Pesons et balances
Reconnaissons-le tout de go : j'ai quand même du mal à travailler. J'ai corrigé un paquet de copies, certes. Je suis plus ou moins au point dans mes cours, certes. Mais j'ai la tête si légère...
Hier soir, petites angoisses de la perte, de l'absence : peur de perdre Flûtine, peur de la mort, peur de perdre ceux ("celles", en fait) qui comptent, peur du retour, lundi. J'ai souvent eu ce type de réaction quand je vivais des événements heureux. Disons que ce n'est qu'un juste retour des choses, et que ces angoisses se font rares depuis que je suis amoureuse. Alors je les prends comme elles viennent, et hier soir, j'avais cette magnifique possibilité de me rouler-bouler contre le corps de l'Autre, pour me rassurer.
Ce matin, je suis allée au Monop faire quelques courses, et j'avais ce sentiment étrange d'habiter là. Au programme de cet aprèm, petit tour en ville, car j'ai repéré deux trois choses pour Flûtine... Et j'ai envie, allez savoir pourquoi, de m'acheter de fins bracelets en cuir. Ce n'est pas cela qui me coûtera une fortune, et je pense que j'en serai ravie. Comme quoi, les bonheurs simples me conviennent parfaitement.
Vraisemblablement, j'aurais encore perdu du poids (presque un kilo), mais je patienterai jusqu'à mon retour pour en être certaine. Ne nous réjouissons pas trop vite, et pesons-nous toujours au même endroit, à la même heure, sur la même balance, pour éviter les déconvenues. N'est-il pas ?
Le temps est toujours doux, mais passé à la pluie fine. Je marchai tout à l'heure dans la rue, découverte, portant juste un t-shirt et un pull en V noirs. Je ne me suis pas protégée de la pluie : je prends tout ce qui s'offre à moi.
Tout.