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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
27 février 2012

Effort et réconfort

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Je suis allée voir l'exposition "Le peuple de Paris" au musée Carnavalet la semaine dernière : c'était bien, mais les affiches explicatives étaient destinées aux nains, et j'ai trouvé la scénographie très moyenne. Ceci étant, je me sens de plus en plus dix-neuviémiste avec les années...

Là, je reviens du cinéma : j'ai vu "Le Havre" sur le conseil de Tinette. J'étais dans un cinéma d'art et d'essai du Vème arrondissement, aux baffles qui grésillent mais au moins il y avait peu de monde. Hormis une pré-ado commentant tout à sa grand-mère, la séance a été agréable. Le film en lui-même a un charme déconcertant : décalé, suranné, plein de bons sentiments et d'espoir. Je ne suis pas vraiment entrée dans l'histoire, cependant : je crois que je cherchais juste à savoir pourquoi Tinette était dithyrambique sur ce film.

Après, j'ai fait un tour chez Gibert : achat de cartouches noires (j'ai décidé de réécrire au plume en noir), d'un feutre rouge pour entourer les répétitions dans les copies, d'un quatre couleurs comme celui que mon père avait, et trois livres. J'ai fui avant d'être tentée par d'autres ouvrages, que je ne pourrai lire qu'après l'agreg.

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Je retourne travailler la comparée, après cette récréation...

Demain, je m'en offre une autre, avec Comtesse, cette fois-ci.

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26 février 2012

C'est lourd, les cheveux

Alors voilà, j'ai les cheveux courts mais avec du mouvement et plein d'épaisseur. Je suis contente car cela fait ressortir mes particularités et mon visage. Je dois encore travailler sur le fait que cela ne me fait pas entrer dans un stéréotype et ne m'ôte aucune sensualité.
Mes amies lettreuses ont beaucoup aimé, en tout cas.

J'ai aussi envie de m'affirmer dans un style autre. Ou de m'affirmer tout court. Comme si avec les années, je m'étais de plus en plus effacée, moi, l'ado au caractère fort...

Albert-Nobbs-

J'ai vu deux films qui se répondent en écho, cette semaine : Tomboy en présence de Céline Sciamma à la fac de Nanterre, et Albert Nobbs avec Glenn Close. Ces deux films sont vraiment troublants à plus d'un titre. Ils interpellent sur la question de l'identité, du genre, et du désir. J'ai des périodes où je retrouve ce thème : c'est le cas en ce moment.
J'ai besoin de savoir si je peux plaire ainsi, en fait. Enfin, c'est bien plus compliqué que ça, mais je n'ai ni le recul nécessaire, ni le courage, ni le temps de vraiment développer.

Shakespeare m'appelle avec ardeur, et je louvoie ces derniers jours pour éviter de bosser l'agreg : j'ai peur. Tinette l'a bien senti, et cherche à me motiver pour que je m'accroche. Je pense qu'elle craint vraiment que je m'écroule si je ne décroche pas les écrits, et encore moins les oraux, si oraux il y a...

Allez, Willy me rappelle à l'ordre...

22 février 2012

Dans mon post, des algues et un poireau

J'ai décidé de prendre soin de moi et de me sentir belle. Enfin, le plus possible. Je vais reprendre tranquillement le régime, me maquiller un peu plus, me mettre des crèmes, des onguents (j'adore ce mot), redessiner mes sourcils, m'habiller plus féminine, me faire enlever un petit "poireau" disgrâcieux sur le nez (dès que j'en aurai le courage). Parce que j'ai rendez-vous chez le coiffeur vendredi. Si vraiment ça ne va pas, je laisserai repousser ma tignasse de lion.

Aujourd'hui, j'avais cours à la Fac sur Sarah Kane. Cet auteur est plus intéressant qu'il n'y parait au premier abord. Mais la prof de la formation blablate beaucoup pour pas grand-chose et parle trop souvent de ses petits bobos (mon rhume, ma sciatique, ma laryngite, ma fatigue...) au lieu d'attaquer le sujet dans le vif.
J'ai fini Botho Strauss et vais relire Corneille. Mais je bloque sur la grammaire, qui m'endort systématiquement, hélas. Tiens, dans un mois tout pile, je saurai si je suis admissible ou pas.

