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Prof et plus si affinités

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Prof et plus si affinités
5 décembre 2011

ça ira mieux lundi

conseil classe

Je m'apprête à partir au lycée, pour gérer mon conseil de classe d'adaptation, avec des moyennes tournant à... 5.

Je fais la révolution au sein de l'équipe de lettres, en disant tout haut ce que je pense tout bas depuis quelques semaines. Asa et moi passons pour des rebelles -ou des emmerdeuses enquiquineuses.

Je lis les nouvelles, et je trouve que ça va de mal en pis. De Poutine aux propos racistes, en passant par les affaires obscures et la présidentielle, ce vomi d'informations -toutes plus dégoûtantes les unes que les autres- m'accable.

Je me soigne petitement et je suis fatiguée. Pas encore usée, mais ça pourrait venir, un jour.

Je cherche du temps et de l'argent pour sortir, m'aérer, me changer les idées. Plusieurs théâtres/concerts/expos prévus en décembre m'y aideront.

J'ai rêvé, cette nuit, que je jouais un rôle d'homme (Arlequin ?) dans une pièce de Marivaux, avec Tinette. La situation m'angoissait car je ne connaissais pas assez mon texte, surtout une tirade célèbre et immense. Je crois que nous jouions dans le réfectoire du lycée...

 Bon, je vais me soigner en allant travailler un lundi.

 Edit de 17h35 : j'ai géré de main de maître le conseil, face à un proviseur parfois bourru, et souvent obscur. En salle des profs, je suis devenue transparente pour certains de mes collègues de lettres. Un grand blizzard ridicule m'entoure. Après, je suis allée à la Keufna récupérer tous les billets des pestacles et ça m'a remonté le moral.
Dans le magasin, j'ai jeté un oeil, voire deux, et j'ai eu envie de tout cela : la complète de Six feet under, le dernier album d'Adele, celui de -L-, un nouveau boîtier Nikon, le (la ?) manga sur le vin Les Gouttes de Dieu, de DVD avec Romy Schneider et d'autres avec Meryl Streep. (Et ailleurs envie d'une cocotte minute.) Je suis ressortie sans rien.

adele 21

Une fois à la maison, j'ai cherché Adele et -L- d'occasion. En fait, le site de la Keufna vend un peu moins cher en ligne qu'en boutique. Alors je me suis offert les deux albums neufs pour 28€. Et je suis contente de ce cadeau de Noyel de moi à moi.

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3 décembre 2011

"La paresse est un moteur du progrès."

Cette semaine, j'ai participé à deux conseils de seconde d'affilée, et il a fallu que je sorte de la salle pour éviter l'étouffement. Dans la nuit de mercredi à jeudi, j'ai tant toussé que je n'ai quasiment pas dormi. Inutile de dire que j'étais épuisée.

Je dois préparer mon conseil de classe en tant que PP demain, car il a lieu lundi... sur mon jour de repos.

Pantagruel

Aujourd'hui, j'ai suivi des cours à la fac toute la journée : cinéma + Rabelais. Je crois que je ne comprenais plus grand-chose sur la fin.
Ceci étant, j'apprécie beaucoup la prof seizièmiste, qui m'a reçue en rdv il y a peu pour faire ma "purgatio" de l'oral sur Montaigne. Très bénéfique expérience, qui me permet de dire, qu'enfin, j'ai avalé le plus gros de la pilule.

Je suis aussi allée voir samedi dernier une mise en scène d'une pièce du XXème au programme, Juste la fin du monde de Lagarce. Dans le public, l'agrégatif suintait de partout. J'ai apprécié la sortie (avec Asa, Tinette et Flûtine), mais j'ai encore beaucoup de mal à apprécier vraiment le texte. Quoique cette pièce est bien plus intéressante que l'autre, Derniers remords avant l'oubli.

