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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
30 octobre 2012

Singing in the rain

Ce week-end, nous avons été inspirées en allant en Baie de Somme alors que le ciel annonçait des orages et du froid : rien ne nous aurait arrêtées, je crois. Durant le voyage, j'ai constaté que les essuie-glaces remplissaient leur rôle sur ma nouvelle voiture. Cela nous amusait. L'arrivée s'est faite effectivement sous la pluie, à Mers. Nous en riions. Et malgré le temps, les paysages nous éblouissent d'une beauté simple.

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La petite dame du gîte de Pinchefalise était contente de recevoir, car elle s'ennuie un peu et la compagnie la revigore alors que son mari est très malade. L'accueil était chaleureux, dans cette grande chambre vert pomme, sous le toit. Ensuite, direction Saint-Valery pour voir la ville, emmitouflées, et nous engouffrer dans un restaurant réputé, le Nicol's.

 

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Découverte de spécialités avec ficelle picarde, choucroute de la mer, émincé de boeuf au maroilles et bière blanche locale (la Spatule). Revigorées et avec les joues rouges, nous sommes rentrées nous coucher à... 21h30 pour une nuit au calme, achevée par le chant d'un coq, un petit-déjeuner aux confitures maison et aux tasses des années 70. Un charme fou, quoi.

Comme il faisait très beau et frais au matin, nous avons filé découvrir un peu plus Saint Valery avec son magnifique quartier de pêcheurs, la cité médiévale et les bords de la Somme à la pointe du Hourdel. Nous avons "vu" sur la plage de galets deux phoques (c'est la seule colonie en France) que j'ai baptisés Léon et Junior.

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Petit tour au marché de la ville (achat de confitures originales : betterave/pommes, courge/citron), et grande concertation pour savoir où nous mangerions le midi. Nous avons commis l'erreur de prendre un menu dans un restaurant typiquement pour habitués : une simple entrée (la soupe de poissons) eut suffi ! Mais non, nous sommes restées -en regrettant mais- en achevant le repas dans un fou rire mémorable.

Le temps avait tourné un peu à la pluie, mais cela ne nous toujours pas freinées : nous sommes parties pour Ault et ses environs. Les falaises dominaient, la mer était haute, la bruine pointait son nez, la plage était déserte vers 16h : chabadabada.

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Retour sur Paris en soirée, le coeur content.

Et là, nous attendons une amie de Flûtine avec sa fille pour un court séjour parisien. Si je résume : pour une fois, je suis vraiment en vacances.

 

PS : je vais créer un album photos de ce we de ce pas

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27 octobre 2012

Partir, pour une fois

Je suis en vacances, je pars en we surprise avec Flûtine, ne m'attendez pas ! Merci de laisser un message au pied de cette entrée si besoin est.


A très vite !

22 octobre 2012

Tatouage Malabar

 Samedi, j'ai décidé de m'offrir une journée de pré-anniversaire (puisque je travaillerai ce jour-là) : aucune copie, aucun cours, rien concernant le lycée. Au programme, matinée tranquille puis balade shopping dans Paris, théâtre avec Miss R et restaurant !

Pour ce qui est du shooping, j'avais réservé le nouveau Pokemon noir, et je l'assume totalement. On peut tout à fait lire René Char, prétendre à l'agreg, adorer la baroque ET jouer aux jeux vidéos. Je suis donc allée le chercher à la Keufna. Sinon, j'ai fait un tour chez GAP, et je me suis étonnée d'essayer des vêtements en taille M et non en L. Je n'ai pas toujours en tête que j'ai minci et que je dois changer mes habitudes... J'ai trouvé des t-shirts manches longues bradés (3€), et cela a suffi à mon bonheur.

