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Prof et plus si affinités

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Prof et plus si affinités
26 août 2012

Un Chesterfield, ça habille

J'ai eu envie d'écouter Texas en rentrant de mon jogging, sans trop savoir pourquoi. Il faut dire que les cd de ma dernière colonne à repeindre sont parterre, et que l'album en question dominait une pile.

Ma journée de dimanche a été douce : j'ai passé une première couche de peinture Ripolin "écorce" sur mes derniers meubles à éclaircir; j'ai déjeuné frugalement; j'ai terminé la lecture d'un roman de Pascal Garnier, L'A26; je me suis endormie ensuite sur mon canapé tout beau tout neuf; j'ai passé la deuxième couche de peinture et je suis allée courir en forêt.

IMGP0566

Là, le riz cuit, et je préparerai ensuite les crevettes au shoyu et à la sauce soja.

Alors, il est vrai que les finances vont s'avérer difficiles dans les prochains mois, mais je me sens vraiment habiter ce lieu et cela réduit mes angoisses.

Garnier a26

Un petit mot du roman de Garnier, quand même (mes lectures estivales n'ont guère été évoquées dans ce chambardement) : j'ai pensé aux films dans lesquels Yolande Moreau joue, non pas parce que l'un des personnages porte son prénom, mais parce qu'on en dirait une version noire, sombre, sanglante. Il y a un malaise et pourtant le roman se lit aisément. On semble au coeur du désespoir, du vide, de la folie qui prend le dessus -ou la conscience ? Un autre roman de Garnier me tente depuis longtemps : Lune captive dans un oeil mort. Quel titre, non ?

J'ai aussi terminé une biographie sur Virginia Woolf, et je meurs d'envie de relire les oeuvres de celle-ci avec un autre regard, mais je crains de ne toujours pas être au niveau pour les atteindre, les étreindre... Je les ai lus trop jeune, c'est sûr, mais rien ne garantit qu'une seconde lecture à quasi quarante ans se passerait mieux. Je me sens tellement proche de ce qu'elle voulait exprimer, et Proust comme modèle avec ça...

Sinon, je sais que je dois plonger dans la préparation de mes cours mais je recule cela à mercredi au moins : demain, un tour dans Paris pour deux trois bricoles à faire, et mardi j'irai au musée avec ma mère... Une première.

 

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22 août 2012

After the tempest

Après une semaine d'activité de rangement et de tri non stop, je peux dire que je suis installée. Hier, j'ai ressenti une sorte de grand vide en n'ayant plus grand-chose à faire. Comme si tout d'un coup, je me demandais pourquoi je m'étais agitée autant. Pascal m'aurait ri au nez en me parlant de l'homme qui ne sait être au repos. Je crois que j'ai surtout ressenti que j'étais seule, et que ne pas partager cette installation avec Flûtine était un non-sens.

J'ai dit que je voulais un appartement plein de vie, et m'y voilà seule. Je ne peux pas dire non plus que j'aie eu des "vacances" à proprement parler : la fatigue est bel et bien présente. Cela fait deux après-midi que je m'écroule sur le lit et que je dors au moins deux heures. Je redoute la rentrée avec son flot d'énergie. Et si j'arrivais déjà épuisée en septembre ?

Pour y remédier, je vais tâcher de me remettre en forme. De casser mon quotidien. Je vais bien regonfler les pneux de mon VTT et aller me balader, poursuivre mes répérages dans le coin. Reprendre le jogging avec un programme progressif. Peut-être même aller à la piscine, mais j'y crois moins.

Et puis Paris me manque, alors j'ai deux expos photo en prévision.

D'ici-là, je dois nettoyer -seule encore- mon scooter : des araignées se sont installées dessus, et personne ne peut m'aider à lutter contre cette phobie, là. Alors la bombe anti-papattes est prête; je prendrai un morceau de carton pour retirer les toiles, et je me ferai peur.

Ensuite, il restera les cours à préparer, et je recule, je recule, car cela m'angoisse...

EDIT de 18h20 : Micahuète et moi sommes allées voir l'expo Alice Springs, et j'ai rejoint la gare à vélo. Demain, Comtesse viendra déjeuner (et accessoirement lutter avec moi contre les bébettes à huit pattes).  En gros, ça va mieux. :-)

19 août 2012

La promeneuse solitaire

Je commence à voir le bout du rangement. Ce n'est pas tout à fait fini, mais j'ai bon espoir d'en avoir terminé mardi. Il faut que je réorganise et trie la cave (les déménageurs ont posé n'importe comment mon barda) afin de pouvoir stocker, par exemple, mes archives d'agreg. Etrangement, je n'ai pas envie de les avoir sous le nez tout le temps...

