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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
30 janvier 2014

La vie des lettres et la vraie vie

La première étape est passée, ouf ! J'ai rempli mon contrat : deux copies terminées, sans honte et sans regrets (mais avec plein de doutes, évidemment).

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En didactique, le pire est arrivé : la poésie engagée, du XVIème au XXème (Du Bellay, D'Aubigné, Hugo, Aragon). J'ai souri de tant de difficultés, et j'ai attaqué vaillamment les textes. En dissertation sur auteurs, je redoutais Eluard, extrêmement glissant. Nous avons eu la marquise de Sévigné. J'ai souri, parce qu'au final, je l'aime bien cette vieille peau démesurée. C'est cette épreuve qui me taraude un peu : j'ai rendu deux copies doubles seulement, alors que mon plan me semble pas mal, que j'ai inséré trente citations et que j'ai tenté de tout expliciter (mon défaut est d'être trop synthétique). Je ne sais si cela pourrait me pénaliser fortement.

En tout cas, le sort en est jeté. Il faudra attendre mi mars au moins pour savoir ce que mes productions ont donné. D'ici-là, et dès samedi, je retourne en cours à la fac.

Pour l'instant, la pression n'est pas encore retombée, et la vraie fatigue se fait attendre. Je me suis sentie comme électrique sur mon tréteau d'artiste devant les secondes, à 8h ce matin. Et malgré une sortie scolaire au théâtre déprimante cet après-midi, je suis encore debout. Je crains la chute... Si chute il y a.

Mais je relativise énormément, en regard de ce que quelqu'un que j'aime beaucoup vit depuis la semaine dernière : une (très ?) mauvaise nouvelle côté santé. Punaise, la vraie vie fait mal, aussi.

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27 janvier 2014

Faut être toqué pour passer l'agreg

Voilà, nous y sommes. Ou plutôt : voilà, j'y suis.

Demain, à cette heure-ci, je serai devant mes copies aux entêtes remplies, attendant le sujet fatal de didactique. Je respirerai aussi profondément que possible, et tenterai de garder mes esprits. Et puis tout commencera... Quatorze heures de composition en deux jours. Pas de complainte, juste un constat sur ce concours que j'ai choisi de repasser en tout état de cause.

Je me sens à la fois fébrile et forte, vaillante et au bord du gouffre. Evidemment pas assez prête, et pourtant certainement plus que d'autres candidats.

Je vais organiser mes affaires, mes papiers, mes vêtements; vérifier les horaires de trains plusieurs fois (j'ai acheté les billets : 26€, ça fait mal); organiser mon frichti pour survivre sans être lourde; en bref, je vais être toquée pendant deux jours.

Ce matin, au programme, dernières révisions pour la didactique. Et je vais tenter de ne pas travailler cet après-midi...

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24 janvier 2014

Sur le grill : J - 4

Comme mon chef a été gentil, et qu'il sait que je n'abuse pas, j'ai eu deux jours de révisions accordés (même si récupérer tous les papiers à l'administration a été rocambolesque, passons). Hier, ma journée était consacrée à Stendhal. Aujourd'hui, Eluard. Je me cloître, et mon assistant noirot me soutient, en venant à peu près toutes les heures réclamer un câlin.

Je lis aussi un sujet au moins de didactique par jour. En gros, je rattrape comme je peux le temps "perdu" - mais est-il retrouvé, comme dirait Marcel ?

Vous vous doutez bien que j'oscille entre un brin de confiance et de grands doutes.

Ce rythme ne me permet aucunement de faire le ménage correctement, et la maison ressemble à une sorte de grand bazar, caché comme l'on peut.

Dans cinq jours, vers 17h, j'aurai passé la première grande étape. J'ai eu l'impression de voir filer le temps pendant six mois environ, et de l'observer passer... en même temps.

Clock

Je vous laisse : Eluard m'appelle.

20 janvier 2014

"J'ai la beauté facile et c'est heureux" (Eluard)

Hier, j'ai passé l'essentiel de ma journée avec Julien Sorel. J'ai relu en diagonale les presque sept cents pages du Rouge et le Noir, en notant les citations qui me paraissaient essentielles.  Julien a mis bien du temps à tirer sur Mme de Rênal et à mourir, finalement. Je n'ai évidemment rien pu faire d'autre pour l'agreg. Dans huit jours, je plancherai sur la didactique, et je reconnais que le stress monte, malgré tout.

