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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
31 janvier 2011

Désouiller : tomber comme une crêpe / dérouiller du fût

Je suis sous les toits de Flûtine pour deux heures encore environ. Ensuite, je reviendrai vers la folie parisienne, les montagnes de travail cumulé (agreg oblige), la course au lycée, les paquets de copies sans fin...

Mais ce week-end, j'ai été initiée au ski de fond par ma dulcinée. J'ai fait de l'alternatif et non du skating pour démarrer en douceur. J'ai tellement démarré en douceur que dès les premières minutes, coincée dans les rails, j'ai pris de la vitesse et je suis tombée sur le fût dans une pente. Royalement. Heureusement, mon coccyx n'est pas fêlé mais les deux chutes du jour suivant n'ont rien amélioré : quand je m'assois, on entend un "ouille" sourd.

Sinon, je ne m'en suis pas mal sortie. Et puis le temps était magnifique.

Je prolongerai cette entrée plus tard : nous allons déjeuner et je partirai...

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28 janvier 2011

Cripougner : se réveiller puis de rendormir jusqu'à pas d'heure.

J'ai dormi par à coups, certes, mais dormi beaucoup : levée à 11h pour ensuite filer chez le dentiste de Flûtine.  Je manque de fluor, mais je le vis bien. Et je me sens jolie, même si j'ai mal à la tête. Ne cherchez pas le rapport avec la choucroute, il n'y en a pas.

chuao_cacao

Hier soir, petite balade dans la ville : on s'extasie sur des gâteaux fabuleux, des chocolats affolants (moi qui n'aimais pas ça, j'en deviendrais amatrice...), des petites babioles, des chaussures super et on achète peu : deux guimauves (citron et framboise) et une plaquette rare de la plus pure fève de cacao connue au monde (le chuao). Wouèh, je crâne.
Et pis une envie de pain d'épices bio.C'est tout.

Là, nous travaillons un peu (enfin, moi, pas trop puisque je suis ici); nous déjeunerons frugalement; nous ferons du shopping de fin de soldes après et nous envisageons éventuellement un petit restau ce soir.

Demain, direction une station de ski modeste. J'ignore s'il y aura de la neige, mais je m'en fiche : changement d'air, de lieu; balades en vue. Et hôtel charmant.

Sinon, même après décompression, je ne panique pas pour les écrits de l'agreg, même si je vois mes petites omissions sur Montaigne. Quant à la didactique, je crains d'avoir cartonné... Oui oui, je le crains : car si je pense avoir cartonné, et que je ne passe pas le cap des écrits, ça sera dur. Et si je les ai, je ferai des pronostics fumeux avant les oraux. Dans un cas comme dans l'autre, ce n'est pas bon. Je ne dois donc pas m'emballer et surtout ne pas trop étaler mon optimisme en salle des profs : tout le monde n'en sera pas ravi...

Bon, l'omelette aux poivrons de ma dulcinée m'appelle. Je vous laisse pour l'instant, fidèles lecteurs.

26 janvier 2011

Déballociter : coincer des citations dans une copie, en hésitant.

Montaigne

Fini le suspense pour l'écrit, c'en est fini de cette part du concours.

Ce matin, il pleuvait, il faisait nuit, j'étais seule devant les bâtiments de la maison des examens, cherchant à joindre Flûtine ou Tinette. Sous ma capuche, je me sentais fébrile : c'était cette épreuve-là qui me filait les choquottes.
Je monte les cinq étages. On nous ouvre enfin la salle au bout de quelques minutes. Précision : hier, il y avait un souci informatique, alors nos tables n'étaient pas décorées d'un autocollant à notre nom. Mais aujourd'hui, oui. Je cherche donc où je vais composer. Je sens qu'il y a un hic : je ne suis pas neuneu pour ce genre de devinette, et là, je sèche. Impossible de me trouver.
J'interroge un surveillant en chef, qui me cherche à son tour. "Ah ben oui c'est normal, vous avez été marquée absente, donc vous n'avez pas de table !" Petite panique : pourquoi ai-je été notée absente alors qu'hier j'étais bel et bien là ? Je demanderai par deux fois si cela n'a aucune incidence sur ma copie de didactique ni sur mon relevé de présence. On m'assure que non...
Je suis installée à une table, enfin. Je croise les doigts mentalement pour que Rimbaud ne tombe pas.
C., une agrégative que je connais depuis longtemps, me parle confusément du sujet d'hier. Mais je ne veux rien savoir ! Je veux rester sur ma petite satisfaction de la veille, pas que l'on m'embrouille l'esprit.
Je retourne à ma table. J'aurais dû la prendre en photo, je n'y ai pas pensé : elle était envahie par les copies, brouillons, stylos, lunettes, thermos, encas, mouchoirs... L'heure tourne. On attend le départ top chrono annoncé au micro. Sujets déballés. Sujets distribués retournés. Tension palpable.
On retourne les feuilles. Petit sourire en coin de ma part, encore : c'est Montaigne, le chouchou de Tinette. Voici le sujet, pour les curieux :
"Dans l'ordre de l'analyse et de la saisie par le langage, l'essai est la formule qui se rapproche le plus de l'inconsistance des chimères, des divagations de la psyché. A peine Montaigne a-t-il atteint un équilibre ou esquissé une forme, qu'il les altère pour en chercher d'autres, et ainsi de suite. C'est la toile de Pénélope: il défait ce qu'il a tissé et, dans les trous du filet, dans le bougé de l'étoffe, laisse transparaître les inquiétudes de l'ouvrier, les surprises d'un esprit aux aguets."

