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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
22 août 2009

Page noire, écriture blanche

snow

Oui, il n'y a rien à dire face à la mort.
Les mots sont creux, ou déplacés. Je sais tout cela.
Pourtant je cause un peu ici. Seule.
Le mois d'août n'aide pas.
C'est le mois du soleil. Du repos.
Dans tous les sens du terme.

Lundi, je mettrai mon habit noir.
Celui qui cache le coeur meurtri.
Celui de l'affront au soleil.
Ce soleil qui était jaloux de toi.

Lundi, je lirai mon texte devant une église bondée.
On compte sur moi.
Ma voix sera tendue comme un arc.

Lundi, ta famille verra cette vidéo que j'ai faite.
Ces images qui me font pleurer.
Et puis on la diffusera.

J'ai pris conscience que je n'avais pas de photo avec toi.
Je pleure aussi pour cela, sans doute.
J'ai ta voix en tête.

Lundi.
Lundi.
D'ici-là, faites-moi signe...

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Commentaires
E
moi aussi je serai avec toi, mes trois morts ont eu lieu l'été, le soleil aide a envisager l'avenir. Courage! Et ta peine et ton amour pour cette personne t'aideront à lire comme tu le souhaites.
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E
je pense et penserai fort à toi.
Répondre
L
Courage.
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V
Certes, mais j'ai eu pour consigne de rester aussi "digne" que possible, de ne pas tomber dans le pathos, justement parce que l'on m'estime bonne lectrice... et que je ne marmonnerai pas le texte en pleurant. <br /> Je pleurerai avant, après, mais je voudrais ne pas décevoir pendant.
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P
Chère Virgibri, sans doute vos paroles, dans cette église, feront-elles verser des larmes. Les pleurs, dans un deuil, ne sont pas à retenir, comme la pluie vivifiante, ils sont un don de celui qui part pour ceux qui restent, ils fertilisent ceux qui l'aimaient.
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