Titilloter : faire patienter un candidat de concours en décalant la date des résultats.
Edit du mercredi 16 mars, 18h : Oui oui oui, je suis admissiiiiiiiiible !
Ce soir ou demain, je serai fixée. Les résultats de l'interne seront tombés. Il y a encore une commission d'harmonisation cet après-midi, puis tout sera mis en ligne. Les admissibles verront d'ailleurs leur nom de suite, par académie. Sinon, les autres taperont leur numéro candidat et leur date de naissance pour connaitre le détail de leurs notes et comprendre pourquoi ils ne sont pas dans la jolie liste.
Je ne saurais vous dire exactement ce que je ressens. Je sais simplement qu'il y aura un avant et un après résultats. Je suis à la fois sereine car fataliste (tout est joué depuis fin janvier, à quoi bon paniquer ?) et inquiète, forcément. Il serait mensonger et pédant de dire que cela ne m'atteint pas, que je suis au-dessus de ces considérations. Je pense à tous ceux qui m'ont entourée et m'entourent encore, à leur réaction, et puis aux collègues qui se réjouiront de savoir que je suis admissible -ou justement le contraire...
Le programme de l'an prochain est paru très tôt : on le connait depuis quelques jours. Je vous en reparlerai plus tard. La question se posera, évidemment, de savoir si j'embraye une seconde année à ce rythme en cas d'échec à l'écrit.
Pour savoir les résultats, il faudra que vous actualisiez cette page du blog : c'est ma 2000ème entrée, et je trouve ce hasard joli. J'annoncerai donc la grande nouvelle (dans tous les cas, elle est grande) en éditant le blog, pas en créant une nouvelle entrée.
A part ça, hier soir, nous sommes allées voir un opéra : j'avais décidé d'y inviter Flûtine pour son anniversaire, et les places me narguaient depuis un mois et demi. Il s'agissait d'Orlando furioso de Vivaldi, avec Philippe Jaroussky et Marie-Nicole Lemieux -entre autres. Cette dernière, malade, et dans l'incapacité de chanter, a seulement joué son rôle et a été doublée par une jeune cantatrice qui l'a remplacée au pied levé dans la journée même : grandiose de maitrise et de classe. Elle avait pris un avion de Zurich à 13h hier pour chanter à... 19h30.
C'était mon premier opéra "classique", sur le plan de la mise en scène. Outre quelques kistcheries propres au baroque, j'ai été totalement charmée par l'ensemble musical (dirigé de façon splendide par Spinosi) et par les voix des uns et des autres. Jaroussky, dont le seul nom fait vendre, ne voguait pas au-dessus des autres chanteurs. Des femmes jouaient des rôles d'hommes, et l'histoire était assez complexe (en trois actes, trois heures, deux entractes), mais la mise en scène qui oscillait entre gothique et carnaval de Venise permettait de se concentrer sur d'autres éléments que l'intrigue ou les personnages.
Nous avions apporté des jumelles, ce qui nous a permis de bien observer les détails du décor, et surtout les visages des chanteurs.
Et surtout, surtout, cela m'a permis de me changer les idées.
A ce soir ou demain, donc...