Dans quelle mesure ces remarques formulées par Michel Jeanneret en 1991 éclairent-elles votre lecture du livre I des Essais ?

J'ai mal commencé, puis je me suis organisée sur les conseils de Tinette. J'ai redressé la barre. J'ai rédigé, pour finir dans le doute et la fatigue complète au bout de de 5h30 (au lieu de sept). J'ai rendu mes dix pages.

C'est fait. La première étape est terminée.
J'ai craqué en rentrant, en pleurant un peu. Nouée pendant deux jours, et là, on relâche. Je ne sais pas ce que vaut ma copie. Ce n'est pas la dissertation du siècle, mais je l'ai rendue achevée.

J'ai eu envie de partir dès ce soir pour rejoindre Flûtine mais la raison l'a emporté : il vaut mieux que je me repose ce soir au lieu de prendre la route. Ce soir, repos, bon repas et au lit !

25 janvier 2011

Grigrissizer : emporter avec soi des gris-gris et avoir la baraka.

Rapidement avant de relire encore mes citations :

zola9

1) je suis vivante, constatez-le.
2) j'ai souri en retournant le sujet : pour la première fois de toute son histoire, la didactique portait sur "un mouvement littéraire et culturel" de niveau seconde. Là, on prend peur : et si je ne le reconnaissais pas ? Sauf que c'est tombé sur... l'une de mes "spécialités", le Réalisme. J'entrerai dans les détails plus tard, mais je ne suis pas mécontente.
3) j'ai écrit 16 pages en 6 heures. Ensuite, j'ai recopié la trame de ma dissertation pour m'en souvenir, car ce type de réflexion s'évapore assez vite, je crois.
4) pour demain, je prends les mêmes porte-bonheur : le thermos offert par Flûtine à Noyel, la trousse d'Asa, mes pendentifs (le Saint Christophe de mon père, accolé à mon médaillon de baptême, un ange), et je change juste les vêtements.
5) priez avec moi et lancez des incantations : "Tout sauf Rimbaud ! Tout sauf Rimbaud ! Tout sauf Rimbaud !" Vous l'avez compris, si Arthur tombe, je tombe avec lui (et je ne serai pas la seule, mais cela ne comble pas mon inquiétude).
6) je m'offre des makis ce soir pour me récompenser. Car réfléchir, ça creuse : j'ai déjà très faim.
7) j'ai une équipe de pom pom girls autour de moi, et je dois reconnaître que cela flatte pas mal et fait du bien.

Allez, j'y retourne ! Je sens que je ne ferai pas de vieux os ce soir, moi...

24 janvier 2011

Faire son moulin : expr. pop. Changer d'avis, de sentiment sur qqu'un ou qqe chose.

moulin

Ce matin, j'avais du mal à me fixer sur des tâches précises : je me disais "ohmygodohmygod j'aitropdechozafaire !" En gros, je voulais faire le programme d'agreg dans la journée.
Ridicule, of course. Finalement, après un sms d'une agrégative qui semblait sombrer dans le même désir que moi, j'ai changé ma vision des choses. Les dés sont jetés, en fait. Je ne peux plus faire grand-chose en dehors de ce que j'ai fait jusque-là. Quelques révisions, quelques lectures, mais cela ne peut aller plus loin. Il ne reste qu'à attendre que le mystère des sujets s'évaporât (waouh, lire Montaigne et Racine élève le niveau de ce blog !). Et dès demain 9h, il y aura un mystère didactique de moins.