Demain, je vais à une expo le matin, puis à une projection de film en soirée. Chut, je ne dis pas où : ça fera l'objet d'une entrée plus tard.

Vendredi, soirée couscous chez Asa, avec projection des photos de Marrakech. Je ferai mon petit effet avec les cheveux courts, je pense... Samedi, cinéma avec Tinette : j'ai très envie d'aller voir "Albert Nobbs" avec Glenn Close (très très à mon goût, cette dame, je le reconnais).

 J'ai acheté des DVD en promo à la Keufna hier :

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Et j'ai reçu aujourd'hui un film "de filles" : I can't think straight.

Il manque juste Flûtine pour être vraiment comblée par ces vacances en mode ralenti et remise à neuf.

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21 février 2012

Eternelles questions

coiffeur ciseau

Je ne sais quelle mouche m'a piquée mais j'ai fait un mail dimanche à une collègue du lycée, qui assume pleinement son homosexualité sans la revendiquer pour autant. En gros, son look parle pour elle. Je la voyais typiquement dans le Marais, et après quelques discussions, j'ai vu que je ne m'étais aucunement trompée. Nul besoin de gaydar pour son cas.

Donc, elle a entre autres les cheveux décolorés et hyper courts, très stylisés.

Comme elle est sympa, je lui ai écrit pour lui poser une question totalement futile : quelle est l'adresse de son coiffeur ? J'ai enrubanné tout ça, pour être le moins ridicule possible. Du coup, nous avons échangé quelques messages dans la journée, et ses propos m'ont amusée. Evidemment, elle a bien vite compris que, si nous n'avions pas le look en commun, nous partagions d'autres préférences.

Je lui ai parlé de mon envie de me couper les cheveux courts, et de toutes les interrogations que cela entrainait chez moi : ne pas avoir envie d'entrer dans un stéréotype, ne pas alimenter les discours du tout-venant sur le fait qu'une homo a forcément les cheveux courts, ne pas placer la féminité dans la chevelure, etc.

Elle m'a répondu que les jeunes filles branchées du Marais avaient l'air de se poser bien moins de questions que nous. Ce qui est plutôt vrai.

Ceci étant, j'ai une bonne adresse de salon de coiffure -non loin du Marais, of course- et j'hésite. Je ne voudrais pas non plus déplaire à Flûtine. D'un autre côté, si je me sentais mieux dans mon corps, mon visage, ne serait-ce pas bénéfique ? Et je me dis que si je songe enfin à vraiment changer de tête, c'est que j'ai dû enfin prendre un peu conscience de ma perte de poids. Il était temps.

Je me donne jusqu'à jeudi pour réfléchir. Si je ne me donne pas de butoir, je vais tergiverser pendant des semaines. En attendant, Paris m'appelle un peu pour marcher.

18 février 2012

J'ai appris d'où vient "soi disant" aujourd'hui

grammaire

Mes deux dernières semaines ont été éprouvantes, tant moralement que physiquement. Il était grand temps que cela cesse, même pour deux semaines. Hier, je me suis réveillée avec une migraine terrible; j'ai tenu deux heures en cours, et je suis rentrée (en laissant évidemment des consignes aux CPE pour mes classes...). J'ai dormi cinq heures d'affilée, de 11h30 à 16h30, assommée par mes cachets et par la crise. Cela ne m'a aucunement empêchée de dormir le soir, d'ailleurs.

Je n'ai toujours pas fini de lire Botho Strauss, mais ces lectures de littérature comparée sont perturbantes à plus d'un titre : j'ai cauchemardé dans la semaine, en rêvant que je me faisais violer. Au matin, on n'est guère fraiche. Ceci étant, j'ai beaucoup aimé lire la pièce de Shakespeare, sans doute parce qu'elle est très bien traduite (l'édition bilingue du concours permet d'apprécier). Et je me souviendrai de l'avoir lue durant mon week-end à... Marrakech. Heureusement qu'il y a eu cette bouffée d'air, ce soleil, cette amitié pour tenir.

