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Prof et plus si affinités

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Prof et plus si affinités
4 avril 2011

Néoblouzer : découvrir des mots rares qui ne sont pas des néologismes.

J'ai enfin entamé la lecture de Césaire, et je peux vous dire que je comprends mieux les propos de mes collègues, qui me disaient que Charles d'Orléans était quasiment plus simple à lire. Je n'ai jamais vu autant de mots rares, que même le TLF ne connait pas. Ils appartiennent souvent au vocabulaire botanique, médical ou encore à des régionalismes. De fait, j'ai divisé mon temps de lecture par trois : j'ai lu hier 50 pages en deux heures. Hum.
Pour m'éclairer, j'ai lu ensuite ma prise de notes sur la littérature comparée. Très dense.

Sinon, j'ai aussi révisé mes cours sur Robbe-Grillet, qui a toujours ce pouvoir soporifique absolu  sur moi. Impression d'avancer lentement avec lui, en fait.

photomaton__2_

Photomaton pris hier. Cliquez !

 

Vers 20h, alors que je m'étais réveillée à 6h30 (un dimanche, oui, je sais), j'ai stoppé la machine et je me suis commandé des makis en récompense. Je les ai mangés devant deux épisodes de la saison 5 d'Ally Mc Beal. L'avantage, c'est que ça me détend, cette série. Au lit à 22h, car mes yeux baissaient le rideau.

A part ça, mon programme du jour portera sur Césaire encore et Montaigne. On verra ce qu'il me reste sur le timing pour envisager plus. Et ma seule "récréation", c'est Karouf. Pffff. Heureusement que j'ai encore demain (dernière journée donnée par le proviseur) pour poursuivre.

Je continue donc à courir dans cette dernière ligne droite, en sentant la ligne d'arrivée, un peu comme les chevaux. On verra bientôt si je suis pur-sang ou canasson.

Edit de 19h25 : 110 pages de Césaire, deux leçons de grammaire (l'infinitif et le morphème QUE), relecture des cours sur Montaigne. Je sature, alors direction abdominaux devant Canal !

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1 avril 2011

Youkouléler : 1. crâner avant de passer des examens. 2. se réjouir devant un blender.

Alors que j'écoute Raphaël Enthoven en podcast sur Rimbaud, je vous annonce qu'aujourd'hui, ayant été généreusement libérée par mon proviseur pour réviser :

  • Je suis allée chez le coiffeur. Comme dit Dolly, je suis "capillairement " prête.
  • J'ai relu Pourquoi Benerdji s'est-il suicidé ? de Nazim Hikmet (100 pages environ), lu aussi des fiches sur les pronoms et le verbe. J'ai la désagréable impression cependant de ne rien retenir dans le domaine grammatical.
  • J'ai aussi réfléchi aux colles de demain pour ne pas être larguée : deux poèmes d'Arthur, deux leçons sur Melville. Je n'ai pas travaillé tout cela à fond, mais c'est un début.
  • J'ai vu ma mère, qui était ravie car son côté mère-poule ne peut s'exprimer en cette période de révisions : je suis enfermée dans ma grotte.
  • Je suis allée chez le médecin pour avoir sous la main tous les médicaments nécessaires en cas de maux de tête...

Sinon, je vous relate brièvement mon expérience de colle en explication de texte sur un extrait de Britannicus. Je suis passée mercredi, après un marathon de cours de seconde et dans un marathon de colles (nous étions cinq à passer à la suite !).

zen_jardin

J'étais étrangement à l'aise, encore une fois. Comme si mon trac devenait positif. C'est la première fois que cela m'arrive. Est-ce dû à mes six cachets d'euphytose quotidiens ? J'en doute, en fait.
Bilan de la prestation, dixit la prof : étude bien menée, dynamique mais un léger manque de technique (même reproche qu'en littérature comparée) et un contresens sur le mot "assez". Je me suis excusée d'avoir parlé "seulement" 25mn au lieu de 30, ce à quoi elle a répondu : "Ce n'est pas bien grave, quand l'explication de texte est bonne." J'aurais pu roucouler, je l'aurais fait.

Je crois qu'à ce moment précis, je me suis dit que j'avais peut-être le niveau, finalement. Et Asa trouve que je m'épanouis, que je rayonne depuis que j'ai admis mon admissibilité (hihi).