Je croise les doigts pour que le corpus me convienne : on a des facilités voire des "spécialités", et là, face aux textes, on peut avoir un avantage. Ou pas.
J'aimerais éviter le "ou pas".

J'ai quand même le coeur qui palpite, et je retombe dans certains "tocs" que j'avais presque oubliés : faire son sac plusieurs fois, préparer à l'avance tous ses vêtements pour le lendemain matin, organiser son pique-nique en achetant les ingrédients quatre jours à l'avance, acheter les tickets de train et métro aussi, mettre bien en vue les gris-gris...
Mon souci est surtout de me rappeler que je ne joue pas grand-chose sur ce concours, hormis un plaisir, une satisfaction, et un meilleur salaire, ne soyons pas hypocrites. Mais ce que je veux dire, c'est que j'ai un emploi, un statut, un lycée qui me plaît, donc aucune nécessité réelle d'avoir ce concours.

Je dois absolument me rappeler que je passe l'agrégation pour moi. Et non pour que Flûtine, mes amis, ma mère soient fiers de moi. Et là, j'ai du mal. Je reçois forcément des encouragements du type : "Vas-y ! Tu vas réussir ! Tu vas l'avoir !"
Ben justement, et si je ne l'avais pas ? Comment tous ces gens réagiraient-ils ? Je me dois d'occulter tout cela... avant demain matin.

Je partirai fort tôt, au cas où il y aurait un souci dans les transports, mais aussi parce que je ne supporte pas d'arriver ric rac à l'heure. Apparemment, maintenant, on demande aux candidats de coller des étiquettes sur leurs copies et non de remplir les entêtes, mais aussi de se lever comme un seul homme à la fin des épreuves pour être certain que l'on arrête d'écrire... Remarquez, pas une fois dans toute ma vie d'étudiante, je n'ai regardé l'heure en me disant "ohmygodohmygod, je ne finirai pas à temps !" Espérons que ce soit le cas aussi pour l'agreg.

Alors ce soir, je vais peut-être me faire du pain perdu pour cesser de réviser et cuisiner mon pain rassi; je passerai en revue mes tocs; et pour le reste, je ne sais... (en dehors de parler avec Flûtine au lit, évidemment)

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23 janvier 2011

Boustille : n.f. Réaction due à une angoisse soudaine. Agacement.

Résumons-nous : je n'ai pas super bien bossé aujourd'hui. Soit. J'oscille entre deux tendances : 1) je ne sais rien, je ne suis pas au niveau, je n'ai pas pu travailler les textes comme je voulais cette année. 2) j'ai un fort esprit de synthèse, certains candidats vont rendre des daubes, j'ai mes chances.
Alors je me pressurise sans cesse, quoi. Un vrai grain de raisin.
Ce matin, je me suis "aérée" en allant à la Keufna en scooter pour trouver un cordon qui m'aurait permis de lire mon écran d'ordi sur la télé. Sauf que j'ai pris une entrée mâle et une femelle, et qu'il aurait fallu deux mâles. Non mais dans quelle société vit-on ? Que de dépravés ! J'ai donc fait l'aller-retour pour rien. Je résoudrai le problème Sony à mon retour, sauf si la marque me contacte suite au mail que je leur ai fait hier.

_lastique_cheveux

Ceci étant, j'ai des collègues qui me prennent le chouchou par mail depuis ce matin, en ignorant apparemment que ce n'est pas le moment. Je les ai reçues, poliment mais fermement.
Sinon, Dolly est passée pour prendre un jeu de clefs : elle va gentiment s'occuper des chats en mon absence. Heureusement que mes coupines sont là pour contrebalancer les autres.

Bon, allez, je me motive pour retourner jouer au rat de bibliothèque. Tenez, l'une de mes citations favorites : "Plus l'offenseur m'est cher, plus je ressens l'injure." Elle est de Racine. Et je ne l'ai pas recopiée !

22 janvier 2011

Furax, juste ça

Vous savez mon bel ordi quasi neuf, le Vaio ? Et bien il a décidé ce matin, au retour des courses, d'avoir un écran tout hachuré. En bref, il est inutilisable. Evidemment, j'avais tous mes documents d'agreg dessus.
Je suis très agacée, d'un coup.

21 janvier 2011

Récofier : se râcler la gorge d'avoir beaucoup parlé ou ri.