Sinon, côté lycée, je ressens une certaine amertume, une dureté qui s'installe car je vais de déconvenue en agacement, de déception en étonnement. Si nous ne nous serrons plus les coudes dans cet établissement, ce sera la fin d'une période dorée, dont je n'aurais connu que la queue de la comète. Et nous souffrirons terriblement de cet individualisme...

Je regarde donc comme prévu les postes Eclair vacants. Je réfléchis. Je me dis qu'au pire, je reste dans LycéeDésirée (quelle ironie que ce nom, aujourd'hui !), mais que je déménagerai pour enfin devenir propriétaire, et que je prendrai de la distance avec le boulot. On grignote peu à peu les forces vives de l'Education Nationale, et je ne veux pas y laisser ma santé, même si j'adore enseigner.

grammaire-francaise-et-impertinente

Mon premier jour de vacances s'est déroulé à la Fac : grammaire Maupassant le matin, grammaire Rabelais l'après-midi. J'étais contente d'y aller, pour me changer les idées, apprendre, faire autre chose que mes cours au lycée. Mais... la prof du matin, toute gentille, ne faisait que répéter les mêmes phrases trois fois, avec des "euh..." qui ponctuaient ses propos tous les deux mots. Au bout d'une heure trente, nous avions travaillé seulement trois occurences du texte. Je sais que les profs sont les pires élèves, et que mon exigeance s'est accrue du fait que j'enseigne moi-même, pourtant je ne supporte pas cette perte de temps, augmentée par les questions faussement intellectuelles de trois péquins qui ont besoin de reconnaissance.

L'ambiance des cours de cette année est très différente, bien plus individualiste. Tout cela manque de légèreté et de bonne humeur. Comme beaucoup se prennent au sérieux ! S'ils sont admis, ils diront sans doute à leurs collègues qu'ils doivent avoir moins de candidats et moins de travail parce qu'ils sont agrégés...

Je ne pensais pas ainsi jusque là, mais en repensant au sale coup de mes collègues de lettres, et en voyant ces gens imbus d'eux-mêmes ou vexés de ne pas avoir eu ce fameux concours, j'ai bien envie de leur mettre une deuxième admissibilité dans la tronche. Dommage qu'ils ne m'aient pas piégée avant les écrits : j'aurais eu une raison supplémentaire de me battre, peut-être. Et si tel est le cas -être admissible voire admise-, je prendrai un malin plaisir à leur demander plus de candidats, et autant que mes collègues certifiés. On me taxe de mesquinerie : je ne le deviendrai pas, mais je peux m'en donner l'air.

Je vais travailler durant les vacances, lire tranquillement, aussi, enfin. Le Précis de grammaire pour les concours m'attend, entre autres.

Là, c'est un bon repas à préparer qui me tend les bras. Et je dinerai en regardant encore des épisodes de la dernière saison de Six feet under, même si cette série me bouleverse...

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13 février 2012

Savoir et être

Comme je ne fais que des promesses, j'ai décidé de passer à l'action : vous trouverez ici un album de photos de Marrakech. Il s'achève sur mon bel achat de cartable cousu main, que je suis fière d'arborer en salle des profs.

Sinon, pour ce qui est de ma semaine bien pourrie, sachez que j'ai été piégée par des collègues de lettres pendant une réunion au cours de laquelle je demandais naïvement pourquoi la répartition n'était jamais la même selon les DST. Ou encore, pourquoi nous n'avions pas tous le même nombre de candidats à l'oral du Bac blanc. Réponse hallucinante : dorénavant, les agrégés en auront moins. Cela n'était jamais arrivé dans mon LycéeDésiré. Les temps changent, l'ambiance aussi.

J'ai aussi compris qu'avec Asa, je pouvais parler de tout sauf du boulot, de pédagogie, de notation.

