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Prof et plus si affinités

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Prof et plus si affinités
3 novembre 2011

S'empêcher de parler

Bon, ben voilà, on a repris. Sauf que ma première journée a débuté par un mal de gorge lancinant, et j'ai perdu progressivement ma voix sur la journée. Ce soir, ça fait couac dans ma gorge. Pas de rendez-vous possible chez le médecin. Pffff.

Je verrai demain ce qu'il en est, mais là ça fait mal.

Je devais travailler avec Asa sur une dissertation d'agreg, mais comme nous devions échanger des idées, et que je ne peux pas parler, cela annule la séance de travail.

Et puis Flûtine est repartie. Pas grave : elle revient trèèèèès vite.

Je trouve cette entrée d'une platitude infinie.

Désolée.

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30 octobre 2011

English sunday

Mon dimanche a été doux, hivernal, culinaire et sportif : repos, détente, travail, cheesecake façon NYC et lemon curd maison, jogging de 25mn dont nous revenons. Ce soir, soupe et plateau télé.

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Et hier, improvisation totale : exposition des portraits des écrivains de Gallimard par la Mairie de Paris, puis théâtre de l'Essaion pour voir une pièce forte et assez déroutante, Le jour où Nina Simone a cessé de chanter. Je vous en reparlerai, promis.

Les vacances passent trop vite, vraiment.

29 octobre 2011

Pouplonnerie : n.f. Désir de rester tranquille, vaincu par des envies de sorties.

Mes journées de vacances filent entre travail pour l'agreg (Maupassant et Rabelais, incommensurables), sommeil massif et pourtant peu réparateur, sorties dans Paris (théâtre, cinéma surtout), un ou deux rendez-vous avec des amis.

Le soir de mon anniversaire, nous devions aller voir l'exposition Fra Angelico (qui m'émeut beaucoup) au musée Jacquemart-André, en nocturne, puis diner dans un restaurant choisi au hasard. Mais face à l'afflux (la queue n'avançait pas, et donnait sur la rue), nous avons renoncé. Un peu dépitées, nous avons improvisé et sommes allées voir The Artist dans un ciné de St Lazare. Ce fut un très bon moment : le film a un charme suranné alors que nous savons bien qu'il est récent; il reprend des codes anciens et se construit avec différentes trappes; l'ensemble est léger et pourtant pas creux; les acteurs sont délicieux (Bérénice Béjo est charmante, et en plus, il parait que j'ai quelques airs de la jeune femme, ce qui ne gâche rien à mon plaisir).

the-artist

Finalement, nous sommes rentrées après et avons diné simplement d'une omelette au chèvre vers 22h30. Cette improvisation m'a bien plu; d'autant que je voulais simplifier au maximum cette journée d'anniversaire. Ah et puis j'ai eu comme cadeau un album magnifique de Corominas d'après Le Portrait de Dorian Gray de Wilde, deux bouchées de chocolat (framboise et coco), et le ciné, évidemment.

corominas

Sinon, mercredi soir, sortie théâtre du côté de Montparnasse, en prenant des tarifs bradés sur le net. Il s'agissait de Madame de... Vilmorin, interprété par Coralie Seyrig (la nièce de Delphine). Au début du spectacle, nous sommes restées dubitatives, car la mayonnaise ne prenait pas : les regards de l'actrice partaient loin de nous, ce qui empêchait le contact, et la diction était particulière. Puis, progressivement, le charme a opéré, essentiellement grâce aux répliques de Louise de Vilmorin, très drôle, légère et profonde à la fois. Le lendemain, j'ai regardé une vidéo de la dame (morte en 1969) : elle était exactement comme Seyrig la jouait... Déroutant.

Aujourd'hui, visite d'un musée, achat d'une imprimante (j'ai un mauvais karma avec la technique depuis septembre, je crois), et théâtre encore ce soir !

Allez, Maupassant m'appelle un peu... Je l'entends qui râle.

24 octobre 2011

18 + 18

Je pensais l'an dernier en avoir fini avec le spectre de mon anniversaire, avec cette date irrémédiablement accolée à celle de la mort de mon père. Je me disais que je me réjouissais enfin, que je sortais plus légère de toutes ces années de deuil.

Et puis voilà qu'octobre s'est avancé, cette année, tapi dans l'ombre d'une angoisse. J'ai mis un peu de temps à  formuler ce qui m'alourdissait : j'entame maintenant une "autre tranche" de ma vie, puisque cela fera dix-huit ans que mon père est mort, alors que je venais d'avoir dix-huit ans. Autant d'années sans lui, qu'avec lui. Enfin, pire encore : si l'on compte la petite enfance, mon absence de souvenirs avant l'âge de sept-huit ans, et le moment où l'on commence à vraiment échanger intellectuellement avec les adultes, cela se réduit à une peau de chagrin...

