20 avril 2006
Claudie Gallay
Claudie GALLAY, Seule Venise,
Actes Sud, Babel, 8.50€
Voilà un roman de la lenteur. Des phrases courtes comme des blessures; des silences; des pauses, des chapitres succincts. La narratrice se retrouve à Venise, un peu par hasard, en plein hiver, pour fuir la douleur de l'abandon. Son amour l'a quittée. Alors Venise devient l'échappatoire. Initiatique, aussi. Les personnages de la pension vénitienne sont crédibles et très attachants.
Il faut juste s'accorder le temps de l'adaptation à cette écriture (qui pourrait être la mienne, tant il semble difficile d'être dans la longueur pour cet auteur) et savourer ces instants où la vie revient.
"Que c'est triste Venise/Au temps des amours mortes", dit la chanson. Triste et beau. La vie, quoi.
Publicité
Commentaires