Hier soir, Asa et moi avons travaillé sur un sujet de didactique ultra méchant, et donc palpitant. Un défi, quoi. Ensuite, nous devions dévorer diner dans une crêperie, mais le restaurant en bas de chez moi était plein. Incroyable, dans une ville si modeste. Alors nous avons mangé indien. (Ce que je raconte est bien moins palpitant que notre sujet d'agreg, j'en ai conscience, rassurez-vous.)

 Je sais que j'avais songé à vous raconter plein d'autres choses, que j'ai oubliées... :-/

 

1 décembre 2011

Patchwork de mes semaines

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30 novembre 2011

Et c'est le temps qui court...

Je n'ai pas forcément le sensation de courir, mais force est de constater que le temps file, que je m'active, et que je ne passe pas beaucoup de temps derrière l'écran, sauf pour travailler...

Encore hier soir, j'ai improvisé, très inspirée, une présentation musicale en complément du cours sur le théâtre. Ce matin, les élèves ont donc entendu pour la première fois Juliette et les Rita Mitsouko. J'étais contente de moi, mais cela m'a pris une partie de la soirée. Ils ont aussi visionné la pièce de Sarraute, Pour un oui ou pour un non, avec Dussolier et Trintignant. Je n'ai peur de rien, vous voyez...

Sinon, je suis encore malade, et cela commence à m'agacer : je suis un roc, que diable ! Un roc qui tousse et a la voix fragile...

A part ça, Flûtine est repartie aujourd'hui, et après quasiment deux mois de vie commune, ça fait tout drôle... Heureusement, elle va revenir vite.
Nous sommes allées dimanche voir l'exposition Fra angelico au musée Jacquemart-André. J'avais pris des billets coupe-file, mais cela n'a pas suffi : il y avait vraiment trop de monde, et faire la queue devant chaque tableau empêche de s'y plonger. Moi qui adore la grâce des peintures de Fra Angelico, je n'en ai pas retenu grand-chose, hélas. D'autant plus qu'il y avait énormément de toiles... d'autres peintres. Je me doutais de cette astuce, pourtant je trouve toujours malhonnête de ne pas l'annoncer clairement (surtout avec des entrées à 10,50€ en promotion à la Keufna...).

Uccello st georges dragon

Uccelo, Saint Georges et le dragon

J'ai maintenant très très envie de voir  l'expo du musée d'Orsay sur Wilde et les pré-raphaëlites. Vivement les vacances...

24 novembre 2011

Aux armes, citoyens !

drapeau-europeen

Hier, chez GAP, j'ai crû que je rentrais enfin dans des pantalons en taille 40. Ivre de joie, je me pavane devant Flûtine.

Qui m'annonce qu'il s'agit de la taille européenne, à laquelle il faut ajouter 2. C'était donc du 42. Ben, ça a ruiné ma foi en l'Europe.

Edit du 26/11 : damned, c'est à n'y rien comprendre : j'ai encore perdu 500gr !

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22 novembre 2011

Ma vie aux épices

Samedi, j'avais concours blanc de didactique. Cela signifie plancher sept heures d'affilée. J'y suis allée non pas pour quémander une note qui me rassurerait, mais pour me rassurer en parvenant une troisième fois d'affilée à finir une copie dans cette matière, sans honte. J'ai rempli mon contrat : j'ai choisi un corpus sur le théâtre, contenant cinq textes; j'ai rendu 14 pages et, même si l'ensemble est assez plan-plan, j'ai fait ce que l'on attendait de moi j'attendais de moi. En revanche, ce type d'exercice épuise plusieurs jours d'affilée. (Et après, folle que je suis, je suis allée donner un cours particulier de niveau première...)

Nous avons peu bougé ce week-end, du coup. Peu importe : le lycée demande beaucoup de travail en ce moment, étant donné que les conseils de classe approchent à grands pas.

Et puis j'ai reçu trois rapports d'incidents en deux jours sur "ma" classe, dont un grave : une élève, plutôt calme, amorphe habituellement, a eu une crise de délire en plein cours. Je pèse mes mots : il s'agissait vraiment d'un délire psychotique. Les élèves étaient terrifiés, parait-il, et ma collègue a beaucoup de mal à s'en remettre. C'était violent et dangereux, mais personne n'a été blessé.