Hier matin, je voulais faire du vélo en forêt, mais il y a eu une urgence vétérinaire : j'ai constaté la veille au soir que Clochette ne mangeait même plus les mousses dont elle raffole, et que des cris de douleur s'intensifiaient avec le temps. Bilan : elle a une gingivite, comme le noirot, mais en moins grave. Trois piqûres, et elle devrait aller mieux, mais avec la chaleur, elle est soit dans le lavabo, soit sous le lit. Difficile de faire un bilan pour l'instant.

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Donc, j'ai décalé ma sortie vélo à ce matin. Il faisait encore bon en partant à 9h. C'était une grande balade découverte de 2h30, entre forêt et ville. J'ai trouvé des citations de philosophe et un petit cimetière (!) au coeur de la forêt. J'ai effectué aussi en revenant un repérage de la gare la plus proche. C'était bon.

Cet après-midi, je vais un peu lever le pied avec le bricolage et le tri car je vais en faire beaucoup demain, après l'état des lieux de l'ancien appartement.

Je vais profiter de ce temps où l'on cherche la fraicheur pour poursuivre ma remise en question : je m'en pose pas mal, des questions, sur l'omniprésence du matériel, qui domine aussi dans ma relation avec ma mère, et sur mon attitude de retrait dans la plupart des situations que je vis. (Oui, je balance l'essentiel à la fin, je sais !)

16 août 2012

Incrédule et sereine

Je suis installée à mon nouveau bureau de métal et de verre, assise dans mon fauteuil tout neuf. Dehors, des enfants jouent : c'est le seul réel "bruit" de la journée. La cloche ponctue la journée quand je suis là.

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Les cartons se vident et s'enchainent. J'en ai encore pour plusieurs jours d'aménagement, mais j'aime ça. Même si je ne peux pas parler à proprement de vacances, et que je suis fatiguée (mes deux premières nuits ici ont été massacrées par Clochette qui voulait absolument entrer dans le dressing, entre 3h et 6h du matin), je crois pouvoir dire que je suis bien.

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Aujourd'hui, j'ai nettoyé l'ancien appartement pour l'état des lieux lundi. Aucun pincement, pas de tristesse, voire un soulagement d'être partie de là. On m'a volé, outre mon casque de moto, la boîte de transport des chats qui était dans la cave commune. J'ai dû fabriquer un carton pour y mettre Clochette, ce qui m'a sacrément agacée, juste pour le principe. Il était temps que je parte de là. Et puis mon lieu de vie était totalement lié à mon travail, ce qui ne provoque pas forcément la détente.

Ici, j'ai déjà fait deux joggings en forêt, dans un cadre idyllique. Micahuète peut témoigner que j'ai effectivement couru, même si cela reste modeste. Hier, je suis allée à vélo au marché. En fait, je suis entre ville et campagne. Si l'on m'avait dit que je choisirais ce type de vie il y a quelques années, j'aurais ri. C'est bon de savoir que l'on peut changer.

Il va me falloir un peu de temps pour m'habituer à dire pleinement "chez moi".

Et pendant ce temps, Flûtine parcourt 300km à vélo vers le sud, sous le cagnard, et force mon admiration.

16 août 2012

Troisième matin chez moi

Je vais sortir la tête des cartons, ne quittez pas ! Un interlocuteur va revenir sous peu, veuillez patienter.

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8 août 2012

Peaux de peinture

Je suis assez raide et j'ai mal partout, mais je tiens le bon bout. Le résultat a, je crois, beaucoup "de gueule". Demain, Flûtine donnera du rouleau pour finir la chambre et je corrigerai au petit pinceau les accrocs de la peinture (ah, les scotches !). Et ce sera fini... (Enfin, les cartons prendront le relais.) Comme je m'y vois bien, dans cet espace !

6 août 2012

Gris-gris

Je n'ai plus le net depuis ce soir, mais sachez que les travaux avancent : le gris fer forgé est splendide, et la deuxième couche du gris souris me tarde demain. Il restera la chambre. J'espère avoir fini jeudi... Je vais tenter de mettre une photo ou deux...

