir... Je vais reprendre le décompte des jours.

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12 mai 2010

Quelques fleurs

J'ai froid. Très. Pourtant Flûtine est dans le sud en déplacement.
J'ai envie de dormir. Beaucoup. Alors je ferai une sieste tout à l'heure, pour tenir au Louvre ce soir.
Mais Tinette vient de partir de chez moi, et y a laissé cinq petites roses roses (vous suivez ?) et du soutien pour l'Agrégation... sans que j'aie à lui demander, comme je l'avais prévu. Et ça, c'est chaud pour mon petit coeur.

En ce moment, je traîne un peu des pieds pour faire cours : les élèves sont complètement déconnectés des échéances (orientation pour les secondes, Bac pour les autres) et ne me donnent pas la motivation qui va de paire avec de "bons" cours. J'ai rendu les derniers DST de type Bac ce matin : bilan effroyable, pire qu'en début d'année. Moyennes de classe à 6,5 environ. C'est assez décourageant, côté prof. Comme si j'avais causé pendant un an dans le vide.
Il faudra d'ailleurs que je mette à jour les perles d'élèves.

Heureusement que l'amour me permet de prendre du recul. C'est une sorte de passion douce : la passion sans ses contraintes, sans ses douleurs, sans le côté feu de paille. Et c'est bien le mot "douceur" qui prime avec délice sur cette relation...

Je retombe dans les violons, désolée. Sinon, j'aurais envie de vomir mon dégoût pour tout ce qui se passe dans l'actualité, et qui me semble de plus en plus effrayant. J'ai parfois l'impression que l'on cherche à nous lobotomiser, à nous rendre bovins, ou en tout cas que nos dirigeants le pensent. Et lorsque je vois mes élèves alimenter cette image, cela me met hors de moi : j'ai foi en eux, mais pas l'Etat. Voilà sans doute le problème. Enfin, l'un des problèmes.

Snapshot_20100512_11

Deux chats se sont glissés dans cette image.

Les trouverez-vous ?

11 mai 2010

6,7°C

Il pleut fort; ça fait plic ploc dans ma tête car j'ai envie de me recoucher. A 4h30, le combiné du téléphone, qui a tourné toute la nuit dans le silence du sommeil, a réclamé à manger pour sa batterie vide. Biiiiiiiiiiiiiiiiiip. Biiiiiiiiiiiiiip.
Au réveil, Flûtine n'était pas là. J'ai bien cherché, mais non.
Journée studieuse en perspective : trois heures de cours ce matin, corrections non stop, courses au Monop may be, plat à cuisiner pour Tinette qui vient déjeuner demain, abdos.
J'improvise pas mal les cours de seconde en ce moment. Enfin non : je les prépare à la dernière minute. Pas bien.
Sinon, j'ai envie de changement dans l'appartement, de rangement par le vide...
Allez, le devoir m'appelle. A plus tard, fidèles lecteurs.

8 mai 2010

3, 2, 1

"Le défi de cette semaine avait un thème court : trois. Voici ma production, au titre résolument scientifique : "3 – 1 = 2 = 1 + 1 = 1"

La chambre se situait au rez-de-chaussée. Je savais qu’il était là, car j’avais vu, de dehors, la lampe de chevet allumée. Le réceptionniste regardait la télé en somnolant. Il n’avait pas prêté attention à mon passage, et encore moins à mon immobilité, dans le hall.

Je l’avais observé, portant un débardeur au blanc douteux, sa calvitie recouverte par une mèche grasse. L’archétype même du réceptionniste miteux.

Je m’étais assise sur un fauteuil défoncé, dont je sentais les derniers ressorts attaquer mes muscles fessiers et mon dos. Je tenais mon sac serré contre moi. Contre mon ventre. Mon ventre. Il l’avait réchauffé. Empli. Fécondé.

Et puis tout avait été vide.

Il était dans la chambre 3. Des bruits d’émissions télévisées minables parvenaient à moi. Comment était-il descendu si bas ? Lui. Lui, l’homme qui avait posé ses mains sur moi et m’avait promis une si jolie vie. Lui qui devait conquérir le monde. Avec moi. Avec nous.

Il était dans la chambre 3 et regardait sans doute la télé. Avait-il une bière à la main, aussi caricatural que le type de l’accueil ? Non, impossible.

Je me suis levée lentement, comme pour vérifier cette contre-vérité. Le sac toujours collé à mon ventre. Mes mains se crispaient sur les anses. Le réceptionniste n’a pas bougé d’un pouce, et a à peine levé les yeux sur moi.

J’avançais avec précaution dans le couloir. La moquette, bien qu’ancestrale, atténuait mes pas.

