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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
24 octobre 2011

18 + 18

Je pensais l'an dernier en avoir fini avec le spectre de mon anniversaire, avec cette date irrémédiablement accolée à celle de la mort de mon père. Je me disais que je me réjouissais enfin, que je sortais plus légère de toutes ces années de deuil.

Et puis voilà qu'octobre s'est avancé, cette année, tapi dans l'ombre d'une angoisse. J'ai mis un peu de temps à  formuler ce qui m'alourdissait : j'entame maintenant une "autre tranche" de ma vie, puisque cela fera dix-huit ans que mon père est mort, alors que je venais d'avoir dix-huit ans. Autant d'années sans lui, qu'avec lui. Enfin, pire encore : si l'on compte la petite enfance, mon absence de souvenirs avant l'âge de sept-huit ans, et le moment où l'on commence à vraiment échanger intellectuellement avec les adultes, cela se réduit à une peau de chagrin...

Il n'empêche que, dans les chiffres, voilà qui tombe presque rond : j'ai deux fois mon âge, et je bascule définitivement vers des années au-delà de la période que j'ai vécue avec lui.

Je ne peux pas conjurer le sort, aller contre cet état de fait. Alors, je le formule, du mieux que je peux, quand ces angoisses me mènent la vie dure. Je tâche de profiter de ce que la vie m'offre, même si j'ai toujours du mal à me projeter dans l'avenir, tant la mort me paraît "facile", proche, inévitable et sans logique.

DSC_1755

Je m'extasie sur les petites choses; je contemple, je savoure.

Hier, j'ai emmené Flûtine à Giverny, et c'était beau. Il y avait une exposition de la collection Clark, et puis la maison, si chaleureuse, de Monet. Et, malgré le monde, le jardin et les nymphéas qui apaisent...

DSC_1765

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A la fin de la journée, grosse céphalée qui m'a anéantie temporairement. Impossible de reprendre la voiture. Le retour a été silencieux, mais aussi pittoresque. Enorme cocktail Molotov de cachets le soir, tard. Aujourd'hui, je vais mieux. Qui a parlé de somatisme ?

 DSC_1798

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Commentaires
V
@ Mica : tu lacanises ? ;-)<br /> <br /> @ Hermione: merci, et à bientôt par mail ?<br /> <br /> @ Emy : mes pensées sont belles, nan mais oh ! :-p<br /> <br /> @ Ed : ouf, c'est passé et la journée a été "comme les autres", au maximum. C'est ce que je souhaitais.
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E
Une pensée pour toi (tu en as déjà bcp sur ton balcon !) car les anniversaires sont parfois très durs. Mais les repères aident aussi à avancer, à se dire qu'on est vraiment adulte, qu'ils seraient fiers de nous.
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E
continue à contempler, à savourer, à t'accorder des moments de bonheur. Je te souhaite une magnifique année sans céphalée et mauvaises pensées.
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H
J'ai vécu un peu ce genre de sentiment, il y a 11 ans de cela, sauf que mon père à moi n'est pas mort, mais un jour, il a décidé qu'il pouvait vivre sans voir ses filles, sans prendre de leurs nouvelles, sans savoir comment elles grandissaient et devenaient des adolescentes, puis des femmes. Aujourd'hui, j'ai 27 ans, et fin décembre, j'aurai vécu 19 ans de ma vie sans contacts avec mon père. J'ai compté les années aussi à un moment, et je suis arrivée un jour dans la même situation que toi, à savoir que j'avais vécu autant d'années plus ou moins à ses côtés que sans lui, puis une année de plus, puis deux...<br /> <br /> Si la douleur n'est évidemment pas la même, je t'envoie toutes mes pensées cependant.
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M
ça sonne comme traumatisme s"aumatisme".
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