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Prof et plus si affinités

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Prof et plus si affinités
20 octobre 2004

Perles du jour, le retour

miniature_maAujourd'hui, étude de textes médiévaux.

1) Une des questions était : que désigne "le fer" dans le texte ? Réponse trouvée par tous les élèves : l'épée du chevalier. Jusque-là, tout allait bien.

Je commence à leur expliquer que cette figure de style s'appelle une métonymie : on utilise un détail, un élément d'une chose (matière, forme, particularité...) pour décrire une chose en son entier.

_ Je vous donne un exemple de la vie courante : "Je vais dans un café prendre un verre." Il y a deux métonymies dans cette phrase.

_ Madame, c'est pareil avec le bar ? "Je vais au bar".

Là, je voulais répondre "Oui, tout à fait" à cet élève, mais un autre s'est exclamé avant moi : " Un bar ? Mais c'est un poisson !"

2) Autre question, avec l'aide d'une annotation en marge du texte : quels sont les détails violents et cruels du texte (Raoul de Cambrai) ? Les élèves me citent quasiment tout ceq u'il faut citer, sauf un adjectif attribué au héros :

_ N'oubliez pas comment on appelle Raoul...

_ Le belliqueux !

_ Oui, c'est "celui qui aime la guerre".

_ Hein ? Celui qui aime la bière ?

La jeune fille avait bien raison de s'étonner...

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19 octobre 2004

Arghhhhh

arch_re_bdJe ne sais pas contre qui je dois être en colère : moi ou les élèves ? Ai-je les nerfs à fleur de peau à force d'attendre les vacances, ou bien parce que je ne me suis pas reposée ce week-end à cause des concours, ou encore tout simplement les élèves ont été impossibles cet après-midi ?

Je suis sans doute trop exigeante vis-à-vis de moi-même et des autres. Mais à force d'entendre certains zozos de quatorze ans me dire : "Vous êtes payée pour ça !", sous-entendu pour nous supporter, faire le flic en cours et corriger nos copies parfois immondes, je dis stop !

L'Education Nationale a un mauvais nom : elle devrait s'appeler l'Enseignement National. Je ne suis pas là pour éduquer les élèves, ni pour leur apprendre la politesse et les bonnes manières. Bref, je n'ai pas à jouer le rôle de leurs parents. Je suis là pour leur inculquer un certain savoir, leur apprendre à être critiques, en faire des citoyens pensants, et pas des automates passifs et lobotomisés par le monde des images.

J'en ai marre des discours consensuels que l'on doit tenir devant les inspecteurs d'académie, les collègues, le Proviseur et toute sa clique, les parents et leur progéniture.

J'adore mon métier, mais j'ai souvent l'impression d'être la seule à me remettre en question en sortant des cours, et aujourd'hui je suis lasse. Cela passera, comme le reste, mais ça fait du bien de l'écrire.

Heureusement, ce soir nous allons assister à un spectacle de magie de Dominique Duvivier et sa fille (très réputés dans le milieu du close-up, c'est-à-dire la magie de proximité avec tours de cartes, par exemple). Pas de copies, pas de cours, on oublie tout !

16 octobre 2004

Premières compétitions

moi_en_cibleAujourd'hui, le concours de M. a ouvert la saison salle de tir. Pour les novices, ce type de tir s'effectue à 18 mètres, sur des cibles anglaises (celles qui sont de couleur : jaune, rouge, bleu, noir et blanc) de 40 cm de diamètre, à raison de 2x10 volées de 3 flèches, donc 60 flèches tirées. Le score est compté sur 600 points, puisque le centre de la cible vaut 10 points.

Petite intro faite, j'ai débuté cette saison intérieure avec un score honorable : 529. Un peu déçue quand même, car j'aurais pu éviter quelques "mauvaises" flèches (en dessous du 7, j'estime qu'elles sont mauvaises). Je réfléchis trop, selon mon entraîneur. Je crois que j'ai déjà entendu ça dans la bouche de ma mère, quand j'avais environ dix-sept ans, moi...