rose tatouée

Ensuite, donc, direction le théâtre de l'Atelier où j'avais rendez-vous avec Miss R : j'avais gagné, avec les éditions Bordas, des places à moindre prix. En effet, j'ai été surprise d'entendre le guichetier me demander seulement 19,50€ pour deux places en orchestre. Mais après la pièce, nous avons pensé la même chose : je n'aurais pas mis plus...
Il s'agissait de "La rose tatouée" de Tennessee Williams, avec Cristina Reali dans le rôle de Serafina. J'ai voulu donner une chance à cette comédienne qui ne m'a jamais fait forte impression. Je l'avais entendue sur France Inter parler de cette mise en scène et du texte : à l'entendre, on eut dit "Chatte sur un toit brûlant", avec autant de tensions, de la sensualité, un texte profond, etc.
Las, quelle ne fut pas notre déception ! Dès les cinq premières minutes, j'ai trouvé que cela sonnait faux : l'accent italien, l'amour "à la silicienne", le quartier de pêcheurs d'un état du sud. Le personnage masculin qui est censé tout bousculer dans la vie de Serafina arrive au bout... d'une heure dix (assez longue, avec une tentative de scènes de folie...). La fameuse sensualité charriée par les êtres et le texte a semblé apparaître au bout d'une heure trente-cinq. Et encore : pas de quoi fouetter un chat (ni une chatte sur un toit brûlant). Chaque passage qui pourrait éventuellement ouvrir une porte vers cette sensualité revendiquée est annihilé par une tentative de comédie... La pièce s'achève sur un "cri d'amour" qui tombe à plat.
Miss R a aussi été dérangée par les voix des comédiens, mal maitrîsées, qui confondaient souvent "se faire entendre" avec "s'époumoner".
La pièce est donc en totale contradiction avec ce que l'affiche suggère. L'étonnement vient surtout de la mise en scène, mais nous nous demandons quand même où est "la patte" de T. Williams dans tout cela : le racisme dans les états du sud, la pauvreté, la sauvagerie, l'immigration, tout cela semble avoir été soit édulcoré, soit occulté.
Nous avons très rapidement débriefé le spectacle, pour parler d'autre chose et filer au restaurant.

Sinon, le reste de mon week-end a flirté avec l'envie de ne rien faire et le fait de travailler. J'en suis encore là aujourd'hui, alors que j'aurais envie de tout laisser de côté et de filer sous le soleil d'automne...

 

PS : j'ai bien fait d'aller à ce spectacle malgré tout : j'ai vu Nathalie Baye ! Elle a assisté à la réprésentation, en femme toute simple, madame tout-le-monde, enrhumée et charmante.

17 octobre 2012

I'm a poor lonesome cowgirl

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J'envisageais cet après-midi de travailler avec ferveur : préparer un grooooos contrôle puis corriger en partie l'un des trois paquets de copies qui m'attendent. Las : le contrôle est bel et bien fait (oui, il est beau) mais j'ai sombré ensuite sur le canapé, en tentant de lire une page de Philosophie magazine. J'ai dû dormir presque deux heures.

A la fois je m'en veux d'avoir en quelque sorte perdu du temps, et je me dis aussi que c'est une question de survie pour ma semaine. Les secondes m'ont éprouvée depuis mardi, tant par rapport à leur attitude en cours qu'à leurs remarques, qui me désespèrent parfois. Il faut du temps pour se remettre de ces passages éprouvants. J'aimerais pouvoir, comme certains semblent le faire, appuyer sur un bouton qui effacerait certaines parties de mes journées, et n'en garder nulle trace.

A part cela, j'ai vendu ma Ford hier soir à une petite jeune fille toute contente, et cela m'a fait plaisir de la voir repartir avec. J'irai chercher ma petite Twingo vendredi après-midi. En attendant, c'est scooter sous la pluie ou transports en commun. Rien de bien grave, mais je ne dois vraiment pas rater l'heure le matin. Même en m'étant couchée fort tôt hier, j'ai eu du mal à émerger.

J'aurais dû me réjouir ce soir de l'arrivée de Flûtine, mais elle ne sera là que bien plus tard, après mon anniversaire, au moment des vacances. Les raisons de ce report sont plausibles et cohérentes, pourtant j'ai pris un coup sur la tête en l'apprenant. Sa présence parvient toujours à alléger mes semaines, trop lourdes à mon goût ces temps-ci. Là, je dois encore et encore "tenir", seule.

Octobre est rarement un mois léger pour moi, alors je vois sans doute avec un filtre un peu sombre, je le reconnais...