Pourtant, je sais bien que le vraie vie est ailleurs. Par exemple, dans notre futur déménagement, d'ici cinq mois environ. Nous nous rapprochons de Paris et de nos travails respectifs. L'état de fatigue cumulée qui nous assaille mettra du temps à disparaître, mais il est clair que notre vie va changer. Pour l'instant, il s'agit de rester en apnée jusqu'à mars (résultats de l'écrit). Et de ne pas exploser en vol -car je sens bien que je suis très limite par intant.

A partir de demain, je me mets une pression supplémentaire : les cours de terminale L débutent pour moi. Cela me fera quatre heures de cours de plus par semaine, et le même jour. Et je me souviendrai de mon époque TZR, puisque je vais faire une seconde rentrée des classes en janvier.

Pour le reste, je n'ai pas de sortie particulière à évoquer en dehors des petits restaurants qui nous permettent de souffler en fin de semaine. Cally me prépare aussi des repas délicieux, pleins de cet ingrédient magique qui change tout...

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Ah et puis la semaine dernière, une notification du Monde m'a bien plu.

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Elle compense fort légèrement les réacs inquiétants qui défilent contre l'IVG en France, alors que l'on devrait descendre dans la rue pour soutenir les femmes espagnoles, plutôt. Parfois, la réalité me fait peur.

 

13 janvier 2014

ça sent le roussi

La reprise s'est faite en fanfare, comme prévu. Je vais bientôt avoir les terminales L, alors je cumule les documents sur le surréalisme, et je me dis que je n'aurais pas assez d'une année pour tout montrer aux élèves. Donc en un trimestre et demi... C'est à la fois rassurant car je suis comme un cake confit de cerises, et inquiétant comme un soufflé qui peut retomber à tout instant. (Non, mes comparaisons ne sont pas ridicules)

cake fruits confits

Les cours d'agreg ont repris aussi, avec la correction des concours blancs. Comment dire ? Annoncer que je ne suis pas au niveau paraîtrait fade, sans imagination. Disons que pour l'agreg, je suis le cake, mais sans les cerises.
J'ai eu une note ni désespérante ni enthousiasmante en didactique : neuf. Je maitrise la méthode, mais mes remarques n'étaient pas toujours pertinentes. Et j'ai toujours le même souci : je suis trop synthétique (malgré mes quatorze pages).
Je continue à noter des citations et à m'enregistrer. J'écoute le tout dans la voiture. Je ne vous dis pas comme ça fait narcissique et pédant d'entendre Mme de Sévigné ou Montesquieu à 7h du matin, ou pathétique après une journée de cours, dans les bouchons. Il me reste celles de Stendhal à préparer. Aujourd'hui, c'était la journée Eluard.
Il faut dire que le concours, c'est dans quinze jours, maintenant...

A part ça et parce que c'est totalement futile, nous avons changé ma vieille télé contre un écran LED 3D Samsung qui me fait croire que :

1) je suis au cinéma

2) je suis dans le film

3) des éléphants parcourent le salon quand je tombe sur un documentaire animalier

4) la championne de karaté aperçue hier va me laminer gratuitement, car elle aussi, est dans mon salon, avec les éléphants. Et ça commence à faire du monde.

Et puis nous avons poursuivi nos recherches immobilières, qui sont en bonne voie...

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7 janvier 2014

Allô, Sigmund ?

Je ne sais si c'est la reprise, le mois de l'agreg, mes cauchemars, le chauffage au sol, nos recherches immobilières ou encore autre chose, mais depuis hier, ce n'est pas la grande forme.

Bon, d'accord, je reconnais que l'agrégation y est pour beaucoup. J'ai beau prendre du recul, je déteste ne pas me sentir au point. Je crains les regrets.
J'en ai même cauchemardé cette nuit, avec Tinette qui m'aidait et Asa qui m'enfonçait (évidemment).
Pour les cours de terminale L, cela me fait le même effet : je suis inquiète à l'idée de ne pas maitriser mon sujet, et d'être dépassée. Pourtant, Eluard est ma tasse de thé littéraire depuis un bail, et le surréalisme, n'en parlons pas. Mais c'est l'époque des doutes, et chez moi, ils sont importants.

Le travail que j'ai à faire, tant pour le lycée que pour le concours, me désespère. Je ne devrais même pas être devant l'écran de l'ordinateur, mais c'est une façon d'évacuer un peu mes angoisses.

