La femme de...
L'an dernier, je suis partie deux semaines New-York (cf. les multiples entrées quasi quotidiennes que j'ai faites de là-bas, en avril). Pour me mettre dans l'ambiance, j'avais décidé, comme je le fais souvent, d'acheter des romans d'auteurs américains, se déroulant dans NYC.
L'incontournable Paul Auster en faisait partie, ainsi que sa femme, Siri Hustvedt (j'ai un mal fou à retenir son nom). J'ai tardé à lire celle-ci. J'ai voulu commencer Tout ce que j'aimais il y a peu. L'intrigue avait l'air originale quoique sans aspect extraordinaire (la vie de deux couples d'intellectuels et d'artistes, voisins, dans NYC, au fil des années). Au bout de 80 pages environ, j'ai constaté que je m'ennuyais. Je ne me suis pas acharnée : je ne veux plus m'obliger à lire un livre par principe. Je ne trouvais aucun relief à cette histoire, même si le style de Hustvedt se laisse lire plaisamment -je crois.
En revanche, l'écriture d'Auster a quelque chose d'assez hypnotique, je trouve. Je suis toujours étonnée de constater qu'il traite certains sujets sans limites (l'inceste entre un frère et une soeur, par exemple), sans morale quasiment, et pourtant...Ses romans ouvrent tiroir sur tiroir, et c'est vertigineux.
Invisible (au titre déroutant lui aussi) m'a encore fait cet effet. J'ai clos l'ouvrage en restant sur une multitude de questions, sur des doutes, et en me disant qu'il me faudrait une relecture à rebours, maintenant.
Les traducteurs de ce type d'écrivain doivent à la fois s'arracher les cheveux, et prendre un plaisir fou à jongler avec un tel niveau de langue et de profondeur.
Si vous aimez être dérangé, bousculé par un auteur, et que vous ne vous êtes pas encore frotté à Paul Auster, je vous le conseille vivement. Et si vous connaissez déjà, je serais curieuse d'avoir votre avis sur la question !