Back from fac
Cette semaine aura été aussi fatigante que les précédentes, mais sur un rythme un peu particulier. Les deux journées de blocus du lycée ont créé des tensions, autant dans l'enceinte du lycée qu'à l'extérieur. La violence prend de multiples formes, et je suis lasse de devoir me justifier auprès de collègues "engagés" fort manichéens ou de constater la brutalité de certains adolescents.
Par ailleurs, mes cours de fac sont assez inégaux, et je vais devoir faire des choix. Aujourd'hui, c'était littérature comparée (un programme assez hallucinant) et le premier cours sur Robbe-Grillet. J'en attendais beaucoup et j'ai été déçue : je n'ai rien appris en trois heures. Il s'agissait d'une présentation globale du Nouveau Roman, chargée de citations fort longues, lues bout à bout. De fait, j'ai accompli un exploit dont je ne me croyais plus capable : dormir assise. J'entends la voix du prof, j'ai conscience que je dors et je m'empêche donc de bouger ou de sombrer physiquement. Là, c'était épatant : je tenais mon stylo plume en main, comme si j'étais prête à écrire !
Cette phase de micro sommeil m'a permis de tenir jusqu'au bout. D'autant que j'ai beaucoup de mal à me lever le matin, même si je
m'effondre le soir vers 22h au grand maximum.
Sinon, je suis parvenue à me tenir à mon projet "je m'occupe de moi malgré tout" cette semaine : séance chez le coiffeur, esthéticienne, achat de collants tout doux tout chauds. Cela paraît dérisoire, mais j'ai besoin de petites soupapes de cet ordre, sinon je vais vraiment imploser.
Il y a eu aussi une fête du lycée hier soir, pour laquelle je m'étais mise en jupe -événement notable. Je ne suis pas rentrée tard, à cause d'une boule au plexus : Flûtine aurait dû être avec moi, et ce vide me pesait trop.
Je me sens en outre quelque peu tendue pour des raisons que je n'évoquerais pas ici, et qui m'obligent à avancer. Je prends aussi conscience que j'ai changé, et cela est toujours fort troublant.
Dans un peu plus d'une semaine, non seulement je serai en vacances (elles sont plus que salutaires, celles-ci), mais je serai aussi plus veille d'un an, armée d'un âge symbolique. Je m'étais donnée comme ambition l'an dernier d'être mieux dans ma peau et d'avoir minci pour ce prochain anniversaire. Je pense avoir réussi mon pari.
Sinon, il fait froid et je suis seule ce soir. La fatigue tombe progressivement. Je vais sans doute me faire un bon plat de pâtes pour me récompenser de ma semaine, même si l'idée du plateau-télé n'annihile du fait même de la qualité des programmes du samedi...