"Virginie,  ma fille, tu es mâture pour ton âge, c'est bien, mais attention, tu pourrais devenir blette...Tu réfléchis trop !"

Bref, ce qui est important dans ce premier concours, c'est mon taux de réussite (en gros, il ne faudrait pas sortir du jaune) : 43 de mes flèches sur 60 sont dans le 10 ou le 9. Et là, il y a du mieux !

Attendons le deuxième concours du week-end pour en être assuré...

Deuxième concours bof : bon début, mais ensuite la fatigue de la veille et le manque d'entraînement se sont fait sentir... Bilan : une bonne volée, une mauvaise, etc. Et le secret du tir à l'arc, c'est la régularité. Mon score est honorable mais pas suffisant : 524. Je verrai au classement ce que ça donne.

Ajout du 18/10 : je termine troisième sur les deux concours en senior femme niveau 1. Ce qui me motive pour faire mieux la prochaine fois.

15 octobre 2004

Une histoire qui finit bien

Alors celle qui devait s'appeler "Virgule" ou "Gribouille" a été finalement baptisée "Biscotte"...par ma mère. La petite minouche jolie a été adoptée par celle-ci, pour sa plus grande joie !biscotte_15_oct_04

Biscotte est vraiment craquante. Elle va avoir trois mois le 27, a une bouille adorable, et semble remercier ma mère de l'avoir sauvée de derrière sa vitrine, en proie aux chatons déchaînés âgés d'un mois seulement... Du coup, elle est sur ses gardes et ne sait plus sur quel pied, euh quelle patte, danser : elle est très timide, voire craintive, mais reconnaissante d'avoir un nouveau foyer (NB : depuis son arrivée elle s'avère être une tendre chipie très câline).

De toute façon, si ma mère ne l'avait pas achetée, nous l'aurions fait. Je n'aurais pas dormi tranquille à l'idée qu'elle puisse être placée en refuge.

(Les photos ont été prises vendredi 15, à l'aide de mon téléphone)

14 octobre 2004

Si j'avais un deuxième chat...

Si j'avais un deuxième chat, il s'appellerait Virgule (ou Gribouille, c'est en négociation), aurait trois mois, viendrait d'un magasin de toilettage de Levallois, serait gris tigré foncé, aurait un regard triste car c'est le dernier de sa couvée, nous aurait fendu le coeur, et n'attendrait que nous...

La raison dit "non, il ne faut pas"; et le coeur dit "oui, oui, oui"...

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12 octobre 2004

Open collège, 24h/24h

raffarin_comrpess_Paraîtrait qu'on ne bosse pas assez, nous, les profs. Alors, Monsieur le Ministre, j'accepte de faire des heures supp' aux conditions suivantes :

1) Je veux être payée en fonction de ce nouveau travail, c'est-à-dire autant que les enseignants anglais ou suédois (environ 17.000 frs, pardon, 2600 euro). Actuellement, je suis à 1200 euro, et l'an prochain ce sera Byzance : 1300 euro.

2) J'aimerais vous faire parvenir la moitié des copies que nous avons à corriger afin que vous nous aidiez, car le temps consacré à la présence en collège est du temps de pris sur les corrections.

Rapide calcul : pour une rédaction donnée à mes quatre classes, j'ai 3,5 heures (moyenne de temps consacré aux corrections) x 4 = 14 heures de corrections. Que je multiplie par le nombre de devoirs trimestriels, c'est-à-dire environ huit pour moi : 14 (heures de correction) x 8 (nombre de devoirs par classe et par trimestre) x 4 (le nombre de classes) = 448 heures au total par trimestre. L'équivalent de dix-huit jours et demi de travail fait à domicile. Non payés, évidemment.

3) Par conséquent, me faire payer mes heures de correction, qui me lèsent et qui pèsent sur ma vie sociale et familiale. Je me contenterai d'un taux horaire moyen, rassurez-vous.