Chambre 1. Peinture écaillée sur la porte. Le pas de celle-ci est décoloré. La moquette n’est même plus visible. Un homme semble ronfler à l’intérieur. Ou alors je confonds avec quelqu’un, dans une autre pièce du couloir.

Chambre 2. Elle est entrouverte légèrement. J’aperçois une femme en nuisette, assise sur un tabouret, les yeux dans le vide, et fumant une cigarette fine et longue. Sa bouche est épaisse et très rouge.

Chambre 3. J’y suis. Je colle mon oreille contre les éclats de bois de la porte. Je colle le sac contre mon ventre, encore. C’est une jolie besace vernie, un peu fatiguée, mais qui a cet aspect patiné par le temps que beaucoup de maroquiniers tentent en vain de donner à leurs produits.

Chambre 3. Pas de bruit particulier. Je peux encore faire demi-tour. Mais je n’ai aucune hésitation. J’attends juste la bonne respiration. Le souffle juste. Celui qui est au-dedans de moi me le donne.

Chambre 3. Je fais glisser délicatement la fermeture usée de ma besace. Ma main droite y plonge en douceur. J’ai le temps. Je ne suis pas pressée. J’ai déjà beaucoup patienté. Le sac est maintenant suspendu à mon avant-bras. J’avance la main gauche et la pose sur la poignée ronde et cuivrée de la porte.

Chambre 3. Je serre cette poignée qui ne me résistera pas.

Chambre 3. Nous allons entrer tous les deux ; il me verra ; et mes ongles vernis, écarlates, luiront dans la chambre. Il ouvrira sans doute la bouche pour parler, mais je ne lui en laisserai pas le temps.

Chambre 3. Ma main droite caresse la crosse.

Chambre 3. J’ouvre la porte.

Ma besace de carmin verni tangue sur mon avant-bras.

cabas_rouge_vernis

 

5 mai 2010

Tentations

Flûtine sera là dans maximum un quart d'heure, si tout va bien. Pour une fois, je bénis la seuneuceufeu et la reuteupeu. Ensuite, direction le Louvre pour mon cours du soir.

La reprise au lycée a été rude : les élèves ont la sensation d'être en vacances, alors que côté profs, on s'active comme des fous. Les convocations du Bac sont tombées dans nos casiers : cette année, j'en suis, évidemment. A la fois cela m'émeut (jusque-là, en tant que TZR, j'existais à peine), et cela m'inquiète un peu quant à l'ampleur du travail à fournir...

Sinon, je crois avoir pris une décision importante : je vais sans doute tenter l'Agrégation en interne. L'idée, l'envie m'ont prises comme ça, alors que j'achetais l'intégrale des romans d'Anaïs Nin pour Flûtine et Les Déferlantes de Claudie Gallay d'occasion, dans la ville-découverte-par-Papistache-et-Mademoisill.

A part ça, mes pensées sont éblouissantes (celles du balcon, pas celles de mon esprit). J'ai vu hier soir une pièce contemporaine forte comme un coup de poing, et d'une efficacité redoutable. J'en reparlerai. J'aurais presque envie de chercher si elle est jouée ailleurs, pour y emmener Flûtine.

Allez, je vous laisse, Elle est là !

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4 mai 2010

Devinette en images

Voici quelques images de la ville-non-nommée dans laquelle je passe de plus en plus de temps...

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3 mai 2010

Coeur gros

"J'ai le coeur aussi grand / Qu'une place publique / Ouvert à tous les vents" chante Gréco...

Je ne sais si le mien est ouvert à n'importe qui, mais les vannes sont lâchées, et partir loin de Flûtine m'apparaît comme insupportable. Je ne pense pas être de ces gens qui s'emballent pour un rien, ou qui s'illusionnent parfois : il s'agit bien d'un amour partagé, pas de l'ordre de la passion -qui s'éteint, souvent-, de quelque chose de profond, de doux, de puissant.
Oui, c'est cela : je me sens forte de ce sentiment nouveau. J'ai même l'impression que ma démarche a changé : mon pied se déroule complètement, puissamment, plus légèrement, aussi.
Comment ? Je pars dans tous les sens ? Peut-être. Mais je voudrais suivre un chemin à deux, un sentier juste assez grand pour nos pas.
Hier, en allant au musée, nous avons fait, chacune à notre tour, une liste d'éléments commençant par "J'aime..." Finalement, tous nos "J'aime" étaient simples : le bruit des pas dans la neige, l'odeur de la pluie à l'île de Ré, le café qui chauffe le matin, les pas de l'Autre dans l'escalier, se perdre faussement en ville...