Sinon, j'ai profité du dernier week-end des vacances pour aller voir l'expo Depardon au Grand Palais, ainsi que le film The Lunchbox. Pour Depardon, j'ai du mal à savoir si je trouve que c'est un génie ou pas. Mais comme il le dit si justement, il prend des photos que tout le monde pourrait prendre, et que personne ne prend. Il y en a deux ou trois que j'ai beaucoup aimées, entre autres parce qu'elles me rappellaient celles de Saul Leiter.
Quant au film, j'ai passé un très agréable moment. L'histoire est assez simple, mais fort bien trouvée : à Bombay, des boites repas sont livrées tous les jours via un système d'orgnaisation sidérant. Une femme veut reconquérir son mari avec ses repas, mais il y a une erreur de destinataire... La fin reste ouverte : j'ai eu envie d'être optimiste. Nous avons eu très envie de manger indien après. Ce que nous avons fait !
Cette journée à Paris m'a encore une fois donné envie de me balader avec mon boîtier photo, et surtout de me rapprocher de Paris avec Cally...

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3 janvier 2014

3.1

Il y a un an, jour pour jour, je ne savais pas que ma vie changerait. J'ignorais, en allant boire un café avec une quasi inconnue, que celle-ci entrerait en fanfare dans ma vie, et me ferait croire à nouveau en l'amour -puisqu'il faut appeler ces choses par leur nom, fût-il gnangnan. Je n'imaginais pas que je pourrais sortir de l'abyme dans lequel Flûtine m'avait plongée, même s'il allait encore me falloir du temps pour accepter que Cally m'aime telle que je suis.

L'évidence est apparue bien vite, mais je sais que j'ai encore bien du mal à gérer le bonheur, moi, l'autodestructrice, et que la peur de perdre ceux que j'aime me noue parfois au point de paniquer. Alors j'apprends, ou plutôt nous apprenons, Cally et moi, ensemble : nous méritons ce qui nous arrive, même si cela nous rend souvent incrédules. Je gère au mieux mes angoisses, et je tente de vivre, enfin.

Je m'y essaye tant que l'énergie accordée à l'agrégation est fort variable, puisque l'essentiel est ailleurs. Autant le dire de suite, je suis très inquiète pour la dissertation sur programme (au concours blanc, je n'ai pas rendu de copie). Les trois semaines qui restent avant l'écrit seront rocambolesques, c'est certain.

Sinon, les fêtes se sont globalement bien déroulées, de façon assez simple. Nous avons passé le nouvel an à deux, sans que cela ne me pose de souci particulier, mais j'ai été tout de même surprise de n'avoir aucun écho d'amis. Mes constats sur les changements dans ma vie depuis environ un an sont confirmés, sans que cela me perturbe autant qu'auparavant, je crois.
Cally m'a gâtée à Noyel avec un ouvrage d'estampes d'Utamaro (entre autres). Nous avons cuisiné ensemble tout au long des vacances, et notre entente dans ce domaine est assez saisissante aussi.

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J'ai vu le film de Guillaume Gallienne, Les garçons et Guillaume, à table ! : j'ai ri d'un sujet plutôt grave, et la sensibilité de ce monsieur me plaît décidément de plus en plus. J'ai très envie d'aller voir YSL, du coup.

Plus récemment encore, j'ai parcouru l'exposition Braque du Grand Palais, au milieu d'une foule assez imbuvable : il y a ceux qui font semblant de connaître Braque depuis toujours; ceux qui cherchent absolument à repérer la mandole, la guitare, le journal indiqués dnas le titre de l'oeuvre, et vont donc totalement à l'encontre du projet du peintre; ceux qui bousculent et se mettent pile devant vous au moment où vous lisez un panneau explicatif (au ton pédant)... Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé un certain intérêt à cette exposition puisque je cherche à exercer mon oeil à la peinture moderne, de plus en plus, mais je sais que Braque ne m'émeut pas. J'admire le travail, l'originalité, le renouveau du peintre, cela est certain. J'ai aussi trouvé un sujet d'exposé pour les terminales L en me baladant, donc je suis loin d'avoir perdu mon temps. Cependant, je ne garderai pas un souvenir prégnant de ma visite.

Il me reste à voir Cartier, Depardon, les objets surréalistes, la beauté et la volupté sous l'ère victorienne, le tout avant l'agreg... Vaste gageure, n'est-il pas ?

1 janvier 2014

2.0.1.4.

Plein de bonnes choses pour vous tous !

(La photo n'était pas passée, je la remets aujourd'hui !)

Cat

 

 

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