NY 10

Petit coup de calgon ce soir, sans doute le mal du pays, malgré tout... Je pensais trouver pléthore de commentaires suite à mes deux entrées, mais cela s'est réduit à une peau de chagrin. Tout le monde est en vacances, of course.
Donc l'entrée de ce soir sera plus légère.

Je suis allée au Met ce matin. Le musée est dans les beaux quartiers de l'Upper East Side (les immeubles avec des gardiens en costume, tout ça), pas tout près du métro de la 86th. Enfin, je dis ça sans doute parce que mes jambes tirent un peu. Le musée en lui-même est assez beau. Pour l'entrée, on donne ce que l'on veut, et en échange, on arbore une sorte de pin's à la couleur du jour (vert today) pour prouver que l'on a payé. On recommande à l'entrée 20$, mais je ne pouvais pas, honnêtement.
Je ne peux pas dire que j'aie "fait" le Met car, tout comme le Louvre, il faudrait plus d'un an pour le parcourir... Je me suis concentrée sur les peintures européennes, de la Renaissance au XXème siècle. Et c'est déjà pas mal : environ trois heures sont nécessaires au minimum pour les voir.

Cette fois-ci, j'avais prévu le coup et j'étais partie sans sac à dos -et donc sans mon boîtier Nikon. Je n'avais "que" le numérique de poche Fuji. Vous verrez dans l'album que la qualité s'en ressent pas mal pour prendre des toiles en photo.
J'ai redécouvert Courbet, et Vuillard m'intéresse décidément beaucoup. Renoir, quand j'avais environ douze ans, me plaisait. Aujourd'hui, je le regarde sans déplaisir mais il ne correspond plus à ce que j'attends sans doute.  Cependant, sur une toile de bord de mer, j'avais l'impression d'entendre le roulis de l'eau et les mouettes qui chantent...

J'ai revu la merveilleuse et incroyable odalisque grise d'Ingres, qui m'avait fascinée à l'expo Picasso du Grand Palais (cf décembre 2008). Mais mon plus cadeau ce matin a été de retrouver pour la deuxième fois LA toile qui me fait vibrer, qui m'émeut à un point que je ne pouvais imaginer avant de la découvrir une première fois à Paris. Et je la recroise ici... En deux jours, j'ai failli pleurer deux fois...

J'en avais parlé antérieurement lors d'une expo Vollard que j'avais faite (cf. 14 septembre 2007). Et là, la photo est de moi.
Je crois que mon coup de blues a pour origine ces tournesols : j'étais nouée et émerveillée à la fois. Je ne peux pas vraiment m'expliquer ce tour de force qu'accomplit Van Gogh. Alors je vais créer un album pour le Met, et m'arrêter là, je crois...

Edit de 20h50 heure locale : le nouvel album est prêt, concernant le Met.

Comments

[Virgibri]

Je comprends ce que tu dis pour les Impressionnistes, Laura. Cependant, la lumière de leurs toiles me plaît toujours.
Quant à Schiele et Klimt, il y avait eu une magnifique expo au Grand Palais il y a deux ans peut-être. J'adore Schiele, et j'adhère à ce que tu dis...
J'ai eu bonheur à en voir quelques uns ici.

[Laura]

Je vais me faire taper sur les doigts mais en règle générale je trouve les impressionnistes assez... lassants. Ils m'ennuient. Pour l'époque, le fait de peindre en plein air, de ne pas respecter les canons académiques du moment, de ne pas s'inscrire dans la droite ligne d'un Ingres par exemple, de se détacher de l'Académie en général, en bref, de témoigner directement sur la toile de l'"impression" faite en soi par un paysage ou autre, tout cela montre un formidable élan novateur dans l'art de la deuxième moitié du XIXème, mais bon, je n'arrive à être touchée par une peinture impressionniste qu'après cette réflexion faite, ce qui finalement enlève toute spontanéité, et finalement peut-être toute vérité, dans l'émotion. Bref, les impressionnistes ne me font pas grand effet ces temps-ci. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Je pense qu'on aborde un tableau de façon différente en fonction de l'état d'esprit dans lequel on est sur le moment, en fonction de ce qu'on traverse de difficile ou pas dans nos vies au moment de regarder le tableau.