Je partirai en milieu d'après-midi; j'ai déjà mal au ventre et les yeux mouillés.

Je vais aller me préparer, finir ma valise, et je sortirai m'aérer un peu. J'irai voir si la boutique des bracelets en cuir est ouverte aujourd'hui...

Bracelet_cuir_fermeture_lacet


Edit de 19h20 : je suis rentrée sur Paris. Il fait froid, il fait gris, les gens faisaient la tête dans les transports, j'ai pas mal de travail mais... je suis heureuse. Comme nous étions complètement nouées avant mon départ, Flûtine a pris un billet de train pour... après-demain ! Mais sans le billet de train, j'aurais eu ma part de bonheur aussi, ne vous y trompez pas. Allez, je dois vider ma valise, préparer mes affaires pour le lycée, et dîner. Vous avez le droit de toquer à la porte...

2 mai 2010

Back in town

bodhran


Je dois rentrer demain... Flûtine me joue du bodhran (percussion irlandaise délicieuse), tout en faisant la cuisine en alternance... Nous avons vu une expo aujourd'hui. Je vous en reparlerai.
Le coeur est gros d'amour, gros de larmes, gros de douceur.
Le coeur. Etrange percussion. Etrange instrument, celui-là.

Ben_amoureux

30 avril 2010

Pesons et balances

balance_metal

Reconnaissons-le tout de go : j'ai quand même du mal à travailler. J'ai corrigé un paquet de copies, certes. Je suis plus ou moins au point dans mes cours, certes. Mais j'ai la tête si légère...
Hier soir, petites angoisses de la perte, de l'absence : peur de perdre Flûtine, peur de la mort, peur de perdre ceux  ("celles", en fait) qui comptent, peur du retour, lundi. J'ai souvent eu ce type de réaction quand je vivais des événements heureux. Disons que ce n'est qu'un juste retour des choses, et que ces angoisses se font rares depuis que je suis amoureuse. Alors je les prends comme elles viennent, et hier soir, j'avais cette magnifique possibilité de me rouler-bouler contre le corps de l'Autre, pour me rassurer.

Ce matin, je suis allée au Monop faire quelques courses, et j'avais ce sentiment étrange d'habiter là. Au programme de cet aprèm, petit tour en ville, car j'ai repéré deux trois choses pour Flûtine... Et j'ai envie, allez savoir pourquoi, de m'acheter de fins bracelets en cuir. Ce n'est pas cela qui me coûtera une fortune, et je pense que j'en serai ravie. Comme quoi, les bonheurs simples me conviennent parfaitement.

Vraisemblablement, j'aurais encore perdu du poids (presque un kilo), mais je patienterai jusqu'à mon retour pour en être certaine. Ne nous réjouissons pas trop vite, et pesons-nous toujours au même endroit, à la même heure, sur la même balance, pour éviter les déconvenues. N'est-il pas ?

Le temps est toujours doux, mais passé à la pluie fine. Je marchai tout à l'heure dans la rue, découverte, portant juste un t-shirt et un pull en V noirs. Je ne me suis pas protégée de la pluie : je prends tout ce qui s'offre à moi.

Tout.

29 avril 2010

Zen, vous avez dit ?

Je sens mon lectorat revenir et piaffer d'impatience à chaque nouvelle entrée, alors me revoilà !
Je me suis baladée en ville hier, armée de mon boîtier photo, de mes lunettes de soleil et d'un grand sourire serein. En marchant, des gens assis en terrasse ont gratifié mon passage d'un "Waouh, zen attitude !" dans un premier temps, puis, plus loin, d'un "Tranquille !", ce qui m'a agréablement étonnée.

zen

Je voulais vous montrer quelques photos prises hier, mais j'ai inversé les câbles des appareils photo dans la valise, et mon lecteur de carte mémoire sur l'ordi défaille...
J'ai donc marché environ trois heures dans cette ville nouvelle qui me plaît bien, étonnamment. Je ne sais d'ailleurs pourquoi je ne la nomme pas ici. Comme si Flûtine et moi pouvions être identifiées au milieu de millions de personnes... Absurde.
A part ça, je n'ai aucune envie de rentrer lundi, non pas à cause de la rentrée (quoique...), mais parce que la présence de Flûtine à mes côtés me devient essentielle. Hum, ça devient grave, docteur.

Alors je travaille mes textes poétiques pour le dernier objet d'étude, et je vais corriger quelques copies. Ce soir, nous irons au théâtre voir une amie proche de Flûtine.

Le temps est superbe, il fait encore frais ce matin. La douceur de ce séjour ressemble à celle qui émerge enfin de moi depuis début janvier. Enfin. Laisser l'armure de côté, ça allège incroyablement.

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