J'exerce un métier plutôt risqué, finalement.

Violence-a-l-ecole

Donc aujourd'hui, mise au point, heure de vie de classe, gestion -comme je peux- de tous ces rapports. Ce soir, trois tas de copies m'attendent, mais je ne suis pas certaine d'enchainer vaillamment...

J'ai des velléités de correction, disons. Des envies de sorties dans Paris, de shopping un peu pour renouveler mes pantalons et mes pulls (car mesdames, messieurs, j'ai encore perdu un kilo environ, ce qui amène notre compte à... ROULEMENTS DE TAMBOUR... 22 kilos de perdus !), de restaurant, de soirées avec des amis (mais beaucoup ne sont pas sur la région parisienne et se reconnaitront, pfff).

pain

J'ai aussi fait la première vraie soupe de ma vie (on ne rit pas, au fond de la salle !) et un délicieux pain d'épices hier soir.

A part ça, je suis encore et toujours très amoureuse.

 

16 novembre 2011

Des petits riens

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Mais que se passe-t-il donc pour que je déserte le blog ? Le quotidien me serait-il suffisant, au sens noble du terme ? En effet, Flûtine est là en quasi permanence depuis octobre, et cela m'apporte un réel équilibre.

Contrairement à l'an dernier, je n'ai pas l'impression de courir comme une folle après le temps. Cela doit être dû à différentes choses. Je reconnais que je vis l'agreg d'une façon toute particulière, sans me pressuriser le cerveau au point d'en avoir mal : j'essaye de garder la part de plaisir propre à ce type de travail. Et puis Flûtine m'aide dans les tâches rébarbatives qui grignotent toujours beaucoup de temps sur la semaine.

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J'ai aussi été malade comme cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps, tout en continuant, un peu trop têtue, à faire cours... Je me suis épuisée. Là, je vais bien mieux. Je suis même guillerette malgré les copies effroyables de mes premières d'adaptation, malgré l'absence complète de travail de mes secondes, malgré le froid et le gris.

Demain, je serai en stage dans mon ancien lycée (je veux dire celui où j'étais élève), face à l'inspectrice que je connais de... l'oral de l'agreg sur Rimbaud. Gloups. Me reconnaitra-t-elle ? Et comment réagirai-je si tel est le cas ?

 Samedi, concours blanc de didactique. Sept heures d'entrainement. Je verrai comment je vis cette épreuve... La veille, il y aura une fête au lycée : l'occasion pour moi de passer du temps avec les collègues que j'aime, sans faire trop d'efforts avec les autres, je le reconnais...

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Des envies de week-end liés à l'agreg -ou pas-, de voir mes amis, de faire des soirées, de lire, d'aller à des expositions, d'égréner le temps, de sourire. Voilà comment défilent mes journées, aussi.

14 novembre 2011

Crottins, orties et tutti quanti

Je n'ai pas disparu, non, non : après une semaine d'aphonie et d'épuisement, deux visites chez le médecin, une suspicion de coqueluche, de la cortizone, de la ventoline et des antibiotiques, ça commence à aller mieux...

Nous avons passé le week-end à la campagne, pour reprendre des forces, et là mon visage baigne dans un beau soleil matinal du Berry...

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Une fois de retour à Paris, je repasserai par ici, plus longuement, avec des photos.

Bon lundi à tous en attendant !

7 novembre 2011

Cachetouffer : s'empêcher de tousser la nuit pour éviter de réveiller l'autre ou essayer de dormir.

Dans le genre un peu stupide par honnêteté, je demande Virgibri : à l'arrêt vendredi, aphone, et passant des nuits extrêmement courtes à cause de ma toux agressive, je suis quand même allée au lycée samedi matin pour surveiller un DST de français. En gros, si je n'y allais pas, personne ne pouvait me remplacer : nous avons perdu mille heures d'aides depuis la rentrée (mais comme le dit le gouvernement, tout va bien dans l'EN), alors on fait du colmatage, du rafistolage et de l'exploitation de profs. J'étais donc dans la salle des profs, presque transparente de pâleur, et je croise l'adjoint.