Vendredi, j'ai pris une claque par des élèves désabusés de tout, alors que je leur parlais de choses qui me tenaient à coeur, qui me faisaient vibrer. J'éprouvais une sorte d'exaltation à leur transmettre tout cela, et certains ont pris un malin plaisir à me casser le moral, et d'autres m'ont lancé leur bêtise et leur absence de conscience en pleine figure... Le document étudié était celui-ci :

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 La fatigue aidant, les difficultés professionnelles de Flûtine et les miennes cumulées, la tension nerveuse, le fait de prendre sur moi depuis des jours (des semaines ?), la pression de l'agreg : tout cela cumulé, j'ai craqué ce week-end. J'ai renoncé au cours de la Fac samedi matin, et j'ai pleuré tout ce que j'ai pu. Il y avait longtemps que je n'étais pas passée par un épisode dépressif.

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Heureusement, j'ai vu en concert Michèle Bernard samedi soir à Ivry. Sa dose d'humanité et d'amour (osons le mot) m'ont fait du bien. Mon grand tour de presque 8km hier en marchant avec Flûtine aussi. Et la soirée avec MissR vendredi était très sympa.

Du coup, malgré la masse de travail colossale, je ne suis pas parvenue à corriger mes deux paquets de première. Un seul d'entre eux m'a pris trop de temps. Il faut dire qu'avec des fautes et des confusions à chaque phrase, j'ai de quoi faire...

Florilège :

* la fin du roman c'est ce qu'on attendait depuit le début
* les champ d'extermination nazi
* cela se réivèrera (= arrivera à nouveau...)
* horreusement que la fin c'est terminer ainsi
* ils l'empêtait (= ils l'embêtaient)
* les attrocitées commisent
* les origines de ce roman sont originaires de l'Amérique
* ils réflichisé
* il veut être kwaterback
* tous dégénair
* se faire discipliner
* malgré tout on fini cette ouvrage par une fin ce qui est rassurant pour le lecteur

Lecteur, j'achève cette séance déprime, ce qui est rassurant pour toi, car tout a une fin.

12 février 2012

Because

Une vilaine semaine longue comme un tunnel, avec des déceptions, des trahisons, des pièges, des désillusions, beaucoup de fatigue et des larmes de rage et d'impuissance.

I'll be back soon, dès que j'en aurai l'énergie, promis.

8 février 2012

En attendant...

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7 février 2012

Télégramme

Rentrée tard hier soir -STOP

Levée tôt ce matin -STOP

Très bon week-end -STOP

Photos à venir -STOP

Récit aussi -STOP

Retour réalité difficile -STOP

Trop de travail -STOP

3 février 2012

Drôles de dames

La semaine s'est enfin achevée, alors que je ne pensais pas y parvenir. Chaque journée étant une victoire. Vous voyez, quoi. Donc ce soir, libération. Et à l'idée de partir demain, l'esprit s'allège quelque peu. Mon joli jean neuf tourne dans le sèche-linge, ma valise couleur Dragibus est prête, je n'ai plus qu'à me détendre.

Dans vingt-quatre heures, nous atterrirons, je pense. En gros. Bagages déposés au ryad, et première sortie dans la ville pour diner. C'est la ville natale d'Asa, alors nous aurons un guide quasi local.

Je n'ai même pas projeté ce voyage dans mes pensées, pas encore imaginé à quoi ressemble Marrakech, mais je souris de ce voyage à quatre lettreuses. C'est une première pour moi, ce type de week-end.

Besoin fou, plus que je crois, sans doute, de ce changement, de ce bol de nouveauté, de découverte, de rires, d'amitié. Le quotidien ressemble trop à un tunnel depuis plusieurs semaines. De temps à autre, une petite lueur jolie, comme un courrier qui surprend dans la boîte aux lettres (fort réussi, Cédric ! mais aussi F. mon ancienne prof de philo devenue amie qui m'imprime les mails qu'elle m'avait écrits pour l'agreg), un commentaire sur le blog de certains lecteurs fidèles, des ragots drôles avec miss R. en salle des profs...

La fatigue est toujours là, mais elle va s'atténuer grâce à tous ces petits soleils. Et au retour, lundi soir, Flûtine m'attendra...

marrakech

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