Ce matin, en me préparant, je me formulais quelque chose d'étrange : j'ai presque hâte d'être aux oraux. Pour enfin vivre ce sur quoi je me projette et dont on me parle tant. Ma seule peur porte sur le hasard des sujets : là-dessus, il y aura toujours des inégalités. Sinon, j'ai envie de me mesurer aux épreuves. Et ça, je vous l'assure, c'est une révolution, comme dirait Steve Jobs.

 

29 mars 2011

Bellegausser : (pour une femme) se sentir à l'aise, sûre de soi, féminine.

Voilà, j'ai fait mes achats pour les oraux. Au début, j'ai désespéré chez Gap, Etam, Promod, C&A et consorts : impossible de trouver un pantalon correct et de rentrer dans des tailles décentes. C'est à croire qu'il y a un concours des coupes les plus bizarres entre magasins.

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Pour rire, je suis entrée chez Zara. Sachant que dans leurs pantalons, j'aurais aussi de quoi me faire un short tant ils sont longs, et que la mode de cet été dans cette enseigne est affreusement colorée (vert émeraude années 90, orange sale, etc), je pensais ressortir aussi vite que j'étais entrée. Mais comme je suis d'une nature opiniâtre, j'ai farfouillé. Et j'ai trouvé un tailleur pantalon marron crème, avec revers.

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J'ai complété avec un pantalon noir sympa à -50% chez Etam, et achevé mon petit tour chez Sephora.

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Entre temps, j'ai relevé mes mails sur mon iphone (la technologie m'impressionne) et découvert qu'une colle sur Britannicus s'était libérée pour... demain. J'ai sauté dessus pour m'entrainer. Je me sens à la fois à moitié folle, et pleine de bravoure d'avoir répondu au mail de ma prof. Je passerai donc demain un second oral d'entrainement. Heureusement, j'avais réfléchi au texte ce week-end, et j'ai fait un bilan avec Tinette ce matin au téléphone à ce sujet. Parce que bon, ma folie a ses limites, quand même.

 Et vendredi, étape coiffeur. Il ne faut surtout pas que j'oublie de m'occuper de moi.

Non mais.

28 mars 2011

Haussoir : n.m. Caractère de ce qui permet d'élever ses capacités. Tenir le haussoir.

Prescription médicale : chaque jour, lisez au moins une heure. Le week-end, la prise est plus importante : entre cinq et six heures de lecture sont nécessaires. L'ordonnance vaut encore pour deux semaines.

Donc, hier et aujourd'hui, j'ai consacré quelques heures à Nazim Himet, Racine et la grammaire. Heureusement, mon proviseur a accepté de me donner trois jours -répartis soigneusement- pour réviser. Demain, vendredi et mardi prochain, je n'irai donc pas au lycée. J'ai choisi des jours relativement légers, qui ne feront pas perdre trop d'heures aux élèves. J'en profiterai pour lire et lire encore, mais aussi aller chez le coiffeur et me chercher un pantalon noir.

Ben oui, car avec mes kilos perdus, je n'ai plus vraiment de chouette pantalon à mettre. C'est drôle car pendant la période d'attente des résultats de l'écrit, je m'étais fait cette remarque dans une boutique : je regardais, presque insconsciemment, ce que je pourrais m'acheter et donc porter pour les oraux, si oraux il y avait...

Le souci, c'est que j'ai presque des tocs dans le cadre des examens : je dois porter certains vêtements, certains bijoux, avoir mes gris-gris, me mettre du vernis aux orteils même si personne ne les verra, et tutti quanti. Alors j'anticipe, pour me sentir vraiment à l'aise devant mes jurys.

Sinon, j'oscille entre assurance et doute. Il parait que c'est sain et plutôt normal (comme je n'aime pas ce mot !).

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Et pour finir, je vous offre une citation de Pablo Neruda, parce que c'est le printemps : mes plantations de jardinières me l'indiquent. J'ai choisi des freesias et des renoncules cette année. J'ai planté les germes de la beauté. J'attends les fleurs.

"Le printemps est inexorable."

25 mars 2011

Dibouïr : Glaner des informations un peu partout sans trop savoir qu'en faire.

Comment vous dire ces journées folles, au cours desquelles les élèves partent en vrille, au soir desquelles je tente de réviser, et au coeur desquelles je me perds et me retrouve tout à la fois ?