Il me serre la main et me demande par automatisme si ça va mieux. Je lui lance, pathétique avec ma voix de chèvre, que non, évidemment. Et là, j'ai droit à une phrase que je trouve complètement vide, creuse, déplacée et énervante : "Ben, ça ira mieux lundi !"

Sachant qu'il y a des collègues absents depuis un mois, qui ne préviennent ni les élèves ni l'administration, et que je viens surveiller quatre heures un samedi matin, cette phrase a eu le chic pour m'agacer. Même ma grand-mère un peu simplette aurait trouvé mieux.

J'ai manqué de m'étouffer en l'entendant, mais aussi en évitant de faire trop de bruit face aux 43 élèves (deux classes, sinon, c'était moins drôle) que j'avais à surveiller. Ensuite, je suis partie pour la fac. Samedi soir, j'étais rincée. J'ai tenté de dormir sur un fauteuil du salon pour ne pas trop déranger Flûtine dans son sommeil; la cortizone me tenait éveillée à 3h malgré la fatigue.

Allez, j'arrête de me plaindre, mais il y avait longtemps que je n'avais pas été malade : j'avais oublié.

le jour où nina

Sinon, j'avais promis que je vous parlerais de la pièce "Le jour où Nina Simone a cessé de chanter". N'allez pas croire que cela raconte la vie de la chanteuse, loin s'en faut : j'ai été la première surprise par le thème. En fait, il s'agit de la vie réelle, dure, pleine d'humanité et d'horreurs, d'une femme libanaise, chahutée par l'Histoire du Moyen-Orient. L'actrice est aussi l'auteur du texte d'origine, publié chez Actes sud. C'est au théâtre de l'Essaion, à Paris, et c'est à voir car plutôt déroutant. Si vous y allez, prévoyez un maillot de bain : il fait atrocement chaud dans ce lieu.

Ce soir, nous allons encore sortir, cette fois-ci au cinéma, mais dans un cadre particulier... Je vous raconterai.

4 novembre 2011

Casser la voix

micro

Ce matin, je suis allée au lycée pour éviter à mes secondes d'avoir permanence dès 8h. Je savais que je ne tiendrais pas la journée. Ils se sont installés, j'ai écrit au tableau : "Bonjour à tous". Etonnés, ils ont lu ensuite : "Je suis aphone". Et là, forcément, j'entends certains : "Ça veut dire quoi ?".

J'ai alors fait les mêmes gestes qu'un chef d'orchestre au début d'une oeuvre délicate (je m'en rends compte maintenant), et j'ai murmuré, très bas et doucement : "Je n'ai plus de voix. Je suis à mon maximum." Ils ont souri, pas par méchanceté, mais de l'originalité de la situation.

J'ai écrit les consignes de travail, suis passée dans les rangs pour les aider. Le silence était exceptionnel. De façon drôle, quand nous avons corrigé les exercices, les élèves répondaient très bas, par mimétisme. J'ai trouvé cela amusant.

A la fin de l'heure, je les ai libérés, et suis allée voir l'adjoint du proviseur. J'avais à peine ouvert la bouche, qu'il me libérait à son tour. J'ai laissé des consignes pour mes premières, et j'en ai collé deux pour ne pas laisser traîner cette décision qui date du jour des vacances, puis je suis enfin rentrée chez moi, avant de repartir chez le médecin.

Bilan rapide : j'ai une laryngite aigüe. Finalement, j'ai eu raison de m'arrêter aujourd'hui et de dormir cet après-midi. Demain, grosse journée : quatre heures de surveillance le matin, et trois heures de cours à la Fac l'après-midi.

J'avais oublié que ça troublait autant de "perdre" sa voix, du moins de ne pas la maîtriser.

A vous les studios !

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