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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
23 février 2010

Je guette dans la nuit

DSC_0827

Par une journée de pluie, planquée sous un vasistas et la couette, je décide d'écrire un ti peu ici... Etrange d'abandonner  plus ou moins mon blog, si important pour moi. Mais être ailleurs que chez soi, c'est assez plaisant pour laisser des traces, ici et là...

Alors samedi matin, après le pot pour Tinette (j'ai résisté aux larmes, oui oui), j'ai filé ranger ma voiture au parking, puis je suis partie, valise fuschia à la main, pour aller vers Flûtine. J'avais rendez-vous non loin de Bastille pour un voyage en covoiturage.

Dans mon train de banlieue, j'ai eu droit à un prêcheur totalement mystique, qui avait un débit impressionnant et continua de parler même après le terminus. Ensuite, un chanteur espagnol de niveau karakoé m'a écrasé les tympans dans le métro. Arrivée en avance, j'ai guetté mes compagnons de covoiturage avec une certaine distance, car on ne sait pas vraiment sur qui l'on tombe.
Au bout d'un moment, deux jeunes hispanos m'accostent relativement froidement mais de façon correcte. Une autre passagère arrive. Nous attendons la dernière dans le froid pendant presque 30mn, ce que je trouve moyen. L'équipée de cinq est enfin au complet. Ils sont tous très jeunes. On me demande ce que j'étudie... puis quel est mon secret pour avoir l'air aussi jeune ! L'ambiance est très moyenne, mais je m'en moque : je veux juste que nous quittions Paris, et que nous roulions, roulions, roulions...

Ah ben ça pour rouler, nous avons roulé : au bout d'une heure, nous n'étions qu'à 35km de Paris. Et tenez-vous bien : il n'y avait AUCUN bouchon. Nos conducteurs, parlant sans cesse en espagnol, ce que je trouvais inconvenant, décident de faire un détour pour récupérer un sac au fin fond du 77, mais sans nous prévenir. J'avais senti le truc venir, parce que je regardais la route et le gps, mais aussi parce que je tendais l'oreille. Je leur demande si effectivement nous allons sortir de notre trajectoire initiale. Réponse par l'affirmative, avec une excuse à deux francs cinquante. Je commence à grincer des dents. Les jeunettes n'osent trop rien dire.
Une fois arrivés à destination pour la livraison de ce paquet, on nous laisse toutes les trois sans un mot à l'arrière de la voiture (j'ai inévitablement pensé aux toutous que l'on laisse avec une fenêtre entrouverte pour qu'ils respirent) pendant... plus de vingt minutes. Ce qui signifie qu'entre le détour, l'attente, et le temps de reprendre la bonne route, nous avons perdu une heure sur le trajet.
Enfin revenus sur l'autoroute, au bout de dix ou quinze minutes, je sens la voiture ralentir. J'ai peine à y croire : le plein n'avait pas été fait, et le conducteur décide aussi de regonfler ses pneus. Je ronge mon frein une fois de plus, sans en penser moins : mes yeux le disent pour moi, je crois.
Nous poursuivons enfin la route, et je constate sur les prévisions du gps qu'en étant partis à 14h30 (au lieu de 14h), nous parviendrons à destination à... 20h, au lieu de 18h30 comme prévu initialement. Je suis verte. Au bout de trois heures de route, je demande un arrêt pipi. Heureusement, sinon je crois que nous aurions tout fait d'une traite. Là aussi, je trouve que c'est moyen niveau communication.
A la toute fin du trajet, je commence vaguement à respirer tant mon impatience était grande de  retrouver Flûtine, mais je vois que le gps se bloque, et le conducteur ne sait plus penser : plutôt que de se diriger vers le centre-ville, il bifurque sur une bretelle d'autoroute... Là, soudain, j'ai des envies de meurtre. Nous perdons encore dix minutes. Le pire, c'est que l'on nous dépose à l'autre bout de la ville, sans nous demander si cela nous arrangeait ou pas.

Flûtine vient gentiment me chercher, puisque je ne connais rien à cette immense ville. Il fait nuit, un peu frais, je la guette dans la nuit, elle apparaît, et mon voyage pénible s'efface d'un coup...

Depuis, j'ai flemmardé délicieusement (je commence tout juste à décrocher vraiment du boulot et à prendre conscience que je suis en vacances), fait une balade dans la ville nouvelle hier (photos à venir, mais je ne sais pas trop quand), mangé bio.

Voilà pour mes dernières nouvelles...

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Commentaires
T
Ben moi je dis, ça fait plaisir de te voir heureuse!<br /> Et si je commente peu, ça n'a rien à voir !<br /> C'est juste que je commente peu !<br /> Je te bisoute !
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S
Comme Papistache, je n'ai pas déserté les lieux, c'est juste que je pense que le silence sied mieux au respect que ta nouvelle idylle nous inspire...<br /> Personnellement, je me réjouis pour toi, et je ne voulais pas te déranger ou t'obliger ne serait-ce qu'un moment à venir par ici écouter mes balivernes, tu as sans doute plus intéressant et plus passionnant à faire et à vivre...<br /> Quoi qu'il en soit, toutes mes pensées t'accompagnent malgré tout !
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D
papistache said it all :)
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P
Le roi Marc lui-même n'a-t-il pas laissé dormir Tristan et Yseult sans oser déranger leur sommeil ?
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V
Il est fort dommage de passer en silence, Papistache : j'ai l'impression (fausse) d'une désertion face à mon bonheur... <br /> Et ne t'inquiète pas, Emy, le site de covoiturage est fort sérieux. J'ai réussi à diviser le prix du billet de train en période de vacances par quatre !
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