Ce soir, incartade pour se changer les idées : Asa m'a emmenée boire une bière blanche dans un pub, puis nous avons diné sur place. C'était rudement bien de faire autre chose que de réviser, là.
Ce week-end, je vais poursuivre mes révisions, of course; je ferai une petite pause en allant à la Poste et au Monop, et basta. Je préparerai à l'avance ma valise pour jeudi, mais aussi et surtout mes affaires pour les deux jours d'épreuves.
Ne m'en veuillez pas, ce soir, je vais me coucher assez vite... Je reviendrai demain, promis juré. Là, Flûtine me manque un peu beaucoup trop et assez étrangement par rapport à d'habitude; la bière me tourne vaguement la tête; la fatigue me gagne...

A demain, fidèles lecteurs, écrivit-elle avant que les publicités envahissantes de l'hébergeur ne viennent se glisser entre elle et eux...

19 janvier 2011

Pitouffler : profiter de la moindre occasion pour éviter de travailler.

Quelques jeux débiles du net, histoire de se vider la tête après trois chapitres de Montaigne, sont bienvenus, quoiqu'on en dise. Il en sera de même pour un week-end de neige, la semaine prochaine, avec Flûtine. Après le diner, je retournerai à mes lectures. Mais aujourd'hui, j'ai encore évité le cours pénible à la fac, pour nettoyer la voiture (en prévision du voyage, et celle-ci n'avait pas vu l'ombre d'un jet d'eau depuis... juin environ) mais aussi et surtout bosser.
Mes cours se déroulent dans un rythme effréné -du moins, c'est l'impression que j'en ai. Je dois tout mettre en place pour mon "retour", début février.

Je découvre des horreurs pendant mes cours d'ECJS, avec ma classe faible, et des élèves qui habitent pour la plupart en cité. Nous sommes au-delà de la caricature journalistique, je vous assure... Il faudra que je raconte tout ça, une fois, avec les bagarres de filles. J'ai trop tendance à occulter où j'enseigne, parfois.

Sinon, le nez dans le guidon, je cherche à accrocher les pédales; pourtant, idée récurrente que je pédale dans le vide. Sans doute est-ce logique avant les épreuves.

coiffeur_playmobil

Ah et puis même si c'est dérisoire, j'ai des petites secondes qui, en se cachant un peu au fond du couloir, m'ont dit hier :

1) "_ Vous êtes allée au coiffeur, m'dame ?
_ CHEZ le coiffeur..
_ Ouais, chez le coiffeur.( Sourire des deux côtés de l'assistance)"

2) "Vous êtes belle, m'dame !"

Alors ça, pour être honnête, ça vous sauve une journée, même si vous n'y croyez qu'à moitié : cette moitié suffit à m'dame.

18 janvier 2011

Faire craquer le pécan : expr. idio., se réveiller en pleine nuit, en pensant qu'il faut se lever. Ne pas se rendormir après.

PECAN_ben___jerry

Dans une semaine tout pile, je serai devant un grand bâtiment, à attendre que l'on veuille bien nous ouvrir pour que nous nous installions. Je me serai levée très tôt pour ne pas prendre le risque d'être en retard. J'ai souvenir d'escaliers sans fin, et d'étages immenses avec chacun une salle d'examen.
Dans une semaine tout pile -et tout face-, je m'angoisserai à propos du sujet qui va tomber. C'est drôle comme l'on parle de sujet qui "tombe" tout comme de "tomber amoureux". Je suis sûre qu'il y a une réflexion à faire sur ce point linguistique -mais ce n'est pas moi qui la ferai.

Je prends de l'euphytose (qui ne sert à rien à part me rassurer). Et puis je mange varié. J'ai fait des courses hier en fonction aussi de mes petits paniers repas pour l'agreg.

A part ça, je suis complètement charrette pour le lycée, une vraie catastrophe : je ne corrige plus de copies, je fais mes cours à la vas-y-comme-j'te-pousse, je bosse tout au dernier carat...

Heureusement, je me dis que juste après les épreuves, je partirai quatre jours chez Flûtine. J'ai réussi à avoir deux jours de repos ("en vertu du décret blablabla..." et surtout en précisant que le reste de l'année, je fais mon maximum -sous-entendu, certains ne se gênent pas...). Jolie récompense.

Ce soir, en rentrant, préparation de dernière minute pour les premières, puis lecture de Montaigne, et rererererelecture de mes citations. Et j'écoute en boucle les poèmes de Rimbaud mis en musique par Léo Ferré dès que je le peux.

Et comment ça, je suis speed ?

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