On reprend du collier
En attendant la livraison de mon nouveau frigidaire aérodynamique, quelques nouvelles encore fraîches.
Je viens d'achever la correction d'un commentaire sur un texte d'Aragon, j'ai amorti le choc avec les cours de seconde, le soleil brille, et le noirot est à nouveau en forme.
Mon week-end a encore été fort savoureux, puisque nous avons profité de nos journées et que j'ai quand même travaillé quelque peu. Samedi, balade dans Paris avec une séance ciné annulée, donc vadrouillage du côté de Réaumur, déjeuner dans un restau italien pas piqué des vers, minuscules achats dans les boutiques d'accessoires de cuisine. Le soir, fin de correction des copies (avec perles en cadeau à la fin de ce post, c'est mieux que Bonux). Le dimanche ? Quel dimanche ? Il s'est déroulé si vite que je n'ai rien vu ! Mais il s'est surtout achevé sur un booking de voyage pour les prochaines vacances... Le soir, Cally nous a préparé une délicieuse tarte poireaux/saumon/crevettes pour recycler au maximum les produits de mon frigidaire.
A part ça, je ne m'en sors pas avec "la vieille" (Sévigné) comme la surnomme Cally : les notes sont en grand nombre, n'éclairent pas forcément le texte, et je navigue à vue sans bien tout comprendre (l'écriture épistolaire était très codifiée au XVIIème siècle). Je me suis mise à douter quant à ma capacité à repasser l'agreg, c'est dire.
Bien évidemment, je n'ai guère envie de reprendre demain les cours, surtout avec les secondes. Je sens que ce troisième trimestre va être difficile sur bien des plans. Ou alors je m'inquiète trop.
Pour se détendre (?), le collier promis sur mes copies de S :
* il s'appuis sur le réel et le transpassent
* les actions entreprises sont vraissemblables (sortir avec un femme par exemple est réel et vrai)
* il est devenu assez dur dans sa tête
* au plus près de cette ligne on trouve un blabla peu intéressant
* c'est donc très mal organisé (ben oui, Aragon est connu pour ça et pour ne pas être intéressant)
* une atmosphère de doute et de raisonnements non finis
* il aurait aimé qu'elle soit un peu bruni (commentaire en marge : "Carla ?")
* la seconde proposition ressemble à un épiphonème (non, non, l'élève n'a pas été aidée : je n'emploie jamais ce terme technique, mais elle, si)
* dépressiatifs
* que les cheveux de la femme ait les cheveux plus beaux
* cette dérivation (commentaire : "Nous ne sommes pas en mathématiques")
* la vérédité (= la véracité)
Quant au bac blanc, ce fut... le festival le dernier jour des oraux :
* un apologue est un texte écrit pour une personne morte
* Montaigne est parti en Amérique pour fuir la guerre
* 1870, c'est la première guerre mondiale
* la guerre est assez méchante / il aimait pas trop la guerre [Rimbaud] / la guerre, c'est dur donc il faut pas la faire
* Segalen est noir comme Césaire et il critique la France avec la négritude
* un pamphlet est une couverture
* elle ne doit faire aucune escarpade
* en 1963, on écoute Mozart, de l'opéra, des choses calmes
* Césaire critique ce qu'on fait en Amérique et la négritude c'est plein de violence
* Césaire est un philosophe des Lumières
* le symbolisme, c'est quelque chose qui reste en littérature
* un inceste sur son beau-fils, c'est pas très commode [Phèdre chez Racine]