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Dans le désordre, voici ce qu'il y a eu ces derniers jours à gérer, à vivre :

  • une réunion parents-profs avec seulement neuf parents sur trente. Il faut donc fixer maintenant vingt-et-un rendez-vous avant les vacances... Totale folie en cette période pour moi.
  • un appel ce soir à des parents tombant des nues : leur fils ne vient plus en cours mais fait semblant de partir chaque matin.
  • une classe qui se décompose progressivement : après l'alcool et l'absentéisme, je demande la falsification de documents, le renvoi de cours, les mensonges éhontés aux parents, les contrôles sabordés, et j'en passe...
  • le racket qui devient omniprésent aux abords du lycée, et l'un de mes élèves qui s'est fait tabassé par neuf individus qu'il connait (il ne portera donc pas plainte), parce qu'il avait défendu un copain racketté l'avant-veille. Bilan : une moitié d'oreille perdue, un trauma cranien et la peur au ventre.
  • des leçons sur Charles d'Orléans, assommantes et inquiétantes si je tombais sur lui.
  • ma convocation pour les oraux : je fais partie de la première vague. Libérée au plus tard le 13 au soir, j'aurai ensuite à patienter cinq jours pour savoir si je débouche une bonne bouteille ou si je reste au pied du podium.
  • une crise de migraine méchante de lundi à mercredi. Je suis restée à la maison mardi, en culpabilisant -et en révisant.
  • le retour de Flûtine mercredi matin, avec l'envie de plonger dans ses bras et de la retenir.
  • le concert de Marianne Faithfull mardi, au Châtelet. Il faudrait que je développe mais, en gros, nous avons passé un moment agréable mais pas transcendant : le tout manquait de préparation, de finitions... (Faites-moi penser à en reparler longuement plus tard, siouplè).
  • une envie de glace assez envahissante.

Et le pire, dans tout ça, c'est que je sens que j'en oublie.

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24 mars 2011

Toujours out

Journée de douze heures aujourd'hui. Réunion avec les parents : 9 sont venus seulement. Et là je dine enfin. Je reporte encore à demain une entrée plus longue. Désolée... Mais je vous dirai Marianne Faithfull en concert, et le reste. Promis.
23 mars 2011

Je ne fais que passer

Chers lecteurs,

la grammaire m'appelle, mais le blog aussi : je reviendrai donc ce soir sans doute vous donner des nouvelles de mon parcours de wonder woman de la littérature.

A très vite...

Edit : il est 22h, je suis épuisée alors je suis au lit. Le message sera pour plus tard : Charles d'Orléans m'a tuée...

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20 mars 2011

Troubliant(e) : effet de ce qui trouble et met dans un état de vide, de creux, de non-conscience.

Me revoilà, après deux heures et soixante pages de Charl'o, une fiche sur les prépositions, et un peu de méange (à petite dose). Je me suis levée à 7h30, assez en forme, je crois, malgré la semaine chargée que j'avais eue.

Je ne sais ce que je ressens concernant l'admissibilité : assez sereine d'un certain côté, et sceptique de l'autre. Des gens très méritants et bosseurs ne l'ont pas eue, et d'autres bien étranges et manquant de finesse sont avec moi en cours... Où dois-je me situer ?

Le plan de guerre des révisions, établi avec Tinette hier, est impressionnant. Heureusement que nous l'avons fait pour prendre conscience de la masse de travail restante. Je vais pas mal m'isoler pendant trois semaines, mais il faut savoir ce que vouloir.
Quant à ma colle d'hier sur Neruda, le positif c'est que je suis agréable à écouter (voix, diction, rythme), que j'avais des idées, mais mon plan était mauvais car thématique. Je constate aussi que dès que l'on passe à l'entretien, je perds de ma superbe... Il vaut mieux se planter maintenant, pour apprendre de ses erreurs, je le sais.

Là, pause déjeuner pour me reprendre un peu puis deux heures de copies. Impossible de faire autrement : je dois les rendre à mes collègues. Toutes celles de mes élèves vont cependant passer à la trappe jusqu'aux vacances d'avril. Ensuite, je prendrai enfin ma douche, et je me préparerai pour un G4 chez Tinette : nous allons fêter mon admissibilité.

Dites-moi, ce n'est pas bien passionnant, ce que je vous raconte. J'en aurais presque honte, parfois. Le pire, c'est que je risque de répéter tout cela assez souvent pendant un mois...

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Une douceur d'il y a quelque temps, avec Flûtine...