Et pour parler d'autre chose, j'ai regardé "Homeland" que Hype avait gravé. J'ai été quelque peu déçue car l'ensemble est prévisible et "so american". Pas d'accroche particulière, à tel point que j'ai raté le final de la saison deux en la regardant. Dommage.

homeland_promo

 

12 octobre 2012

Piflouter : tenir le cap malgré la fatigue.

Il faut bien reconnaître que je suis, en quelque sorte, noyée. J'ai aussi peu de temps qu'à l'époque où je préparais sérieusement l'agreg. C'est donc du grand n'importe quoi.

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Dès que débute mon mardi, je suis en apnée jusqu'au vendredi 11h. Et cette semaine, mon mardi a commencé à 6h (rien que de très normal) et terminé à 22h puisque je devais aller à une présentation d'un projet théâtral auquel je fais participer mes élèves de seconde (ceux qui sont choupinoux et que nous gérons Hype et moi en tant que profs principales). Autant dire qu'une journée de seize heures, ça use d'entrée de jeu. Enfin couchée, j'ai compris que j'allais retourner au lycée seulement huit heures après...  Je devrais songer à m'installer une tente ou un sac de couchage sur place, peut-être.

Le reste de la semaine semblait moins chargé, et pourtant. Huit heures de cours hier, dont quatre heures de secondes le matin, cela vous impose d'être un sportif de haut niveau pour tenir le choc. Plus sérieusement, la contrainte physique et l'énergie que demandent nos cours me sidèrent toujours. Et on n'a même pas le temps de s'amuser un peu avec les collègues que l'on aime bien en salle des profs : peu de place à la détente, hélas, et nous ne parlons que travail...

Porsche

Au milieu de tout cela, j'ai décidé de changer de voiture pendant que la mienne a encore un brin de valeur : ma Ford est trop spacieuse pour moi seule, et très honnêtement, je m'ennuie avec sa motorisation. Je cherche donc à vendre celle-ci, et à me trouver une Twingo dynamique et économique d'occasion (vous vous attendiez à une Porsche ?). Même une Fiat 500 avec plus de 50000km est trop loin de mon budget, c'est dire.

Puisque nous parlons voiture, j'ai débuté ma journée de ce matin avec un magnifique PV de 90€ attrapé à 7h10 : pour éviter une attente de vingt minutes afin de passer un rond-point outrageusement mal fait, j'ai emprunté, comme un tiers des conducteurs du coin au moins, un raccourci. Il s'agit d'une rue à double sens, avec une voie bus. Au bout de deux cents mètres, je vois les girophares, trop tard (comme un nombre considérable d'autres conducteurs ensuite).

Le gentil policier me demande si je sais pourquoi je suis contrôlée. Je prends mon air le plus innocent et ahuri (à cette heure-là, je suis encore plus au point que d'habitude) et je glisse un timide : "A cause des travaux ?" Que nenni, évidemment. Normalement, j'aurais dû avoir un retrait de quatre points et 180€ d'amende. Je n'ai eu "que" 90€ à payer. Je n'ai quand même pas remercié le policier qui m'a verbalisée, hein. Mon talent de comédienne, en revanche, me vaudrait parfois quelque récompense.

Pendant que ce monsieur remplissait laborieusement mon PV (20mn pour le faire...), je m'impatientais. Oui, parce que le pire dans tout cela, c'est que malgré mes finances peu reluisantes, je ne pensais qu'à une chose : je vais être en retard au lycée. Je me demande si ce dévouement n'est pas un peu grave, quand même.  J'ai même prévenu Miss R au cas où, mais je suis arrivée au lycée deux minutes avant la sonnerie fatale, me précipitant à la photocopieuse -comme s'il en allait de ma vie que les premières aient un corrigé la veille de leur DST de type bac. (Car oui, j'y retourne demain quatre heures, pour surveiller mes louveteaux)

J'y ai croisé Asa, qui opère un jeu très adolescent avec moi depuis quelques jours : elle m'ignore, comme si j'étais transparente. Mercredi midi, elle n'a pas eu d'autre choix que de manger en face de moi à la cantine. Pendant tout le repas, elle ne m'a pas parlé ni regardée et a ostensiblement évoqué le sujet qui nous oppose : l'aménagement de la salle des profs. Je n'ai rien répondu, j'ai testé mes résistances. Ce qui m'agace le plus, c'est que son mépris m'atteigne. Auparavant, j'aurais royalement ignoré cette attitude. Mais avant quoi, me direz-vous ?