Il n'empêche que, dans les chiffres, voilà qui tombe presque rond : j'ai deux fois mon âge, et je bascule définitivement vers des années au-delà de la période que j'ai vécue avec lui.

Je ne peux pas conjurer le sort, aller contre cet état de fait. Alors, je le formule, du mieux que je peux, quand ces angoisses me mènent la vie dure. Je tâche de profiter de ce que la vie m'offre, même si j'ai toujours du mal à me projeter dans l'avenir, tant la mort me paraît "facile", proche, inévitable et sans logique.

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Je m'extasie sur les petites choses; je contemple, je savoure.

Hier, j'ai emmené Flûtine à Giverny, et c'était beau. Il y avait une exposition de la collection Clark, et puis la maison, si chaleureuse, de Monet. Et, malgré le monde, le jardin et les nymphéas qui apaisent...

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A la fin de la journée, grosse céphalée qui m'a anéantie temporairement. Impossible de reprendre la voiture. Le retour a été silencieux, mais aussi pittoresque. Enorme cocktail Molotov de cachets le soir, tard. Aujourd'hui, je vais mieux. Qui a parlé de somatisme ?

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19 octobre 2011

Mmmm, ça sent l'automne...

 

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16 octobre 2011

Petites douleurs, petits bonheurs

Il fait grand beau sur Paris, nous avons même déjeuné sur le balcon. Avant, nous sommes allées à la piscine. Je suis assez peu fluide dans cet élément, mais je parviens à améliorer un peu les choses : j'ai fait 27 longueurs de 25m en 45mn. Ne riez pas : pour quelqu'un qui a peur de l'eau, c'est l'équivalent des championnats du monde, là.

Nous alternons petits joggings et piscine depuis que Flûtine est là, alors que nous sommes moyennement en forme mais cela fait le plus grand bien.

Et avant la piscine, j'ai voulu voter pour le second tour des primaires. (Je n'avais pas pu y aller au premier tour, passons) J'arrive, et j'annonce que je suis en attente de ma nouvelle carte d'électeur, ayant fait la demande sur le site du service public. Et là, gros hic : comme je n'existe pas encore dans ma ville, et que je n'existe plus dans l'ancienne (ils m'avaient radiée des listes sans que je le sache), je n'ai pas pu voter. Cela fait deux fois que je suis frustrée dans mon droit civique. Je suis en colère contre moi-même parce que j'aurais dû m'inscrire bien plus tôt sur les listes, mais aussi contre cet empêchement de pouvoir voter alors que je le veux.

A part ça, nous sortons aussi au théâtre : nous avons vu vendredi La Douleur de Duras avec Dominique Blanc. J'étais très fatiguée, et j'avais du mal à me concentrer. Ou alors c'était une défense de ma part : ce texte m'avait bouleversée quand je l'avais lu il y a des années. D. Blanc est évidemment impeccable, aussi rigide que les mots l'imposent. J'attendais peut-être trop de cette pièce dont j'avais beaucoup entendu parler : cela m'arrive souvent d'être un brin déçue face à une oeuvre trop admirée.

douleur duras

Et hier soir, Flûtine m'a invitée à une représentation de Derniers remords avant l'oubli de Lagarce (pièce au programme de l'agreg). C'était la deuxième mise en scène que je voyais de ce texte, ce qui m'a permis de le découvrir encore autrement, et d'apprécier certains points, certains traits. Je reste cependant sur ma position initale : Lagarce est intéressant, vraiment, mais de là à le choisir pour un programme d'agrégation... J'y vois un laboratoire du langage (comme Robbe-Grillet l'an dernier, me direz-vous) mais je ne ressens pas d'émotion particulière, ou de plaisir de la lecture. Lagarce me semble être fait pour être joué, et non lu.

Ce soir, séance de travail avec Asa et Tinette, ce qui nous fera le plus grand bien : non pas de travailler, mais se voir. Nos semaines ont été difficiles, pour diverses raisons : le blocus (qui a continué jusqu'à vendredi...), l'enterrement de leur ancienne collègue et surtout amie...

Je n'ai jamais vécu ce type de deuil, celui de quelqu'un que l'on a choisi de faire entrer dans sa vie, et qui nous a choisi également. Y penser me noue, et me renvoie à d'autres décès, d'autres douleurs, dont celle liée à mon père, évidemment...

13 octobre 2011

Aux poubelles, citoyens !

sac-poubelle-poissons-rouges-chocolat

En dehors de débats politiques télévisés qui n'en sont guère, en dehors de propos aberrants entendus à la radio ce matin ("NS a sauvé le monde économique"), en dehors d'une naissance qui tombera fort certainement au moment du deuxième tour des primaires, on n'entend pas parler de ce qui se passe dans certains établissements, dont le mien.