Tout ça pour dire que je viens de regarder le splendide album de Virgibri sur le Moma, et ça donne envie ! Surtout pour Klimt... A Orsay, il n'y a qu'un seul tableau de Klimt, c'est pénible. Ou alors je n'ai pas trouvé les autres ? De même pour Egon Schiele, je ne le trouve nul part à Paris... et pourtant, qu'est-ce qu'il est bouleversant dans son étude des corps, des situations. Il ne fait pas que "poser" un sentiment sur la toile, comme peuvent le faire les impressionnistes (du moins c'est l'impression que j'ai), il pose des questions, il l'interroge, on sent presque la torture intellectuelle ou psychologique de l'artiste en regardant un tableau de Schiele.

Bon sang je m'égare. Ça n'a presque rien à voir avec l'article. Bon eh bien, pour me rattraper : je suis assez étonnée de la qualité des images dans les albums de "musées". Je n'avais jamais pensé prendre des photos des toiles avant, pensant que ça ne donnerait rien, mais bon, apparemment c'est une bonne idée...

Bonne fin de voyage ! Et oui, à Paris, il fait beau, et ça va durer, le retour sera peut-être moins difficile...

[Melle Philo]

De mon côté, j'aime beaucoup Renoir (pitêtre parce que je suis jeuuuuuuune !) et Van Gogh, ne m'émeut guère.
Je développe !
Déjà, il y a forcément une question esthétique et là Renoir correspond davantage à l'idée du "Beau" (au sens philosophique [ou tout du moins de ce que j'ai compris]). Or, le "Beau" correspond -je crois- à l'art académique, au respect des proportions, à l'harmonie, etc... En ce sens, Renoir est plus proche de "l'art classique" (équivalent du Beau) que Van Gogh.
Par conséquent, je trouve un tableau de Renoir beau, quand un Van Gogh me "plaît" (euh ça c'est théorique, because Van Gogh, j'aime trèèès moyennement).

Viens donc la question du goût, qu'est-ce qui me plaît, qu'est-ce qui m'émeut et surtout pourquoi?(Attention, je ne vais pas dire que les toiles de V.G sont laides !),
Me concernant, Renoir m'émeut davantage que Van Gogh,parce que le(s) tableau(x) sont Beaux du coup, je suis sûrement plus "apte" à ressentir des émotions, puisque je suis déjà séduite par l'esthétique de l'oeuvre.
D'autre part, je trouve Renoir (ou plus précisément ce que j'en ai vu) plus "léger", plus aérien et surtout moins déprimant.
Enfin, ça ne s'explique pas, mais Renoir me donne des frissons (qui a dit les femmes peintes par Renoir? -;) )et un semblant de papillons dans le ventre.
Finalement,si je caricaturais, j'aurais tendance à dire que Renoir me fait l'effet d'un anti-dépresseur tandis que V.G me choque souvent, me dérange parfois et m'indiffère au pire.


Ceci dit, je conçois totalement que V.G. puisse être trouvé bouleversant, émouvant etc... Les émotion, sentiments et ressentis sont totalement subjectifs, je le sais.
(Je prends mes précautions pour ne blesser/vexer personne)


Quant à Courbet, j'en ai discuté hier avec une connaissance sur un forum, et je n'ai toujours pas d'avis sur lui !

Je ne me relis pas, et m'excuse d'avance pour ma "pseudo-analyse-à-trois-francs".


Bisous !

[Micahuète]

Remplis-toi les mirettes ! Et pas de raisons d'avoir le mal du pays, c'est pas top ce qu'il se passe à Paris en ce moment...quoique...tu ne vas pas me croire, mais il fait beau et ça dure !!! Bonne fin de séjour :), ex future collègue !

[miacontessa]

Nous commentons peu....
c'est parce que nous restons sans voix ....
on est là , attentifs(ves) ,
on attend ton retour, voir tes mails,
on t'aime,
à bientôt ...
Profite ma belle ...