Il y a...
Il y a des jours comme ça où l'on se dit qu'on tourne en rond, qu'on ne va pas très loin ou carrément nulle part.
Il y a des jours où je me dis que mon blog est trop personnel, trop indécent, et puis d'autres où je me dis qu'il est tellement neutre et bateau qu'il ne sert à rien. Ou à causer pour ne rien dire.
Il y a des jours où je me demande pourquoi je n'ai plus que ce lien à l'écriture, si tant est que l'on puisse en parler, d'écriture, justement.
Il y a des jours qui sonnent creux quand on ne peut plus lire 22, Tiphaine ou Polysémie. Certaines reviennent, d'autres se métamorphosent, d'autres encore se taisent.
Il y a des jours où mon blog me fait le même effet que ma vie de prof : je parle dans le vide et ma parole se fatigue inutilement, du moins je le crois.
Il y a des jours où je m'interroge sur l'anonymat de certains lecteurs que je devine à leurs adresses IP, que je fantasme, aussi : M., le mari de C., du fond de sa montagne; jamais C., du haut de sa Butte; B., dans sa retraite de l'est, silencieux et passif;et sans doute d'autres que j'ignore...
Il ya des soirs où l'on n'a pas envie de penser, après une semaine lourde, une de plus à rayer du calendrier -ouf. Alors je vais brancher la télé sans doute devant une ânerie quelconque, repasser peut-être en même temps, écrire une pige, sinon, et ensuite finir le dernier Vargas, si tout va bien...