Depuis mardi, des élèves et des personnes extérieures au lycée bloquent l'accès aux bâtiments, brûlent des poubelles en y jetant des déodorants et des fumigènes, jettent des oeufs sur les profs qui tentent d'apaiser les choses et de discuter, balancent des tracts aberrants et illogiques, se font bousculer méchamment par les CRS (oui, pas la police municipale) et créent un climat délétère de violence (paradoxal, je sais). Ils se filment, par ailleurs, pour montrer leurs exploits sur fessebouc.

Le lycée a été fermé ce matin à 10h30, hier à midi. Les DST de samedi matin sont annulés. Pour demain, grosse interrogation, mais on nous a annoncé que s'il y avait encore blocus, on fermera l'établissement dès 8h.

L'objectif des "manifestants" est d'atteindre le seuil du 22 octobre, et de reproduire le schéma de l'an dernier : ne pas travailler pendant quinze jours, avant les vacances de la Toussaint.

Nous n'en rions pas, et nous n'en pleurons pas non plus. C'est surtout lassant, assez inquiétant pour de multiples raisons, et anti démocratique de ne pas laisser travailler ceux qui le veulent, et de dégrader les bâtiments. L'un de mes élèves de l'an dernier est dans les meneurs, et semble devenir abruti par ce "pouvoir". Il est aujourd'hui en première S, et menace les profs avec des fumigènes sous leur nez...

Et puis ce soir aux actualités, on apprend qu'une prof d'une quarantaine d'années s'est immolée en pleine cour de son lycée. Son geste est sans doute à la hauteur de son désespoir. Aussi fragile fut-elle, elle est une manifestation violente du fameux malaise enseignant dont on se gausse, bien souvent.

Aujourd'hui, il y avait aussi une cérémonie funèbre pour une collègue qui s'est battue pendant quatre ans environ contre un cancer. Je ne l'ai pas connue, mais Asa et Tinette m'en parlaient souvent. Alors se projeter dans cette situation d'enterrer un(e) collègue/ami(e), et voir ses propres amies meurtries, ça remue.

Une drôle d'ambiance, en ce moment, au lycée.

11 octobre 2011

Ah que vroum !

Je l'attends, ma belle occasion...

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Je dis qu'elle est pourpre.

C'est joli, comme mot et comme couleur, la pourpre.

9 octobre 2011

Bouillefliquer : surveiller son poids, de loin, en cachette.

Il y a des événements bien plus importants dans le monde, dans notre quotidien, et je vais paraitre très nombriliste (n'est-ce pas l'apanage des blogs, d'ailleurs ?) mais voilà : j'ai passé un seuil de poids important. J'ai changé de dizaine.

J'attendais, j'espérais cela depuis des mois, et j'avais un mal fou à perdre à nouveau après ma stabilisation.

Je suis 400 grammes en-dessous du seuil qui était à atteindre. Depuis le mois de mai, j'ai perdu presque sept centimètres de tour de cuisse, et cinq sur les hanches.

Alors il pleut, le moral est variable, je ne suis pas au top en ce moment, mais cette nouvelle, là, en me pesant à reculons (la perception de mon corps est de plus en plus faussée, semble-t-il) ce matin, m'a fait du bien.

A suivre...

pèse personne chats

7 octobre 2011

Hugo, si tu nous entends, tape trois coups

A l'image de ma semaine, chargée de ce type d'interventions...

Pour aider la première d'adaptation, je reviens sur des notions basiques et leur ré-explique le déroulement de l'épreuve. Certains comprennent enfin que c'est une étape du Bac... Je reprends la méthodologie des questions de corpus.

_ Par exemple, si vous tombez sur un corpus comprenant un texte de Victor Hugo -je vous choisis un auteur que vous connaissez au moins de nom-, vous devez avoir des automatismes. Que savez-vous sur Hugo ?

_ Il a écrit Les Misérables !

_ Et il était poète !

_ Oui, continuez !

_ Euh... Le Dernier d'un condamné ?

_ Oui, l'homme engagé, et puis ?

_ Eh, madame ! Il a vécu deux cent'ans.

Mon air halluciné la fait douter (un peu).

_ Ben si, j'vous jure, j' l'ai vu, ça : il a vécu deux cent'ans.

_ Mais ça va pas, toi ! T'es cinglée ! On peut pas vivre deux cents z'ans !

Je reste pantoise.

_ Mais il est mort à quel âge, mad'me ?

_ Vers quatre-vingts ans... Vous ne confondriez pas avec un anniversaire quelconque pour sa mort, par exemple ?

_ Ah... ben p't'être, oui...

enterrement-victor-hugo

Victor Hugo (1802-1885)

 

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