4) Que des relevés de présence soient faits pour les professeurs, car il serait injuste de payer autant les tir-au-flanc que les honnêtes enseignants. A bas l'injustice !

Dans ces conditions, je reverrai peut-être mes positions.

Cordialement,

NO RAFFARAN

12 octobre 2004

Perles du jour

1) Les élèves se mettent à ma poser des questions sur l'orientation et les études, suite à une remarque que je leur ai faite sur la différence entre un/une/des mémoire(s) (tout leur est bon pour faire dériver le cours, mais je tiens bon la barre malgré tout !). Je venais de leur dire que, par exemple, en maîtrise, à Bac +4, on rendait un mémoire.

Là, une élève lève la main en faisant une petite moue, qui indiqpuma_mostro_compress_euait qu'elle désapprouvait ce que je venais de dire :

_ On n'arrête pas de nous dire ces trucs-là... Mais ça existe pas le Bac sans + ? J'veux dire, un Bac normal, quoi !

Comment faire pour ne pas craquer devant une telle logique et une telle naïveté ?

2) J'évoquais le mot "blasphèmer" à mes élèves, et leur en donnait la signification :

_ Blasphémer, c'est insulter Dieu. Par exemple, quand vous dîtes "nom de Dieu" c'est un juron et vous blasphémez.

_ Ah bon ? Et c'est comme en anglais, avec "Oh my God !", Madame ?

_ Non, ça c'est "Oh mon Dieu !".

Petit silence. Puis un élève lève la main :

_ Mais alors, Madame, quand on parle des chaussures, les "godes" (NdE : régionalisme pour "godasses"), en fait c'est un blasphème ?

Là, je n'ai pu m'empêcher de rire, et les élèves avec. Surtout que cette remarque venait d'un élève très perfectionniste et considéré comme un "intello", ce qui a réjoui la classe.

Bref, Dieu est une chaussure, ou bien la religion catholique est au ras des semelles...

9 octobre 2004

Are you coffee or tea ?

Je reviens du BHV où j'ai emmené ma mère afin qu'elle s'achète une machine à café digne de ce nom ! Je suis fan du système à capsules Nespresso depuis environ trois ans, et je viens d'y convertir ma mère.

Boire du café prend un sens très (trop ?) intello pour moi : je le bois pur, sans sucre, "à la dure", en pensant aux grands cafés d'antan, dans lesquels on trouvait les poètes écorchés et où l'on pouvait commander du papier et de l'encre au serveur...

En revanche, le thé prend un air spirituel et serein, quasi opposé au café... On lui laisse le temps d'infuser, de se reposer et de reposer l'âme. En Afrique, il sert d'excuse pour parler des heures autour d'un verre de thé. De fait, il y en a trois : le thé très sucré et doux comme l'amour, le thé moins sucré comme la vie, et le thé amer comme la mort...

7 octobre 2004

Fnac me

Cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas acheté de livres, ma moitié et moi. Petite razzia sur la Fnac St Lazare après le boulot, en nocturne.

Livres de jeunesse (sur les sorcières !), polars (uniquement de Fred Vargas), un ouvrage écrit par un IMC (handicapé moteur qui ne parle pas, dans son cas) qui a l'air extraordinaire (cf. Télérama de la semaine dernière), Philip Roth, d'autres contemporains...

Bref, mes envies de lecture reviennent peu à peu, et cela me ravit !

Mon Dieu, serais-je en train de vieillir ?

7 octobre 2004

Réminiscences

papa_sportHier soir, j'ai pris mon courage à deux mains pour regarder la seule trace vidéo qui reste de mon père. L'enregistrement, fait en famille, date de 1990. J'avais quinze ans. Etrangement jolie, malgré un look complètement kitsch.

Huit petites minutes pour apercevoir mon père, et réentendre sa voix. C'est peut-être surtout pour cela que je voulais revoir cette cassette : la voix est ce que l'on oublie le plus vite, à mon sens.

Nous avions le même regard, noir et décidé.

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