5 août 2012

A la mine

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Au deuxième jour de peinture, je peux vous dire que le salon couleur titane aux reflets nacrés est fini, que les bureaux attendent d'être enrubannés de gris souris et de fer forgé, que la chambre sera préparée demain, en vue de devenir "petit ventre de taupe". Avec mes petits camarades (Harry, Peaceandream, S., bientôt Hype et peut-être Micahuète), différents chaque jour, nous avançons vraiment bien. Flûtine arrivera pour l'encartonnade de livres et de vêtements.

Je prends des photos du chantier, pour faire des souvenirs et voir l'avancée des travaux. Après, on oublie vite la couleur pêche et les pochoirs à la cire que l'on a difficilement ôtés, ou l'association bleu lagon délavé / vert pomme, ou encore la frise de princesses Disney.

La banquette des amis a été livrée, aussi.

Je m'approprie les murs avec beaucoup de plaisir. J'imagine ma vie entre ces couleurs, progressivement.

Je vois ceux qui m'aiment se réjouir pour moi, et c'est doux.

Demain, j'espère que nous finirons les bureaux. Ce serait encore une magnifique réussite.

A suivre...

2 août 2012

S'ils avaient vu cela...

Je suis propriétaire depuis 17h, et je n'ai toujours pas l'ombre d'un regret. Quelque chose de nouveau débute. Je suis allée dans mon appartement (il faut que je me fasse à ce possessif), j'y ai pleuré d'émotion, et j'ai écouté. Le calme. Le vent dans les arbres. J'ai regardé la soleil doux tourner, et prendre le chemin de ma chambre.

J'ai repris quelques mesures, répondu à des sms, parlé avec Flûtine pour qu'elle soit un peu là à ce moment précis, et me suis assise sur le carrelage.

Mon nom est déjà sur l'interphone et sur la boîte aux lettres. Cela vous pose un homme une femme.

J'ai hâte de m'approprier encore plus ces murs en y mettant ma touche de couleur, ma patte. J'ai hâte d'y sentir la vie, déjà ce week-end avec les amis qui viennent donner un coup de main, puis plus tard, quand il y aura des repas, des fêtes, de la détente, des copies à corriger, aussi. Des balades en forêt. Du vélo, de la course. Du mail art. Des films au fond du canapé.

Là, je vais "fêter" l'événement seule en commandant un repas japonais, mais je me réserve pour trinquer avec tous ceux qui se réjouiront pour moi.

Demain, un petit tour chez mon amikea avec Comtesse, qui verra l'appartement vide par la même occasion. Nous poserons les pots de peinture nécessaire aux travaux.

Je me sens plus sereine ce soir.

1 août 2012

"La perspective de vivre non loin des feuillus me réjouit"

Voilà, je suis aux portes de mon futur chez moi, je signe demain après-midi... Quelle étrange sensation que celle-ci, oscillant entre fierté d'avoir mené ce projet de bout en bout avec ma mère, d'investir vraiment, de quitter un lieu dans lequel j'ai habité quatre ans, de se projeter dans un autre...

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Il y a aussi toute la question de la filiation : à qui sera transmis ce bien en cas de décès ? Je n'ai plus que ma mère, et mon père et ma grand-mère paternelle ne peuvent pas voir ce que j'ai accompli. J'aurais adoré les silences satisfaits quoiqu'un peu angoissés de mon père, et l'enthousiasme envahissant de Mamy, qui aurait voulu "des photos, des photos, ma poule !" pour se faire une idée... Elle m'aurait aussi aidée à sa façon, en m'offrant, sans aucune insistance, là un canapé, ici un pot de peinture. Sa générosité se mêlait à un fort égocentrisme, mais elle était irrésistible. Je pense beaucoup à mes morts, au moment de cette transition importante dans ma vie. Je crains même de pleurer au moment de la signature.

Ce soir, je verrai l'appartement vide et je ferai le point avec les vendeurs, fort sympathiques et précautionneux. Demain, j'aurai les clefs. MES clefs.

Nda : J'écris ce mot avec un F depuis mon adolescence car C., cette prof-amie qui a sans doute été mon premier amour, avait dit une fois en cours que dans cette lettre, on voyait la serrure. Je voyais dans cette remarque une poésie infinie. Depuis, je n'ai plus jamais écrit le mot "clef" autrement.

Ensuite, viendra le temps de la peinture avec de courageux bénévoles, puis l'encartonnage des livres, et le déménagement...

Et sinon, cela n'a rien à voir, mais j'ai fait environ 1400 abdos, trois joggings et une piscine en cinq jours. Bilan : 300gr de perdus. Pffff.

 

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