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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
7 avril 2012

Play again

Cette semaine a été fort remplie. Trop sans doute. Je me sens fatiguée ce matin, alors que j'ai dormi presque neuf heures. Au lycée, les élèves partent en sucette, comme si on était fin mai. Eh, les cocos, c'est Pâques, pas l'Apocalypse ! La classe dont je suis PP en est un bon exemple : un mois pour faire un devoir maison, et treize copies rendues sur vingt-trois. Hier matin, dans l'une des matières de leur spécialité, il y a eu dix-huit absents. A mon cours, seulement dix présents. Bilan d'un contrôle de lecture sur un roman qui a été lu par les élèves (le comble !) : 05/20. Deux commission éducatives prévues mercredi prochain, pour mensonges, absences, insolences, conduite outrancière en sortie théâtre. Il faut dire que ça occupe, ces tracas professionnels quotidiens.

Et les secondes jouent à l'auberge espagnole, en arrivant en retard par grappes; ils font "classe morte" et ne fournissent plus aucun travail. Et pourtant, et pourtant, je parviens à être enjouée et dynamique dans mes cours. Je pense avoir pris un tel recul que cela me permet de prendre du plaisir à parler de certains auteurs, de textes poétiques...

Ajoutez à cela des grèves ponctuelles pour signifier au Rectorat que nous ne nous laisserons pas faire, il y a donc une étrange ambiance au lycée actuellement. Mon petit noyau de collègues sympa et droits se resserre donc encore...

A part ça, je retrouve des plaisirs simples et fort basiques, qui me permettent de vivre au mieux cette transition vers un "après agreg" : j'ai revendu mon ancienne console Nintendo pour réinvestir dans celle en 3D. Je m'amuse comme une gamine avec des jeux d'énigmes et de plateaux, même si je n'y passe pas tant de temps que cela (je repousse le moment où je vais insérer Tetris en 3d : ce jeu rend fou et complètement dépendant, je trouve). Ce qui m'impressionne surtout, c'est la connectivité Streetpass : en se promenant partout, on échange des données et on "rencontre" des Mii (petits personnages créés à notre effigie) pour pouvoir poursuivre un jeu sur la console elle-même, préinstallé. Je suis épatée par cette fonction. En quelques jours, j'ai croisé presque 30 joueurs qui avaient aussi leur console sur eux (et aucun au lycée !). Je ne pensais pas que cela était aussi répandu.

nintendo-3ds-bleue

Je me promène aussi tranquillement dans Paris, sans grande culpabilité comme j'ai pu le ressentir durant deux ans. Je prends quelques photos, mais je n'en ai pas encore assez pour vous les montrer (sauf une pour Pâques, vous verrez !).

Je suis aussi allée à un apéro-rencontre dans le Marais pour échanger et voir si j'allais participer à des activités de loisir avec une association gay. J'ignorais que ce groupe était à 95% masculin : ils m'ont accueillie comme le messie. Quatre femmes sont arrivées après. En moins de cinq minutes, l'une d'elles me donnait son numéro de portable pour soi-disant me donner des infos sur son association de loisirs, uniquement féminine (elles refusent les hommes... ce que je ne cautionne aucunement). J'ai observé, écouté : elles semblent vivre par ce prisme tous leurs week-end. Quand je suis partie, j'ai très vite ressenti une impression gênante : j'étais persuadée que j'étais jaugée, jugée, estimée comme de la chair fraîche. Le milieu gay parisien crée parfois un malaise chez moi. Je verrai comment je vais poursuivre mes activités sociales : je voulais faire simple, mais je dois être trop naïve. En suivant des associations gays, je pensais que cela évitait toute omission / discussion sur ma vie privée comme cela pourrait être le cas ailleurs. Me suis-je fourvoyée ?


Ah et puis cela n'a rien à voir, mais j'ai appris par Miss R que j'avais la réputation flatteuse de bien parler. Cela m'étonne toujours, car j'ai le sentiment de relâcher souvent mon langage (absence de double négation, par exemple). Mais en comparaison avec d'autres, il semblerait que j'en impressionne certains. Eh bien, non seulement cela m'étonne, mais cela me pousse à faire encore plus attention : j'aime le langage chatié (non guindé). Cependant, je crois que cette réputation tient beaucoup à ma voix plus qu'à ce qu'elle raconte : elle est posée, rassurante et sans accrocs. Décidément, plus le temps passe, plus j'accorde à la voix une importance démesurée.

 

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