Un Chesterfield, ça habille
J'ai eu envie d'écouter Texas en rentrant de mon jogging, sans trop savoir pourquoi. Il faut dire que les cd de ma dernière colonne à repeindre sont parterre, et que l'album en question dominait une pile.
Ma journée de dimanche a été douce : j'ai passé une première couche de peinture Ripolin "écorce" sur mes derniers meubles à éclaircir; j'ai déjeuné frugalement; j'ai terminé la lecture d'un roman de Pascal Garnier, L'A26; je me suis endormie ensuite sur mon canapé tout beau tout neuf; j'ai passé la deuxième couche de peinture et je suis allée courir en forêt.
Là, le riz cuit, et je préparerai ensuite les crevettes au shoyu et à la sauce soja.
Alors, il est vrai que les finances vont s'avérer difficiles dans les prochains mois, mais je me sens vraiment habiter ce lieu et cela réduit mes angoisses.
Un petit mot du roman de Garnier, quand même (mes lectures estivales n'ont guère été évoquées dans ce chambardement) : j'ai pensé aux films dans lesquels Yolande Moreau joue, non pas parce que l'un des personnages porte son prénom, mais parce qu'on en dirait une version noire, sombre, sanglante. Il y a un malaise et pourtant le roman se lit aisément. On semble au coeur du désespoir, du vide, de la folie qui prend le dessus -ou la conscience ? Un autre roman de Garnier me tente depuis longtemps : Lune captive dans un oeil mort. Quel titre, non ?
J'ai aussi terminé une biographie sur Virginia Woolf, et je meurs d'envie de relire les oeuvres de celle-ci avec un autre regard, mais je crains de ne toujours pas être au niveau pour les atteindre, les étreindre... Je les ai lus trop jeune, c'est sûr, mais rien ne garantit qu'une seconde lecture à quasi quarante ans se passerait mieux. Je me sens tellement proche de ce qu'elle voulait exprimer, et Proust comme modèle avec ça...
Sinon, je sais que je dois plonger dans la préparation de mes cours mais je recule cela à mercredi au moins : demain, un tour dans Paris pour deux trois bricoles à faire, et mardi j'irai au musée avec ma mère... Une première.