19 mars 2011

En attendant

Je suis rentrée ce soir à 20h15. Colles à la fac de 9h à 16h30. Ensuite, rendez-vous avec Tinette pour établir un planning de guerre : les révisions sur trois semaines. Le tout va être rocambolesque et épuisant, je vous le dis.

Là, je vais diner, si vous voulez bien. Je reviendrai plus tard ou demain matin, avant ma lecture de Charles d'Orléans...

 

17 mars 2011

Je m'ébaudis

Je crois que je dois bien à mes lecteurs fidèles, mais aussi à ceux qui sont cachés derrière le rideau, un petit récit des résultats et un bilan de mon état.

J'ai patienté du mieux que j'ai pu, assez sereine car totalement perdue face aux scenarii possibles. Mardi soir, d'ailleurs, Flûtine m'a emmenée dans un café concert pour me changer les idées et me faire découvrir Francesca Solleville (clin d'oeil à Ed, là). Rentrées tard, levée tôt le mercredi matin, j'étais quand même plus à cran que je ne pense : les secondes atteignant des sommets en ce moment (je vous raconterai plus en détails tout cela mais, en gros, problème d'alcool dans la classe dont je suis PP...), ils ont reçu une volée de bois vert assez rapidement dans la matinée de mercredi. A la pause du matin, j'ai évidemment regardé sur mon iphone si publinet avait fait paraitre les résultats. Rien. Et aucun horaire prévu d'affiché sur le site. Raisonnable, je me suis dit qu'il fallait que je fasse cours jusqu'à 13h sans regarder à nouveau.
Je dois reconnaitre que j'ai écouté parfois d'une oreille distraite les exposés passionnants (hum hum) de mes élèves sur Thérèse Raquin de Zola. NB : sur deux classes, le roman a été choisi... 16 fois par des groupes de deux ou trois élèves : c'était le roman le moins long parmi ma quinzaine de propositions de lecture. Passons.

13h, enfin. Je range mes affaires, je laisse les élèves sortir, et je prends mon téléphone. A ce moment, je vois le doux visage de Flûtine s'afficher sur l'écran :

_ Alors ?
_ Les résultats sont en ligne ?
_ Oui, mais je veux que tu sois la première à les voir...
_ Je te rappelle, à tout de suite.

Fébrile, je me connecte à publinet. Page d'accueil. Résultats et admissibilités. Agrégation interne de lettres modernes. L'académie. Que tout cela me parait long ! Puis l'alphabet. Je clique sur ma lettre. J'agrandis l'écran pour lire les noms. Et là, je me parle à moi-même : "Oh bon sang ! Je suis admissible !"

Je sors de la salle, je cours jusqu'à celle d'Asa, sans savoir pourquoi je commence par ça. Zut, elle est déjà descendue. Je retourne dans la salle, j'appelle Flûtine, puis Tinette, ma super coach, et je rejoins la salle des profs. Dolly, en bas, comprend tout de suite et me fait un immense sourire. Asa est déjà à la cantine, alors elle reçoit mon premier sms. Tout s'enchaine vite : je repasse par la maison pour prendre mes livres avant de filer à la fac. Puis festival de messages jusqu'au soir, et ici sur le blog.

Bilan sur la formation : quinze sont admissibles sur environ 45-50 candidats. Certains ont eu de bonnes notes à la dissertation (10,5 ou 12) mais ont sombré en didactique ( 4 ou 5). Du coup, pas d'admissibilité. La barre était cette année à 9,5. Ce que je trouve élevé.

Au total, sur la France entière, 237 candidats (dont moi, c'est dingue !) sont admissibles sur environ 2000 inscrits. Il y a 106 places cette année. Les oraux ont lieu dans trois semaines environ (durant la première semaine des vacances). D'ici là, tête dans le guidon comme jamais.

jury

Je me suis même inscrite pour une colle en littérature comparée pour samedi matin, sur Neruda (clin d'oeil à Caro). Je viens de la préparer dans les conditions du concours, en deux heures. On verra à quel point c'est la catastrophe samedi.
Je dois lire Césaire, Charles d'Orléans et Hikmet en trois semaines, ainsi que relire tous mes cours, travailler la grammaire et revoir tous les auteurs de l'écrit.

Bagatelle. Hum.

Et puis Flûtine a dû repartir aujourd'hui d'un coup à cause du travail, et cela me plombe un peu. D'ailleurs, je n'ai pas encore fêté cette incroyable nouvelle d'admissibilité, en fait...

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