Avant que l'amour ne m'adoucisse, sans doute.

En bref, son attitude me chiffonne, et j'ai deux alternatives : soit continuer à faire sembler d'ignorer son mépris et sa colère; soit la prendre entre quatre yeux et lui demander directement pourquoi elle me fait la tête. Seul souci : elle va nier totalement et me dire que je me fais des idées, que tout va bien, blablabla. Pfffff, pourquoi est-ce que je perds du temps à ces gamineries ?

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Mon robin qui me fait Robine (à gauche)

Et puis cela n'a rien à voir, mais je voulais quand même évoquer ici ma reprise du tir. J'en suis à deux entrainements seulement, et j'y prends du plaisir malgré un manque d'endurance certain. Tirer des branches d'une puissance de 32 livres, c'est bien beau, mais je ne passe pas actuellement le cap des quarante flèches par séance. Il n'empêche que j'ai de beaux restes, puisque j'ai fait "un robin" : j'ai éclaté une flèche sur une tirée précédemment, au même endroit. Du coup, les gens présents dans le gymnase m'ont baptisée "Robine". J'ai trouvé cela plutôt sympa.
Quant à leur regard, je vois bien dans celui-ci que j'ai gardé une certaine aisance. On m'a déjà proposé d'aller tirer avec les équipes et les compétiteurs... Comment ? Je me flatte ? Ah, vous croyez ?

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5 octobre 2012

Stop affaire ! Poètes en soldes !

Mercredi, j'ai vu Tinette pour son anniversaire : j'ai profité de cette occasion pour lui offrir l'album pléiade sur Montaigne, afin de la remercier pour les deux années de préparation de l'agreg. Je dois préciser que ce cadeau assez docte reflète juste le goût prononcé de Tinette pour cet auteur -sur lequel je suis tombée en explication de texte à l'oral et en dissertation à l'écrit- qu'elle lit chaque soir...

J'avais aussi pour elle un album de Michèle Bernard, Quand vous me rendrez visite, qui compte beaucoup pour moi : j'avais travaillé pour cette magnifique chanteuse, dans cette usine photographiée sur la couverture du CD... Nous en avions parlé récemment, Flûtine, Tinette et moi.
Mais l'album m'a été envoyé un peu tard : j'ai dû le déposer au domicile de Tinette tout à l'heure. Juste après, pour me changer un peu les idées et sortir de cette semaine de dingue, j'ai fait un crochet à la Keufna.

aragon_triolet

Certains magasins font des sortes de soldes en ce moment, et je voulais regarder un peu les appareils photos, les amplis, les home cinémas... Au détour d'un rayon, je tombe sur des livres soldés. Généralement, il s'agit d'ouvrages dont personne ne veut, invendables, sur la dentelle de nos grands-mères, la culture du maïs en Amérique du sud ou les vers de terre.
Mais là, je vois tout de suite que les ouvrages sont intéressants : Hanna Arendt avec Condition de l'homme moderne, de la philo "facile", de beaux livres de voyage et des poètes. Aloysius Bertrand, Aragon, Michaux. J'ai craqué pour les deux derniers, avec Le Fou d'Elsa et L'Infini turbulent. Je ne peux même pas dire que les livres sont abimés. J'ai acheté ces poètes -j'ai failli écrire "mes poètes"- avec le sentiment d'accomplir un geste important et dérisoire : sauver du pilon de la poésie; être la gardienne d'un temple mis à sac. Heureuse et désoeuvrée, j'ai fait un sms à Tinette pour lui dire que la poésie n'était plus importante pour grand monde.

C'est à la fois me placer sur un piédestal puisque moi, je la sauve et je l'aime; sombrer dans une certaine mélancolie et un pessimisme latent en me disant que la poésie est soldée car personne n'en veut; et être satisfaite d'en lire, car je ne dois pas être la seule à me réjouir à l'idée de faire une affaire avec des livres "beaux".

Pour finir, un vers d'Aragon, au débotté :

"J'ai passé dans tes bras l'autre moitié de vivre" (Cantique des cantiques, Le Fou d'Elsa)

 

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