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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
11 septembre 2010

Une petite semaine, vraiment

A la demande générale, j'entame le récit de ma semaine de rentrée haletante...

Lundi

vin_blanc

Préparation de cours, envois à la poste, plein de courses chez Karouf (avec foire aux vins, je me suis fait plaisir en blancs moelleux et vendanges tardives !), présentation au nouveau club de tir à l'arc. L'accueil est plutôt sympathique; on ne me met pas la pression. On me propose de venir m'entraîner dès mercredi soir, pour voir l'ambiance.

Mardi

DSCF4068

Normalement, première journée de cours mais je suis en grève. Je vais quand même au lycée pour 9h, afin d'anticiper mes cours du lendemain : casier à remplir, beaucoup de photocopies à faire, et rdv avec l'adjoint (plus d'une heure) pour améliorer quelque peu mon emploi du temps.
Je déjeune rapidement, et file en scooter à une station de métro pratique pour se rendre à la manif. C'est la tête à l'envers, sans doute, que je laisse mes clefs sur la serrure du top case. Au retour, je me rends compte de ma bévue, mais les clefs ont disparu. Entre temps, j'avais pris un pot avec Asa après le défilé. Je rentre en bus, longuement.
Leçon de la journée : comme m'a dit hier une collègue de philo, la veille d'une rentrée, il ne faut rien faire, ne pas sortir de chez soi.
Et malgré le tracas lié au scooter, je travaille en soirée pour le lycée. Pas le choix.

Mercredi

police_dessin

Cinq heures de cours non stop le matin, et ce sera tout le temps comme ça. Je découvre les élèves de seconde toute la matinée. Pas de sursaut rebelle pour l'instant, ni de souci particulier. La fournée de cette année me semble pas mal. Mais il faut se méfier de l'eau qui dort... Sinon, passées les trente premières secondes de cours, je me sens particulièrement à l'aise, et beaucoup moins "raide" que les années précédentes. Au bout des cinq heures, je suis plutôt satisfaite de moi.
A 13h, j'écoute mon répondeur de portable. Ma mère est allée vérifier si mon scooter était toujours là et n'a rien vu. Je file en voiture, sans repasser par la case maison, pour constater le vol.
En rage contre moi-même, je vais au commissariat. Naïve, je pense que cela ne va pas me prendre trop de temps. Las ! Attente de 2h30, qui me permet de trouver un scénario passable du vol, sans l'épisode des clefs. Et de corriger mes test de connaissances littéraires de seconde...
Je joue, je l'avoue, de mon charme, pour amadouer le policier qui me reçoit enfin -et qui se laisse faire. Entre fonctionnaires, on se comprend, semble-t-il me dire. Je ne suis pas très fière de moi, mais je me sens au bord de la migraine à ce moment-là, et totalement déconfite par ma bévue. Alors je n'ai plus rien à perdre... D'autant que "l'accueil" des policiers était particulièrement agressif avec nous tous, et que j'avais du mal à retenir ma colère (une vieille dame qui était là depuis 2h, avec une béquille et une attelle, a été la cible de ces messieurs à chaque fois qu'elle demandait si elle allait passer).
En ressortant, je passe à l'agence de mon assureur. Là, une femme d'une quarantaine d'années, mâchonnant son chewing-gum, me tend une feuille à remplir. Soit. Mais je comprends bien vite qu'elle n'a pas du tout envie de bosser : je remplis même les numéros de série seule, et me dépatouille pour cette première déclaration. Je constate que la déclaration de vol est bourrée de fautes d'orthographe. Je découvre qu'il faudra fournir les deux jeux de clefs à l'assurance dans un mois, si le scooter n'est pas retrouvé... Gloups. J'enrage deux fois plus.

Je rentre, éreintée, sans avoir avalé quelque chose depuis 6h30, mais je me force à aller à l'entraînement de tir. Je me dis que si dès le premier je renonce, c'est trop facile. J'ai réussi à tirer seulement 50 flèches, parce que j'étais raide musculairement et encore trop tendue par l'affaire du scooter. Par ailleurs, je n'avais pas tiré depuis bien longtemps. Début donc en douceur, mais avec des sensations agréables, malgré tout.

Jeudi

poule

Quatre de cours et deux heures de trou, je découvre les élèves de première SMS. Une classe complète de filles. Un vrai poulailler au début. Je les recadre et fais mon Cerbère. Elles ont l'air intéressé et je leur fais le grand jeu sur le Bac, et tout et tout. Une fois canalisée, c'est une classe qui m'a l'air très chouette.

Vendredi

DSC_0109

Longue journée au lycée, agrémentée de trois heures de trou -encore, et comblés, évidemment. Je me sens particulièrement à l'aise, comme au bout de trois mois de cours. Sauf que je ne connais pas encore les élèves. Je suis contente car les poulettes de SMS ont fait le travail demandé et j'avance bien plus vite ainsi. C'est le jour de l'Aïd, on a de nombreux absents, ce qui donne une journée particulière. Les deux dernières heures -qui disparaitront dans deux semaines, ouf !-, j'ai du mérite à les tenir car il fait chaud dans la salle, j'ai environ quinze absents, et je parle d'argumentation... Je rentre un peu cassée par la semaine, mais plutôt satisfaite.

Samedi

montaigne_portrait

La veille au soir, je me suis effondrée sur le lit, épuisée. J'avale lentement la pilule pour le vol du scooter. D'autant qu'il fait un temps superbe ce matin, et que j'aimerais beaucoup me rendre à la fac en deux roues. Bref.
Je retrouve des lieux connus, et une ou deux têtes familières au premier cours, qui n'est qu'une simple présentation, avec des conseils bibliographiques. Ce qui me rassure, c'est que la prof est humaine d'entrée de jeu. Par ailleurs, j'entends des remarques ineptes et je me dis que j'aurai peut-être une chance de dépasser l'écrit, finalement. Je ne veux pas paraître élitiste, mais quand des collègues semblent découvrir que l'on rédige une introduction avant de se lancer dans le développement, ben moi, ça me fait drôle...
Intellectuellement, je sens que ça va me plaire, et me faire le plus grand bien, même si le planning est assez dingue pour moi cette année. Je l'ai choisi, et je ferai mon maximum.
Je rentre en passant par la Keufna pour deux trois choses, et retour maison, enfin. Ménage complet l'après-midi, car l'appartement ressemblait à un champ de bataille : je n'avais pas eu le temps de ranger durant la semaine...

Et me voilà ce soir, en train de tapoter ma semaine pendant plus d'une heure, au lieu de lire Racine...

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Commentaires
V
Mais oui, que fait la police ? Où est mon scooter ?<br /> Et aussi des trous le mardi, Papistache. Mais tout cela va s'arranger dans deux semaines.
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P
Gloup ! Deux heures de trou ? On ne plaisante pas dans votre bahut. Et qu'est-ce qui vous a valu cette mise à l'écrou ? Au pain sec et à l'eau ? Les lacets déposés au greffe et tout ? Et comme ça tous les jeudis et trois heures le vendredi ? Vous voulez que je cherche un avocat ?
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V
Ah quand même, quelqu'un apprécie ! ;-)
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E
peut être que tu pianotes une heure mais tu contentes ton lectorat!!<br /> cool pour l'agreg et les classes assez sympas!
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