Chaleur
En passant très très vite : bien sûr il y a la chaleur, la piscine, la mer, les coups de soleil, le bronzage, un livre par jour, le jus de citron, et tout, et tout. Ce ne sont pourtant pas les vacances de mes rêves, j'en suis désolée pour ceux qui m'envient.
Je vais peu écrire car le clavier qwerty espagnol m'insupporte.
Bonne canicule à tous, en attendant mon prochain message... Hihihi.
Pompée
Voilà, au beau milieu du repassage, pas du tout préparée (j'étais en tenue de combat pour le ménage ) j'ai dû courir chez Nespresso dans le XVIIème pour récupérer la housse que nous avions commandée mardi. Le coursier l'a déposée jeudi, mais nous ne savons pas à qui... J'aime l'honnêteté naturelle de mes voisins.
Je me suis dit : "Je vais en profiter pour faire le plein d'essence avant de charger la voiture ce soir" (environ 75€ avec l'augmentation d'à peine 288% en dix ans). Vroum vroum, me voilà sur le pont de C., presque enthousiaste, avec ma housse de machine à café à mes côtés.
Je fais mon demi-tour acrobatique pour arriver à l'entrée... qui était fermée. Un gros camion citerne rechargeait les réservoirs de la station. Screugneugneuh, je vais devoir y retourner ce soir. Que ça à faire.
Spain is waiting
Les vacances sont à la porte. Je sais que je vais scandaliser certains en disant cela, mais j'ai beau ne pas avoir eu de poste cette année, je suis fatiguée. Une sorte de fatigue morale, contre laquelle j'ai du mal à lutter. Un médecin me disait que ce n'était si reposant que ça, l'attente. L'absence de vie professionnelle concrète. Pas tort.
Le voyage de 1600km me tend les bras dimanche. Nous les faisons sur la journée. Je vais tâcher de me faire un petite remise en forme durant ces trois semaines, histoire d'être bien dans mes tongs (les baskets ne sont pas de saison), surtout lors du championnat d'Europe au mois d'août.
Comme je suis droguée au net, je me connecterai depuis un café web au moins une fois par semaine, et je croise les doigts pour capter un réseau wifi. Mais j'ai des doutes : dans une zone aussi touristique, il y a peu d'habitants à l'année, et encore moins qui possèdent internet.
De nombreuses lectures m'attendent encore pour cet été ensoleillé, dont je parlerai à mon retour sans doute. Elles seront toujours plus séduisantes que le dernier Goncourt, absolument inintéressant : Trois jours chez ma mère, de Weyergans.
Allez, la corvée des bagages m'attend...
Noeud à la gorge
La Reine est hospitalisée ce soir. Elle n'est pas consciente. L'infection de son pied s'aggrave; les antibiotiques n'ont même pas agi.
Elle mourra peut-être dans un hôpital inconnu, alors que je serai en Espagne...
Nous connaissons ses dernières volontés depuis plusieurs années car elle avait tout réglé "pour pas que l'Etat vienne vous emmerder". J'ai toujours adoré son franc parler.
Quelle fin de vie, même si elle revient à la maison de retraite...
Tromper l'ennui ?
Philippe Claudel, La Petite fille de Monsieur Linh,
Roman Stock, 160 p., 15.50€
Afin de vaincre une insomnie la nuit dernière, j'ai lu d'une traite La petite fille de monsieur Linh de Philippe Claudel. C'est "frais", disons. La relation entre le grand-père et le nourrisson est joliment trouvée, ainsi que celle de l'amitié entre deux hommes étrangers l'un à l'autre; mais je trouve que le reste du livre est presque sans surprise.
Le pitch : un vieil homme asiatique est obligé de fuir son pays avec ses seuls et uniques biens, une photographie jaunie, de la terre de son village, et surtout son trésor, sa petite fille, rescapée miracle d'un massacre.
Disons que pour une lecture de vacances, c'est plutôt bien. Il ne faut pas espérer avoir pour autant un traité de philosophie orientale, malgré quelques passages assez poétiques.
Attente
Seule héritière légale, je vais devoir prendre des décisions avec ma mère concernant la Reine. Je crois qu'elle s'éteint doucement, qu'elle tombe comme le soir, dans une lumière douce-amère. C'est dur de la voir rêver les yeux quasi ouverts, sans même qu'elle s'aperçoive, sans doute, que nous sommes là, à ses côtés. Cette impuissance me tue, comme elle l'a déjà fait à une autre époque.
La période des vacances ne simplifie rien, évidemment.
Vieillir, encore
Le monde d'Amélie
J'ai pensé descendre les Champs-Elysées en siroptant délicatement une bière (raffinée, du type Kronenbourg), puis à déglinguer un abribus, en hommage à la victoire historique d'une seule et unique femme : Amélie Mauresmo. Elle a accompli aujourd'hui un exploit sportif incroyable en remportant le tournoi de Wimbledon (NB : son deuxième tournoi du Grand Schelem), chose qu'une Française n'avait pas fait depuis...1925.
Mais pour que le coup de l'abribus puisse passer aux yeux des vilains rabat-joie de policiers, il eût fallu que je portasse un maillot de l'équipe de France de foot. Croyez-moi si vous voulez, je n'en ai pas. C'est dingue, mais c'est ainsi.
J'ai donc dû renoncer à étaler ma joie, celle qui fait oublier tous les problèmes (fait véridique selon les aficionados zizouesques & consorts). Quel dommage.
Chapeau bas, Amélie (à défaut d'une offrande en capsules de Kro').
Patate
Vus aujourd'hui :
* des jeunes filles distribuant gratuitement une boisson gazeuse aux agrumes pour mincir (ou plutôt ne pas grossir).
* des mariés asiatiques sur le pont des Arts en train de faire faire des photos par leurs familles respectives.
* un roman de Dumas que je ne connaissais pas, Robin des Bois. Bon, c'est vrai, ce n'est pas un auteur sur lequel je me suis beaucoup penchée (NDA : euphémisme).
Su aujourd'hui :
* pourquoi je trouve mes épaules si moches : parce qu'elles ressemblent à des épluchures de pomme de terre cuite.