Femmes, je vous aime
En parcourant le blog de 22, je me suis dit qu'il était étrange que moi, la soi-disant libérale qui s'assume, je n'ose jamais un mot sur ma vie privée.
Par définition, elle est privée. Donc de ma sphère personnelle, celle qui ne concerne pas grand-monde en dehors de mes proches et de moi-même. Mais j'aurais pu aussi donner un pseudonyme à la personne avec qui je vivais, comme d'autres le font sur leurs blogs, sans rentrer dans les détails.
J'ai toujours trouvé des excuses pour ne pas le faire : me protéger du hasard des élèves qui pourraient tomber sur ces pages, des collègues obtus, des inconnus agressifs, de la famille pas au courant, des archers qui me connaissent sans me connaître vraiment...
Mais ce sont de bien fausses excuses : mon nom n'est pas cité, les établissements où je travaille non plus (même les noms des villes ne sont pas mentionnés), je gère la censure des commentaires, les non-dits n'empêchent pas le savoir, et se sentir en accord avec soi-même est la meilleure réponse à tout. D'autant plus quand il s'agit d'un secret de polichinelle.
J'ai toujours dit qu'aimer les femmes ne me posait pas de problème; que je n'avais ni à m'en défendre, ni à le revendiquer. Que j'avais même tendance à "oublier" que cela pouvait poser problème à autrui.
Alors, pourquoi m'en cacher sur un blog ouvert à tous les vents ?
Je vivais donc avec une femme depuis presque huit ans.
Voilà.
L'écrire m'a fait du bien.
(NB : cet article était en attente depuis... octobre 2006)